I CAN'T FORGET YOU

CHAPITRE 19

#AARON

Je ne sais compter tous les instants où j'ai resisté et je me suis retenu de ne pas courir après elle. De la retenir dans ce bureau.

Seulement comme peu de gens le savent, je sais me montrer raisonnable et tolérant. Je peux faire preuve de compréhension même si une situation ne m'enchante guère. Comme c'est le cas en ce moment.

Le temps s'est vite écoulé pour mon plus grand plaisir.

Le travail est un moyen pour moi de me détacher ne serai-ce qu'un minimum de la réalité

L'heure du dîner a sonné. Nous allons obligatoirement nous revoir et éclaicir certains points encore obscurs entre nous deux.

C'est avec cette pensée que je sors de mon bureau et descends dans la salle à manger.

Etant le premier à être arrivé, je prends ma place habituelle et attends l'arrivée des autres qui ne tardent pas d'arriver, mais Mariane n'est toujours pas descendu.

-Le docteur Mariane ne compte-t-elle pas dîner avec nous? Demande Patricia. Arlette? Peux-tu aller chercher le Docteur Mariane s'il te plaît? Dit-elle à la servante qui s'executait avant que je ne la stoppe.

-J'irai moi-même la chercher. Vous pouvez commencer à manger. Dis-je en me levant de mon siège.

-Mais Aaron... commence Rose qui se tait après un seul regard de ma part.

-Bon, ne mettez pas trop de temps pour nous rejoindre d'accord? Dit mon père à son tour et j'acquiesce simplement avant de remonter les escaliers jusqu'à la chambre de Mariane.

Je frappe à la porte mais n'obtiens aucune réponse. Un deuxième et un troisième coup à la porte, et j'entre.

La chambre baigne dans l'obscurité. Seule la lumière de la lune qui s'infiltre par les vitres des fenêtres, éclaire la pièce.

Son lit est vide et la chambre est silencieuse, je fais un pas en avant et je bute contre quelque chose.

J'allume les lumières et elle est là. Je la vois transpirant à grosses gouttes, allongée à même le sol.

Mon coeur fait un bond dans ma poitrine et y laisse une douleur insupportable.

Je me précipite vers elle, le coeur battant et vérifie si quelque chose lui est arrivé.

À l'entente de ses battements de coeur je m'apaise.

Sans hésiter, je la porte dans mes bras et marche en direction du lit.

Son corps est très chaud. Ce qui m'inquiète à nouveau.

Je l'allonge sur son lit et la couvre.

Une main sur son font, une autre sur le mien, je compare nos températures mais rien n'est sûr.

Je vais à la hâte vers la salle de bain et cherche dans les placards la trousse de secours.

De retour avec un thermomètre, j'attends un peu avant d'avoir le résultat.

Elle a de la fièvre et pas qu'un peu.

B*rdel !

Vite, il me faut quelque chose pour baisser sa température!

Je retrousse les manches de ma chemise, et mouille une serviette à l'eau froide avant de la poser sur son front.

Je reprends ce processus autant de fois que nécessaire jusqu'à constater que sa température a assez baissé.