Bonus.

775 70 24
                                    

(Ce chapitre est pour rendre hommage à mon père. Pour essayer d'enfin faire son deuil... Pour que ce bonus reste dans l'histoire, je transforme la lettre que j'ai écrite pour mon père en celle de la mère d'Harry, en l'adaptant pour cette fiction. Bonne lecture, et merci pour tout.)

Le portail grince d'un bruit familier. J'avance entre les rangés de morts enterrer dans ce cimetière. Cela fait un an que je ne suis pas revenu ici. Je marche jusqu'à l'autre côté du cimetière. Il m'a toujours donner la chaire de poule. Je sillonne entre les centaines de tombes, certaine à l'abandon ce qui me file encore plus la trouille. J'en ai des frissons.

C'est tout le temps le même refrain. D'une chanson triste et maussade. Un refrain infini qui ne se termine jamais. Et tout les ans, cette chanson, du moins ce refrain est joué. Il est joué depuis le moment où l'on quitte, mon père et moi, Londres pour nous rendre ici, chez moi à Holmes Chapel. Je vis peut être à Londres mais ma mère n'ajamais vécu là-bas, donc ce n'est pas chez moi. Cet air de refrain s'arrête dès que je remets un pied dans la villa de mon père. Je me sens tellement loin de ma mère alors que quand je suis là dans ce cimetière elle est là, avec moi.

Je pose mon bouquet de fleur dans un vase après avoir jeter les anciennes que ma grand-mère a dû mettre et j'embrasse la photo de ma mère sur la plaque en forme de cœur.

« -Bonjour maman. Chuchote je. »

Je m'assoie par terre devant le caveau et je regarde chaque détail de sa tombe en marbre gris. Comme pour le mémoriser, pour m'en souvenir pour quand je rentrerai à la capital. J'ai besoin de faire évacuer mes sentiments et mes pensées. Le soleil tape sur sa tombe.Je souffle fortement. J'ai pas commencé mais j'ai déjà une boule dans la gorge.

Je déplie la lettre que j'ai écrite il y a quelques jours, les mains tremblante. J'avale difficilement ma salive et la lis à ma mère à voix haute.

« -Maman, tu es partie. Cela fait aujourd'hui 10 ans que tu es partie. Mam's... Le fait de ne pas t'avoir à mes côtés c'est horrible. Je voudrais tellement que tu me vois aujourd'hui. Ton bébé a grandi mais tu n'es pas là. Tu me manques, tu ne peux pas savoir comment... Je t'aime même si tu n'es pas là ! Ce n'est pas ta faute , je sais que la vie est injuste. Ton « départ » me l'a apprit. Je n'ai même pas pu te dire au revoir. Quand papa me l'a dit, le lendemain je l'ai pas cru. Je lui ai répondu : « Eh ! C'est même pas vrai ! » Je suis parti au salon... Y'avait mamie et papy triste. J'ai juste lancé « j'ai rien dit ! »J'ai fait le bisou à tous le monde simplement et suis parti déjeuné. J'ai pas réalisé de suite mais à mon anniversaire. »

J'essuie d'autres larmes qui ne finissent plus de couler. Je poursuis.

« - Je ne m'en souviens pas. Heureusement, j'imagine. Apparemment j'ai pleuré toute la journée parce que moi j'étais convaincu que tu étais partie en voyage et que tu allais revenir. »

Mais ce n'est pas arrivé.

(M. Pokora – Le monde)

« - Mon monde tourne autour de toi maman. Je m'en rends compte aujourd'hui. Il y a un vide, un trou béant en moi, dans mon cœur. Tu es un manque Mum ! Mon manque. Tout tourne tout le temps autour de toi et ça suffit. Je n'arrive pas à avancer. Je me sens bloquer.

Même si ça fait longtemps j'arrive pas à m'y faire. Tu es partie. Tu ne peux pas revenir. C'est impossible. La preuve qu'il y a des choses impossible dans la vie. Tu sais maman, Kev' Adams un humoriste français génial ? Il dit que tout est possible. Peut être que tout est possible mais quand la limite du raisonnable. Tu me disais souvent que « Quand on veut, on peut. », je me dis que si je n'arrive pas à te dire Adieu, c'est parce que je ne veux pas et pas que je ne peux pas.

Des fois, la nuit je me réveille avec l'impression d'avoir pleurer durant mon sommeil. Puis après jeme souviens de ce rêve... Toi vivante Maman. Toi à mes côtés chaque jour de cette putain de vie. C'est surréaliste, je sais bien.

Je dis souvent que « l'impossible n'existe pas ». Si, il existe je te le dis de suite : tu n'es pas là comme je le souhaiterai au quotidien. Tu es seulement dans mon cœur et ma tête. »

The Shin Sekaï – Je reviendrai (comme vous voulez ou sinon toujours M. Pokora)

Je ne vois pas la fin. J'arrive plus à lire à cause de mes larmes qui coulent et qui tâche l'encre. Je ne peux plus lire mais je la connais sur le bout des doigts. Je range maladroitement la lettre dans la poche de mon manteau.

« -Tu ne m'as pas vu grandir, évoluer et mûrir. M'affirmer dans mes choix, mes passions ainsi que mes préférences. J'assume tout ce que j'ose dire ou faire. Si tu me voyais tu serais fière de moi... enfin j'imagine. Je ne veux plus que le monde tourne autour de toi. Je n'ai aucune idée de ce que j'attends en disant tout ça et je ne sais pas non plus pourquoi je les ai écrite à la base. Je pensais pouvoir me libéré d'un poids mais ça ne fait pas l'effet que je m'imaginais. J'ai une amie qui à écrit une lettre en classe. Et j'ai décidé de faire de même. Aujourd'hui, nous sommes le 1 décembre 2014. Dix ans sans toi, jour pour jour. 

En étant gay, j'espère ne pas t'avoir déçu maman. C'est la dernière chose que je veux faire, je te le pro- »

Des bruits de pas derrière moi, me coupe dans mon élan. Le gravier sonnait comme si une personne s'échapper en courant d'ici. C'est bizarre car il n'y a jamais personne ici. La plupart des tombes présente ici sont abandonnées ou presque. Le portail grince et claque, je l'entends de loin.

Mes yeux se posent sur celle à côté de ma mère. Elle n'y était pas avant. Il me semble car elle était la dernière de cette ranger. Je regarde le nom « Théo Lewis » puis les dates « 02/10/1996 – 04/05/2014 ». Il avait mon âge... comme quoi la vie est injuste.

Je me lève parce que ce bruit m'a totalement glacer le sang. J'ail'impression d'avoir été observer tout le temps. Mes larmes se sont stoppées. J'aime pas les cimetières, ils me mettent la chaire de poule, je vous l'avais dit. Au moindre bruit suspect, je pars en vitesse de cet endroit lugubre qu'il est.

J'embrasse la photo de ma mère de tout à l'heure et je me promets de revenir avant de repartir à Londres à la fin du week end. 

Once Upon A Life.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant