A L O N E : winx

« 𝘐𝘵'𝘴 𝘢 𝘧𝘢𝘤𝘵 𝘯𝘰𝘵 𝘢 𝘤𝘩𝘰𝘪𝘤𝘦, 𝘱𝘳𝘪𝘯𝘤𝘦𝘴𝘴 »

Nous avions décidé avec Bloom de nous séparer afin de retrouver Aisha. La rousse partit vers le fin fond de l'aile Ouest, je pris pour ma part la décision de me diriger vers l'extérieur du bâtiment afin de vérifier la cour.

Alors que je slalomais entre les adolescents encore alcoolisés, je rentra brutalement dans une fille. Je scruta son haut, réalisant mon erreur un peu tard. Mais surtout la sauce dans laquelle je venais de me mettre. Mon regard remonta jusqu'à son visage qui me détaillait de haut en bas avec des yeux noirs.

« - Tu peux pas regarder devant toi quand tu marches ? Stella me fixa avec haine, tandis que les paroles de Riven me revenait en tête. Je la regarda incrédule, ne sachant pas comment réagir. En soit Stella ne m'a jamais rien fais à moi, elle ne sait même pas qui je suis. Et puis, toute cette histoire peut relever uniquement de rumeur lancée par jalousie.

- Stella c'est ça ? Elle sembla étonnée que son prénom sorte de ma bouche. Avant qu'elle puisse en placer une, je continua. Je suis ta nouvelle colocataire. Son visage se décomposa sous l'effet de la surprise.

- Ma nouvelle colocataire ? Elle ricana d'un rire jaune. Comment ça « colocataire » ? Tu dors bien avec Bloom et Aisha ? Je la regarda consternée, elle est vraiment aussi timbrée que ça pour ne pas remarquer l'ajout d'un lit dans sa chambre ?

- Tu as vu la taille de la chambre des filles ? Elle remonta sur moi un regard brillant de colère.

- Il est hors de question que tu dormes dans ma chambre la « survivante aux brûlés » tu m'entends ? Ses hurlements hystérique attirèrent l'attention d'adolescents autour de nous qui nous fixèrent avec amusement.

- Et moi il est absolument hors de question que je dorme sur le canapé. Miss Dowling m'a assignée dans ta chambre, alors maintenant que ça te plaise ou non, ça sera notre chambre. Mes lèvres appuyèrent sur l'adjectif « notre » et mon ton se fit plus sec. Stella s'approcha rapidement de moi en me lançant un sourire narquois.

- Figure toi ma petite, que ma mère, qui n'est autre que la reine de Solaria. Je fronça les sourcils alors qu'elle commençait à tourner autour de moi les bras croisés. Et bien au-dessus de miss Dowling, une reine et une directrice. A ton avis qui domine qui ? Elle ce replaça face à moi en me lançant un regard de défi. Si je le demande miss Dowling n'aura pas d'autre choix que de faire ce que lui ordonne sa reine. Je fis claquer ma langue sur mon palais avant de regarder la blonde de travers.

- D'accord princesse Sofia. Pour commencer tu penses vraiment m'impressionner avec des titres de noblesse d'un monde que je connais depuis moins de 24h ? Je lui fis un magnifique sourire avant de poursuivre. Et deuxièmement, je te le redis. Je m'en tape. Si tu as besoin de ta mère pour sortir une pauvre fille sans pouvoir magique de ta chambre fais-le, mais ce soir que tu le veuilles ou non, c'est ma chambre et ce jusqu'à ce qu'on m'en dégage, et cela en me tirant par mon string. Stella n'ajouta rien et se contenta de me fixer. Maintenant si tu veux bien m'excuser ».

Je la contourna sous les regards des étudiants qui à présent rigolaient à gorge déployée, puis je me rendis enfin dans la cour où mon regard balaya l'endroit avant de voir la fée de l'eau assise seule sur un banc l'air pensive. Je la fixa un instant, il est vrai qu'Aisha n'est pas la plus avenante du groupe avec moi. Et je ne pense pas qu'elle sera du genre à ce confier à moi sur ces ressentis ou sur ses problèmes. Mais j'ai crus comprendre qu'elle avait du mal en cours en ce moment, peut-être que ça la travaille. Quoiqu'il en soit, je pense que venir et lui donner des conseils en magie est un peu déplacé de ma part.

Je secoua la tête pour me sortir de ma réflexion et m'avança vers la brune avant de m'asseoir à ses côtés, je la vis me jeter un regard un biais, s'attendant sûrement à ce que je la rassure avec des phrases bateau. Mais je n'en fis rien, je resta simplement là assise à côté d'elle, à regarder le ciel encore plus étoilé que tout à l'heure. J'inspira un grand coup en fermant les yeux, laissant la fraîcheur de la nuit caresser la peau de mon visage.