J'avais terminé mon dessert depuis plusieurs minutes, mais ce n'était pas le cas de tout le monde apparemment. Anne, la quinquagénaire, bavardait paisiblement avec ma mère pendant que je priais tous les dieux de l'Olympe pour qu'elle finisse. Tant que toutes les personnes de la tablée n'avaient pas vidé leur assiette, je ne pouvais pas sortir de table.
Je tournai la tête et vis Percy et son père discutant avec un homme. Il ne restait qu'eux trois. Tous les autres s'étaient déjà levés et étaient partis. Je me souvenais encore du message de Percy quand il avait vu qu'il pouvait s'en aller, mais que je risquais d'être encore bloquée un petit moment.
« Je reste là. Je t'attendrai aussi longtemps qu'il le faudra. Je ne partirai pas sans toi. »
Anne dut dire quelque chose de drôle car ma mère se mit à rire, ainsi que son mari. Lorsque leurs regards dévièrent vers moi, je leur présentai un sourire. Je ne savais pas de quoi ils parlaient. En réalité, je n'avais pas fait attention aux conversations depuis le début du repas, si pas même avant.
« En tout cas, Athéna, vous avez très bien élevée votre fille. Nous ne l'avons pas entendue de la soirée. C'était très agréable de ne pas avoir à faire à une adolescente mal élevée une fois de plus. »
Claude, son mari enchaîna. « Dommage qu'elle ne soit pas un peu plus bavarde tout de même. Je suis sûr que nous aurions pu avoir des discussions très intéressantes ensemble. »
Je fronçai les sourcils un bref instant, mais me ressaisis et leur offris un nouveau sourire, contrit cette fois-ci. Ça m'en coûtait de devoir les remercier.
« C'était délicieux ! » Déclara Anne en posant ses couverts sur son assiette.
Elle avait fini, ce qui voulait dire que je pourrais bientôt m'en aller. Je cherchai les yeux de Percy et remarquai qu'il me regardait déjà. Discrètement, je lui fis un pouce en l'air sous la table et il sourit.
« Nous n'allons pas nous éterniser plus longtemps. C'était un réel plaisir de manger en votre compagnie. » Nous saluèrent-ils en s'éloignant.
J'attendis quelques minutes que les autres clients s'en aillent également pour faire de même. Percy était adossé à l'ascenseur. Je jetai un coup d'œil dans mon dos et vis que ma mère n'avait pas bougé. Je saisis ma chance, attrapai Percy par le bras et m'engouffrai dans l'ascenseur. Les portes en métal se refermèrent avant que quiconque n'ait pu apercevoir quoi que ce soit.
« Seriez-vous en train de m'enlever, Miss Chase ? »
Je levai les yeux au ciel. « Il faut d'abord que je me change. Ensuite, on pourra y aller. »
« Donc tu t'es dit qu'inviter un garçon que tu ne connais presque pas dans ta chambre était moins stupide que de discuter avec lui dans un hall vide ? »
« Tu aurais paru suspect si tu étais resté seul dans le hall d'entrée trop longtemps. Ma mère aurait fini par te remarquer, crois-en mon expérience. »
Percy arqua un sourcil. « Ce n'est pas la première fois que tu conduis un inconnu dans ta chambre ? »
« Quoi ? » M'exclamai-je. « Non. Enfin, si. Je parlais du fait qu'elle t'aurait remarqué pas de...enfin, tu vois. Hum...c'est juste que c'est déjà arrivé qu'elle voie Piper alors qu'elle n'était pas sensée être là. »
Il s'esclaffa pour de bon. « Relax, tu es toute rouge. »
Le ding des portes de l'ascenseur qui s'ouvrent me donna une échappatoire ; je courus presque dans le couloir menant à ma chambre. Percy derrière moi, j'ouvris la porte, entrai et la refermai.
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L'été devant nous (Percabeth AU)
Hayran KurguIls avaient un été. Un été pour vivre leur amour. Un été pour être heureux ensemble. Un été à deux.