6. Preuves et ange-gardien

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Meredith


Tu ne terminera rien du tout, dit le mec recherché par les flics à l'intention du bouffon avant de lui asséner un fatal coup de poing à la figure.

Il trébucha et n'eut même pas le temps de se relever que Kade lui infliga un autre coup, mais cette fois-ci avec davantage de violence et de rage.

Comme si lui aussi en voulait à Giovan.

Fils de pute.

Sa mâchoire se contracta et ses poings se serrèrent en regardant Giovan se tordre de douleur contre le sol. Je le regardais se vider de son sang, totalement impuissante face à la situation mais ressentis tout de même une pointe de satisfaction.

Je ne savais pas si c'était à cause de la défense que prenait le mec recherché par les flics à mon égard, ou si c'était à cause de mon esprit à ce moment avide de vengeance.

Une vague de palpitations prit possession de mon corps lorsque je vis ses yeux me détailler, son regard s'assombrit et il extirpa de la poche arrière de son jean une petite lame de couteau avec laquelle il défit la corde attachée à mes mains et le tissu autour de ma bouche.

Je frémis au contact de sa peau effleurant la mienne, nos regards se croisèrent en silence lorsqu'il termina et je me courbai pour ramasser mon sac et mon téléphone totalement anéanti que le bouffon avait jeté au sol.

M-merci... bredouillai-je, génée de la situation alors que son regard lourd de sens m'analysait en profondeur, comme si c'était la première fois qu'il me voyait.

Alors que c'était la deuxième fois qu'il me sauvait.

Il arbora une expression neutre face à mes remerciements et pivota sa tête, nous vîmes un van noir se garrer près de l'arrêt de bus et des hommes tous habillés en noir y sortir.

Ils étaient munis d'armes et s'avançaient vers nous, nous entendîmes le bouffon qui jusque là n'avait encore rien dit lâcher un rire en s'adossant contre la paroi de l'arrêt.

Je compris alors qu'il s'agissait de ses mercenaires, et cette situation me renvoya un an auparavant.

La panique s'empara de moi et des frissons se mirent à irradier mon corps, lorsque je sentis la main de Kade prendre la mienne et me conduire vers sa moto.

Il me tendit son casque et je le regardai monter sur sa moto, j'étais complètement désaxée, mon corps ne répondait plus à mes propres intentions.

Il me regarda en fronçant des sourcils, et mon regard se rua sur les autres qui remontaient à toute vitesse à bord de leur van.

Il ne me fallait pas avoir passé de diplôme pour saisir le fait que j'étais sur le point de participer à une course-poursuite.

Et c'est ce qui entama en moi brasier d'anxiété.

C'est toi qu'ils veulent et pas moi, alors tu ferais mieux de te dépêcher de monter toi aussi, poupée.

Poupée...

Il me sortit alors de mon mutisme et je me repris, j'enfilai mon casque et j'avais à peine posé mes fesses sur l'engin qu'il démarra en trombe, m'obligeant alors à m'aggriper à lui comme si ma vie en dépendait.

SERIAL KILLEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant