Les yeux larmoyants et la gorge serrée, j'essaye au maximum de me contenir pour ne pas fondre en larme, surtout pas devant lui.
Je renifle sans vraiment faire exprès mais sans m'y attendre, je me sens tiré et collé à une masse dure et je suis instantanément enveloppé d'une chaleur reconfortante.
Chris m'a pris dans ses bras !
Quoi ?!
Comme envoûtée, je fais abstraction de ma rationnalité, et me niche dans son torse en me laissant bercer par son etreinte chaleureuse.
-Pardonne-moi. je voulais à tout prix t'offrir ces fleurs. Désolé de t'avoir inquiéter. Dit-il en me carressant le haut de la tête.
Mais quel idiot! Dis-je intérieurement frustrée que les choses aient pris cette tournure, et que malgré tout je n'ai pas la force de lui en vouloir.
Il voulait à tout prix m'offrir des fleurs...
Nous sommes rester comme ça quelques minutes avant que je ne me détâche de lui en prenant conscience de ma bêtise.
Je pris les fleurs et lui souffla un petit merci avant que nous continuons notre route.
Concentré à sentir les fleurs malgré leur etat. Je me sens si flattée que Chris ait pensé à moi. J'étire un sourire involontaire en marchant d'un pas pressé suivi de Chris juste derrière moi.
Je sens soudain ses doigts entrelacer les miens avec douceur, et lui qui surgit à coté de moi.
Je lui lança un regard interrogateur qu'il répondit par un sourire radieux.
-Comme un vrai couple. Dit-il joyeusement, ce qui a eu le don de m'arracher un rire profond.
Après cela, Chris ne voulait plus me quitter des yeux. Il était partout où j'étais et parfois me faisait des crises de jalousie lorsque je m'approchais un peu trop d'autres patients ou collègues masculins.
Quel culot !
Et très souvent, j'étais obligée à passer mes nuits à l'hôpital même quand je n'étais pas de garde parce que Chris n'écoutait personne d'autres que moi et faisait des crises de colère à chaque fois qu'il remarquait mon absence.
Il n'était pas embarrassé pour oser me faire des compliments et des déclarations devant tout le monde. Même si son visage impassible et froid me faisait toujours autant peur, je dois avouer que ça me faisait plaisir mais à force ça devenait derangeant à cause des moqueries qu'en faisait les autres.
Un vrai amour à la folie, comme le surnommait mes collègues.
Cependant ce soir, je suis rentré chez moi, pas sans lui prévenir et avoir négocié son calme pendant mon absence. Comme j'étais déterminée, Chris n'eu d'autres choix que d'optempérer. Voià comment j'ai pû retrouvé enfin mon appartement après plusieurs jours d'absence.
Constatant avec lassitude que la poussière avait vraiment gagné du terrain chez moi, je prévois de tout nettoyer dès que je me serai assez reposer.
Je dépose mon sac sur la chaise et m'allonge un instant sur le grand canapé avant de penser à me mettre au travail. Je suis épuisée, un petit repit avant le ménage s'impose.
Les bras croisés sur mon visage, je repense à toutes les péripéties de Chris et souris.
Il a une de ces façons de me mettre hors de moi, en même temps sait me faire rire.
Un fou amoureux hein...
Si seulement il était...normal...
Sans vraiment m'en rendre compte, je tombe dans un profond sommeil et ne me reveille que suite à la sonnerie de mon télephone.
Sans prendre la peine de regarder l'écran, je décroche toujours endormie.
- Allô. Dis-je faiblement en baîllant.
-Oui allô, docteur Mariane. Désolé de vous déranger si tôt le matin mais c'est vraiment urgent. Dit la voix de la directrice à l'autre bout.
C'est déjà le matin !?
Je jette un coup d'oeil à la montre, il est 06h45.
Oh la la j'ai dormi tout ce temps sur mon canapé en plus et complètement habillée !!
-Allô, docteur Mariane vous êtes là?
-Euh ou... oui. vous disiez ? me repris-je rapidement.
-S'il vous plaît pouvez-vous venir urgemment à l'hôpital? Chris s'est évanoui. M'informe t-elle d'une voix pressante et inquiète.
...
Quelques minutes plus tard je me retrouve dans un taxi direction l'hôpital.
Je n'arrête pas de me faire des scénarios plus horribles les uns des autres.
Et je n'arrive pas à maintenir une certaine sereinité.
Faites qu'il soit juste entrain de plaisanter pour me voir... comme à chaque fois.
Arrivée à destination, je m'empresse de payer le chauffeur et quitte la voiture pour rentrer dans l'établissement à pas de course ne prêtant pas attention à la horde de voitures garées devant l'hôpital de manière inhabituelle.
Je pénetre dans la cour et me dirige d'abord vers la direction. Je remarque des militaires à chaque recoins de l'hôpital ce qui me ramène sur terre et me fait interroger sur le but de leur présence ici et la gravité de la situation.
Mais que font-ils ici?
Les ignorant en premier temps, je me dirige rapidement vers le bureau de la directrice.
J'entre après avoir frapper et reçu l'autorisation toute essoufllée et inquiète, espérant avoir des réponses à toutes mes questions ou presque.
Je trouve assis devant la directrice, un homme en uniforme de l'armée.
Je fronce des sourcils, interrogeant la directrice du regard, mais elle me demande de m'assoir, et je m'éxecute.
-Merci d'être arrivé le plus tôt possible docteur Mariane. Dit-elle comme pour commencer un long et interminable discours.
-Dîtes-moi ce qu'il se passe docteur Grace. Dis-je impatiente d'aller retrouver Chris.
Chris va bien ? demande-je inquiète, la peur au ventre de ce que quelque chose lui est arrivé.
-Il va mieux. Dit-elle, ce qui me fais échapper un soupir de soulagement.
Mais il n'est plus ici. Ajoute t-elle à mon plus grand étonnement et désarroi.
Comment ça ?! où est-il ?
-J'ai peur de ne pas saisir docteur. Dis-je déboussolée.
-Le géneral Marco ici présent, se chargera dès maintenant de sa sécurité et de son retour parmi les siens. Général Marco, je vous présente docteur Mariane, c'est elle qui prenait soin du dénommé Chris.
Je jette un regard vers ce supposé géneral Marco.
Un homme de la quarantaine, portant fièrement sa tenue de soldat, et qui malgré son apparence sévère et froid accentué par cette longue et horrible balafre sur son oeil gauche caché tant bien que mal par un cache-oeil.
-Bonjour Docteur. Je vous remercie de votre excellent travail mais nous prenons la relève. Celui que vous appelé Chris n'a rien à craindre avec nous. Soyez en paix.
Et aussi, pour vous remercier d'avantage, nous prenons en charge la sécurité de votre établissement. Dit le géneral Marco de sa voix rèche et froide.
Un frisson de peur me traverse la peau. Il dégage une aura puissante qui ferai trembler plus d'un dont je ne suis pas l'exception.
Pourtant, je peux affirmer qu'il m'a tout l'air d'un homme de confiance même si je me méfie quand-même de lui.
Mais en quoi est-ce que l'armée a avoir avec Chris ?
Quel est leur relation?
Qui est Chris en réalité ?
Et pourquoi j'ai le mauvais pressentiment que je ne reverrai plus jamais Chris, l'homme qui a bouleversé mes pensées.
À cette pensée, mon ventre se noue et un goût amer me monte dans la bouche.
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I CAN'T FORGET YOU
RomanceUn passé sombre, un nouveau départ tout aussi incertain. Mariane, essayant de tourner la page sur son ancien vécu en prenant une nouvelle identité et travaillant dans un hôpital psychiatrique. Elle fait la rencontre d'un homme mystérieux, froid, té...