Chapitre 1

3 1 1
                                    


Je sortis de chez moi, l'air d'hiver parisien soufflait dans mes cheveux. Un frisson me parcourus. J'avais encore oublié de prendre mon bonnet pour échapper aux brises hivernal. Je soufflais un grand coup dans mon écharpe pour tenter de me réchauffer, tout en me dirigeant vers le métro.

Je regardais de temps à autre autour de moi. Une l'impression d'être observée ne me quittait plus depuis maintenant un bon mois. Mais je ne voyais toujours personne autour de moi. Depuis cet été je faisais toujours le même rêve. Autant vous dire que les nuits étaient courtes.

Avant d'entrer dans la bouche de métro, je refis un tour d'horizon. Je ne vis rien. Le ciel commençait à se teinter d'orange, de bleu et de mauve. Les lumières de la ville commençaient à s'éteindre. Mais personne à l'horizon. Quelques voitures passaient dans la rue, mais les conducteurs avaient tous l'air encore ensommeillés. Personne de louche.

Je descendis l'escalier et sûre de perdre la tête. Après tout je travaillais comme une damnée du matin au soir, pour réussir mes partiels. Je tentais un double cursus spécialisation des nouveaux animaux de compagnies et je travaillais dans le supermarché de quartier pour payer mon loyer en plus de mes études et rembourser mon prêt étudiant. En plus de tout ça, j'essayais d'avoir un minimum de vie sociale. Parfois je me disais qu'une journée de 24 heures n'était pas suffisante...

Le métro arriva je m'assis, prêt de la porte sur un fauteuil individuel. Ainsi, j'avais moins de chance de me faire abordée de bon maintenant, pour une personne sortant une soirée sûrement trop arrosée. Les écouteurs dans les oreilles, je choisis ma musique préférée du moment, pour me mettre de bon entrain, et laissais divaguer mon regard dans le vide. Le paysage défilait, et tendis que le métro réduit son allure, je vis un jeune homme me fixer du regard dans un tunnel avec un grand sourire. Pas la sourire aimable. Pas le sourire enjôleur. Le sourire qui donne la chair de poule. Je bondis sur mon siège, me frottait les yeux. J'avais dû rêver. Qui irait se mettre dans un tunnel de métro ? Et étant donné la vitesse du train impossible que cette personne puisse me regarder.

Je repris mes esprits la petite voix du métro annonçait mon arrêt. Je sortis de la rame, regardais autour de moi. Personne. Seulement les quelques personnes qui montaient ou descendaient de la rame. Je voyais le burn-out poindre le bout de son nez.

Je ressentie alors une vive douleur dans le dos. Elle partait du milieu de la colonne vertébrale et se diffusait dans les côtes. Je me laissais tomber sur les sièges de la station de métro et serrait les dents en tentant de respirer. Ce qui n'était pas chose aisé. Au bout de quelques minutes, la douleur diminua. Des larmes coulèrent le long de ma joue (je me bénissais à moitié que mon futur métier ne me permette pas de me maquiller). Je repris mon souffle, il était temps que les vacances arrivent, je devenais complètement folle.

Je marchais rapidement vers mon école et oubliais mon hallucination matinale, ainsi que ma douleur fantôme.

Je franchis à peine la porte de l'école, qu'une tornade s'abattit sur moi.

- AURORE ! AU SECOURS JE N'AI RIEN REVISE POUR AUJOURD'HUI.

- Line, je t'avais prévenue depuis au moins 1 mois qu'il fallait réviser pour les partiels. On est quatrième année, les professeurs nous avaient avertis...

Je regardais ma meilleure amie avec une mine déconfite, tandis qu'elle me fit son regard de chien battu.

- Très bien ! lui répondis-je. Je vais te filer mes fiches de révisions pour que tu puisses te rafraichir la mémoire.

- Aurore ! Tu es ma déesse, mon soleil ! Merci ! Mais des fiches de révisions sérieux ? Tu es encore vachement scolaire... Me répondis Line avec son air moqueur.

La Clé des MondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant