3. Deon

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Meredith

Quelques jours plus tard. Washington D.C. Appartemment de Meredith.

- Tu devrais penser plus souvent à te faire chopper par des mecs, m'avança Kendall en insinuant que je ne le faisais pas assez.

Je n'y voyais pourtant pas d'inconvénient, je n'étais pas une fille qui aimait se mélanger au monde.

Encore moins aux garçons, je fuyais les garçons et leurs mensonges à deux balles, je n'en avais plus aimé un depuis le lycée, et même jusque là, il ne s'agissait que de relations pourvues de promesses en l'air et sans lendemain.

Et puis, il me foutaient en l'air dès qu'ils savaient pour ma maladie.

Donc à quoi bon ?

- Et je trouve que tu devrais te faire claquer le cul par des mecs bizarres moins souvent, renchéris-je en la regardant appliquer du vernis sur ses ongles de pieds, fais gaffe à mon tapis avec ta peinture de merde.

Elle s'esclaffa.

Ce à quoi nous faisions allusion était une soirée d'hier, à laquelle j'avais participé avec Kendall. Nous étions plus particulièrement à une boîte de nuit, et maintenant elle en profitait pour m'emmerder avec le fait que j'eus embrassé plusieurs garçons. Selon elle j'étais «une bandeuse de mecs.»

Ce qui est totalement faux, hein... j'étais juste beaucoup trop emméchée pour m'en rendre compte.

- Si tu savais à quel point j'ai envie de publier les vidéos, dit-elle en prenant son téléphone qui était au sol près d'elle, arhgggg ! J'en ai la cher de poule.

Je restai incrédule face à sa provocation, ne croyant pas à un seul de ses dits jusqu'à ce qu'elle me montre une vidéo tout droit sortant de sa galerie où j'embrassais un blond sur un canapé, j'étais... à califourchon sur lui ?

Et la totale, j'étais en soutien-gorge.

En plus je jure je le connais même pas...

- Et j'en ai plusieurs dans le genre, reprit-elle en éteignant son portable, mais t'en fais pas, je publierai rien du tout si ce soir, tu fais ma vaisselle.

- T'es pas sérieuse ?

- C'est pas grave, fit-elle dans une moue provocatrice, je publ-

- Ça va, je marche !

Ses lèvres s'étirèrent en un sourire repu.

- Aujourd'hui, poursuivit-elle en pianotant sur l'écran de son téléphone, une des mes amies à la fac organise une soirée, et elle le fait au Silver, ça te dit d'y être avec moi ?

J'haussai les épaules en acquiesçant, bien que je savais l'ampleur que prenaient les choses lorsque j'allais à une soirée. C'était toujours la même mascarade, je finissais déchirée et je me frottais à tout ce qui bougeait. Mais il y avait des stupéfiants gratuits et à volonté, alors pourquoi m'en priver ?

Tout ce qu'il faut pour oublier les problèmes.

De plus, je ne refusais que très rarement les sorties avec Kendall.

- D'accord, laisse moi prévenir mon boss, parce que ce soir, je serai une cliente et non une serveuse, termina-t-elle en me faisant un clin d'œil, ce qui me laissa échapper un rire.

- Qu'est-ce que tu vas porter ? lui demandai-je en caressant Snow qui était venu me rejoindre sur le canapé.

- Sûrement l'une de mes éternelles robes noires.

SERIAL KILLEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant