HYPOTHESIS [ EN PAUSE ]

Chapitre-XVII

Alésia

Je n'arrivais toujours pas à dormir. L'hôtel était d'un calme déconcertant, plus aucun bruit, on entendait les mouches voler. Demain une sortie aura lieu, on ira visiter les lieux puis on partira manger dans un restaurant non loin d'ici. J'espère que cette journée se passera bien...

Quoi que je fasse, le sommeil ne voulait pas arriver alors je décide de me lever pour aller respirer un peu d'air frais. J'enfile rapidement des vêtements assez chaud et sort de ma chambre en toute discrétion. Plus que 2 jours et Elli et moi allions infiltrer pour la deuxième fois le cartel de Blake.

Une fois les autres informations récupérées, je ne sais pas ce qu'il se passera. J'étais en route pour la terrasse de l'hôtel, lorsque j'arrive je remarque que quelqu'un y est déjà en train de fumer une cigarette dos à moi.

La terrasse est assez grande avec des barrières vertes, qui paraissent vieilles. Une petite table s'y trouvait sur le côté avec deux chaises. Le sol était en damier noir et blanc. Je m'apprête à faire demi-tour une voix que je ne connais que trop bien m'interpelle.

— Reste. me dit-il

Elli.

— Je n'ai pas envie de rester. Encore moins avec vous. je réplique

Je suis en train de partir mais une main forte me rattrape et me tourne brusquement vers lui.

— Je n'ai... je commence

— Reste. S'il te plait...me dit Elli

Je le regarde, confuse. Alors je l'observe attentivement. Les petites lumières ternes qui nous entouraient me permettaient de mieux le regarder. C'est là que dans mon observation, je remarque ses yeux. Ils étaient d'un rouge flamboyant, il est défoncé...
Il m'entraîne alors vers la terrasse.

Je n'avais vraiment pas envie de rester avec lui. Après le coup de la dernière fois, le moindre petit sentiment que je ressentais avait disparu. Comme envolé, parti en fumé...

— Elli... je souffle.

Nous étions arrivés à la barrière et Elli ne me regardait pas, il avait les yeux fixés vers le vide. Je me demande ce qu'il se passe dans sa tête. En le regardant, je remarque qu'il à l'air fatigué, extrêmement fatigué. Sa peau était plus pâle que d'habitude et ses yeux...ses yeux en disaient long sur son état, ils avaient adopté une lueur plus sombre.

— Reste. Ne me laisse pas... il souffle si doucement que si je n'était pas aussi proche de lui, cela aurait été compliqué à entendre.

Je ne comprenais plus rien. Il doit se moquer de moi comme d'habitude...son état me rappelle l'un de mes souvenirs d'enfance.

— Maman, c'est quand qu'ils arrivent ? je demande a ma mère

Aujourd'hui, j'avais 10 ans et j'ai invité toute ma classe. Mais pour l'instant personne n'était là. Ils ont dû se tromper d'adresse ou quelque chose comme ça non ? C'était la seule raison que je voyais, mais ils se seraient tous trompés d'adresse ?

— Je ne sais pas ma chérie. Va dans ta chambre en attendant. me dit ma mère, se voulant rassurante.

Alors je fais ce qu'elle me dit, je monte dans ma chambre sans un mot les larmes aux yeux. Pourtant j'ai des amis dans ma classe, pas tous mais quelques-uns.
Une prochaine fois alors...
Mais je sais qu'il n'y aura potentiellement pas de prochaine fois. Alors je prends mon carnet et décide d'écrire.

Cher journal,
je pense que je n'ai pas le droit de me sentir mal.
C'est vrai, peut-être qu'après tout c'est à cause de moi.
Je me pose des questions en boucle sans cesse tu sais ?
Elles portent toutes sur mon anniversaire. Et si je n'avais pas envoyé d'invitations ?
Quelques personnes de ma classe m'insultent des fois. Je fais comme si je m'en fiche mais au fond , tout cela me blesse vraiment.
Si je savais tout, est-ce que je recommencerais ?
Est-ce que je le referais ?
S'ils savaient ce qu'ils ont dit, cela me monterait directement à la tête
Que diraient-ils à la place ?
Si je savais tout, est-ce que je recommencerais ?
Est-ce que je le referais ?
S'ils savaient ce qu'ils ont dit, cela me monterait directement à la tête
Que diraient-ils à la place ?