Ce titre ne vous évoque rien. Et pourtant à moi, il provoque cette sensation désagréable de malaise.
Avant la seconde, je ne connaissais pas ce mot en tant que tel. J'avais seulement ouï quelques unes de ses dérivations. Et pourtant, depuis l'école primaire, je le vis pleinement. J'en ai depuis trop longtemps vu les effets, m'amenant petit à petit dans une déchéance emplie de contrecoups et surtout de culpabilité. Jusqu'à ce que le poids de ce qui avant me paraissait terrible s'allège. Et je ne sais pas si cette accoutumance est ma meilleure alliée ou ma pire ennemie.
Comment je me suis rendue compte que j'avais ce problème là ? Et bien je citerais l'adolescence, période de prise de conscience personnelle. Puis également une meilleure représentation. Enfin, cette conversation :
« C'est avec le recul que je me dis que vraiment la nuit je dis des choses que la pression du jour m'empêche de dire. Et c'est sur toi que ça me surprend le plus, m'adressa Amnre.
— Ah oui ? Je ne me rends pas vraiment compte... Mais ce n'est sûrement pas bon, finis-je par déclarer.
— Oh... On est tout pareil tu sais.
— On est très honnête à cette heure-ci aussi, ajoutai-je.
— Malheureusement... J'ai peur de quelque chose à ce sujet...
— Oh ?
— Ce qui m'effraie, c'est que j'ai peur de faire une bêtise... De dire quelque chose que je dois pas dire... Et que, ça.... Bref.
— Je comprends, répondis-je songeuse. As-tu des choses à cacher ?
— Tiens tiens, question piège, dit-elle en riant légèrement. Oui, comme toi.
— En effet. »Sur ces derniers mots, nous avons arrêté la discussion. Sûrement trop d'antagonisme pour nous. Cependant c'est certainement lors de cet échange que je me suis dit que oui, il y avait ça. Mais, pas de diagnostique, alors pas d'affirmation trop certaine. Je pense d'ailleurs qu'on est beaucoup à être ou à avoir été dans ce cas (clin d'œil clin d'œil).
Enfin bref, après cette conversation ci-dessus, alors que je m'étais promise de ne pas trop en dire, j'ai parlé. Un peu de curiosité, un peu de gentillesse, et un peu d'esprit réunis au sein de la personne en face, et me voilà vaincue. Là encore c'était positif. Mais en présence de mauvaises personnes, c'est bien moins plaisant. Même si ça peut pourtant sembler clair et bête, par ma faiblesse je tombe à chaque fois dedans.
Ce chapitre aura été laborieux à écrire. Trouver les bons mots, ne pas trop en révéler ou bien trop peu, ne pas s'éparpiller, et surtout dire vrai. Quelle tâche délicate alors qu'il me semble que ce sujet m'échappe encore.
Voix à vous : Si vous vous êtes reconnu.e dans ce chapitre d'une manière ou d'une autre, sachez que ce n'est pas de votre faute. Vous savez vous-même ce qui a pu causer votre maux. Et si vous ne le savez pas encore ou si c'est bien plus compliqué car c'est souvent le cas, ne vous inquiétez pas et cherchez à votre rythme. À mon avis, ça fait partie de la route de la victoire. Aussi, occupez-vous ! Ce n'est peut-être pas la solution, mais ça a le mérite de changer les idées.
Pensive, dimanche 21 avril 2024
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Un Sixième de Vie
Non-FictionUne jeune fille, un prénom : Lina. Et au reflet de ma vie, le titre de cette histoire évoluera. Les illustrations viennent du tableau "Un Sixième de Vie" de mon Pinterest : Alinea_______ (7 tirets du bas, oui c'est beaucoup oups).