Après un mois d'août exempt de toute expression partagée en cet endroit fabuleux, lieu désormais presque nostalgique à mes yeux, je reviens sur le sentier des herbes folles et brillantes marquant l'avancée de ce journal. Je ne l'omettrai pas, cet été qui m'a semblé on ne peut plus rapide, j'ai plusieurs fois songé à l'utilité d'Un Sixième de Vie, ou plus péjorativement à si il y en avait vraiment une. Mais, car je révère ce mot autant à l'écrit que dans ma pensée, je me souviens le passé ainsi que le présent faillant. Alors je continue et je continuerai de brandir ma plume, elle qui tisse les cieux de mon âme dans un ciel d'orage, au cas où le devoir se transformerait à nouveau en besoin.
Septembre, mois de toutes les excitations, mais, car je révère toujours autant ce mot, mois de tous les maux. Cette année, je suis tranquillement entrée en première. Quand je dis tranquillement, je ne veux pas dire dans les faits que réserve cette année, mais dans mon attitude. J'ai l'impression que cette rentrée n'en était pas une. Je m'explique : il n'y avait pas la même préparation, pas la même attente, pas la même cérémonie. Comme si j'avais sur un coup de tête simplement décidé de me rendre au lycée après une décision prise la veille au soir. Quand je réfléchis, je me dis que ce manque d'émotion était vraisemblablement dû aux évènements, ou bien souvent à leur absence, des semaines et mois précédents.
Malheureusement, j'ai pu me rendre compte quelques jours avant la date fatidique que j'allais être arrachée de mes chers camarades. Condamnée à vivre ma rentrée comme en seconde, lançant des sourires fatigués et des question peu originales aux membres de ma nouvelle classe. Condamnée à dire la même chose que les autres lors des présentations pour ne pas trop me faire remarquer. Condamnée à devoir chercher mes amis dans tout le lycée. Je suis peut-être trop dramatique, car en toute honnêteté, il y de nombreuses personnes agréables ou avec qui je me sens plus proche dans la houle. Mais la classe me parait morcelée dans une étrange ambiance, sans compter la froideur de ma professeure principale ainsi que celle de ma voisine de classe.
Tout cela pour dire que mon cœur en est renfrogné. Moi qui prend plaisir à découvrir le profond des gens sans aprioris, me voilà bloquée. Ou bien je me bloque moi-même ? Bref, essayons de faire diminuer les préjugés à mon égard, tout en ressortant le bon de ma personnalité.
Voix à vous : J'attends que vienne à moi la morale de cette histoire, le final bon déroulé des choses. Il y a du positif pourtant, mais l'école pour moi c'est gris, du moins tant que ses gens te sont encore inconnus. J'attends, je patiente impatiente, que l'évolution positive de l'année pointe le bout de son nez, même si cela est naïf car les choses ne se font pas d'un claquement de doigts. Enfin allez, ne m'écoutez pas trop et profitez de ce début d'année pour repartir sur les bases nouvelles que vous souhaitez prendre. Au revoir !
Néant, dimanche 15 septembre 2024
VOUS LISEZ
Un Sixième de Vie
Non-FictionUne jeune fille, un prénom : Lina. Et au reflet de ma vie, le titre de cette histoire évoluera. Les illustrations viennent du tableau "Un Sixième de Vie" de mon Pinterest : Alinea_______ (7 tirets du bas, oui c'est beaucoup oups).