L'été devant nous (Percabeth AU)

Chapitre 25 « Prêt pour ton couronnement ? »

~ Percy ~

« Wouhou, cette vague était démentielle ! »

Will courut hors de l'eau vers moi, tout sourire. Sa planche sous le bras et ses yeux cheveux blonds dégoulinants sur son visage, il était le stéréotype même du maître nageur, à une exception près ; il avait un cœur aussi gros que l'Atlantique. Sérieusement, je n'avais jamais vu ce mec s'énerver sur qui que ce soit. Même quand Nico et Léo avaient joué avec sa blouse de médecin et qu'elle avait fini décolorée. En rose bonbon. Pas en un beau bleu océan au moins. Non, en un rose si flash qu'il était visible depuis l'Empire State Building, à New York.

Will m'avait envoyé un message il y a quelques jours pour que nous passions une journée à surfer, comme nous en avions parlé au début de l'été. Il était donc venu me chercher à huit heures du matin — oui, vous m'avez bien entendu — pour que l'on profite du calme sur la plage avant l'arrivée des touristes — j'en suis un aussi, mais je ne compte pas parce que je sors avec Annabeth. D'ailleurs, je suis presque certain qu'elle-même dormait encore à l'heure à laquelle Will m'a forcé à me lever. Moi qui adorais dormir, ça avait été un supplice de me soustraire ainsi à mon lit si confortable.

« Il commence à se faire tard, on devrait peut-être penser à rentrer. » Déclarai-je, épuisé de cette longue journée de surf.

Je crus lire de la panique dans ses yeux pendant un instant, mais je dus certainement rêver puisqu'il m'adressa son sempiternel sourire solaire.

« On va louper la meilleure part de la journée si on s'en va maintenant. Surfer en regardant le coucher du soleil, il n'y a pas meilleure thérapie ! »

Je m'avouai vaincu, soupiré et lui fis promettre de ne pas s'attarder sur la plage trop longtemps.

« Laisse-moi passer un rapide coup de fil à Annabeth et je te rejoins dans l'eau. »

« Non ! » Je stoppai mon geste à mi-chemin, mon doigt prêt à appuyer sur le bouton 'appeler' et lançai un regard surpris en direction de Will. « Je veux dire, tu sais qu'elle est occupée avec les filles, alors tu ne voudrais pas lui gâcher son moment, n'est-ce pas ? Les filles détestent quand leurs petits amis les étouffent et se montrent trop possessifs. »

J'arquai un sourcil, déboussolé. « Tu penses que je me montre trop étouffant avec elle ? » Demandai-je alors, sincèrement inquiet.

Est-ce qu'Annabeth avait besoin que je lui donne plus d'espace ? Et si, après mon retour à New York, elle ne voulait pas que l'on continue notre relation à distance et qu'elle m'annonçait avoir besoin d'air ? Qu'est-ce que j'allais faire si elle décidait de me quitter ? Car s'il y avait bien une chose dont j'étais sûr, c'est que notre relation ne prendrait fin que si Annabeth en prenait la décision car j'en serais totalement incapable, peu importe la distance et le temps de séparation.

Will dut apercevoir ma détresse car il posa sa planche dans le sable et posa sa paume sur mon épaule, y exerçant une légère pression pour que je regarde dans sa direction.

« Tu ne l'étouffes pas, Percy. Seulement, je pense qu'il est parfois mieux pour l'un comme pour l'autre de se donner du temps pour faire des choses avec d'autres personnes de son entourage. Elle t'appellera quand elle aura un moment de libre, ne t'en fais pas pour ça. C'est d'Annabeth que l'on parle, là. »

« C'est jute que...et si la distance gâchait tout ? »

Will prit une expression nostalgique, comme si je lui rappelais une personne de son passé.