Ceux qui nous lient | PLK

13.

  Sarah m'embrasse longuement avant de sortir de la voiture et je repars à l'appartement. En rentrant, Lou-Anne et son reuf sont en train de cuisiner ensemble et je fronce les sourcils. Ça fait une semaine que les deux sont comme cul et chemise et j'arrive pas à comprendre leur relation. Soit ils s'ignorent comme deux fantômes, soit ils sont plus proches que jamais. Mais là ça fait un bout de temps qu'ils sont inséparables et j'ai vu Lou-Anne être plus souriante, plus apaisée. Ça m'a fait plaisir au fond, de la voir comme ça, mais malgré tout je comprends pas.

C'est pas mes affaires après tout mais quand même.

— Oh Polak ! Viens goûter.

Je m'avance vers eux et Lou fronce les sourcils quand je m'approche.

— Tu pues la meuf, elle claque.

Arthur se met à sourire comme un con et je goûte la sauce.

— C'est archi bon, c'est quoi ?

Je repose la cuillère sur le plan de travail et Lou la reprend pour me la remettre dans la main.

— Lave vaisselle.

— T'abuses, je râle.

— Toi t'abuses, elle dit avec le même ton.

Je me mets à rire face à son imitation, elle me rend un sourire malicieux. Décidément, elle a bouffé un nuage de bonheur ou ça se passe comment ?

— Tu vois qui ? C'est ta meuf ?

Lou me fixe soudainement, elle a l'air intéressée de savoir.

— Ça vous regarde pas.

Et je dis bien « vous » pour appuyer le fait que je sais que Lou est hyper curieuse et cherche à tout savoir à chaque fois.

— Donc ça veut dire oui ? Elle dit.

— Ça veut dire mêlez vous de votre cul.

— Ça marche, tu commanderas à manger ce soir alors. T'es pas convié au dîner, Lou déclare.

Arthur se met à rire tandis que je tends mon doigt à la brune qui se la joue humoriste et je repars dans ma chambre. Je l'entends crier de la cuisine.

— C'est pas une vanne !

—

  Hors de la douche, j'enfile un caleçon et un short avant d'entendre Arthur crier du salon qu'on mange. C'est rare qu'on prenne le dîner tous ensemble mais personne s'en plaint. Arthur est chaud en cuisine et on va tous bien manger.

Je sors donc de ma piaule et me dirige vers le salon où les gars sont déjà tous posés. Partie pour m'installer à table, je tique quand je vois que je suis le seul con à pas avoir d'assiette ni de couverts. Juste une assiette en carton.

— Mais wesh, je dis.

Les garçons se mettent à rire tandis que Lou arrive avec la casserole du dîner qu'ils ont préparés et je la fusille du regard.

— T'es une gamine.

— Le livreur arrive dans dix minutes, on t'a pris O'Tacos.

J'écarquille les yeux. Les autres font que de se marrer en attendant.

— Arthur chope ta sœur avant moi parce que sinon j'la fume, je dis.

Elle se met à rire tandis que j'enclenche la première pour l'attraper et elle pousse un cri avant de se sauver. Je lui coure après tandis qu'elle hurle dans l'appartement.