Chapitre VII

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𝓑𝓵𝓮𝓻𝓲𝓷𝓭𝓪

09:38, Los Angeles,
Chez les Johnson.

Les premiers rayons du soleil m'ont doucement tiré de mon sommeil, m'incitant à entrouvrir mes paupières avec précaution.

À travers ma fenêtre entrebâillée, les mélodieux chants des oiseaux bercent délicatement mes sens.

Cette journée ce début déjà à merveille.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti la sensation d'être pressée de me lever de mon lit.

Cependant, je suis consciente que invariablement, quelque chose se produira comme à chaque jour. C'est devenu une routine, une constante inévitable avec le temps.

Je me lève et commence ma routine matinale en choisissant mes vêtements pour la journée qui s'annonce.

J'ai choisi une tenue un peu plus décontracte que d'habitude.

Dans ma tenue, le pantalon taille basse bleu foncé que j'ai choisi, épouse mes hanches avec élégance, soulignant ma silhouette avec finesse. Quant au haut moulant gris foncé, ses manches longues accentuent la délicatesse de mes bras tandis que sa coupe près du corps met en valeur ma fine taille.

Alors que j'examine attentivement ma tenue, un flash de moi en larmes me traverse l'esprit, me rappelant le moment frustrant où je me suis retrouvée devant mon miroir, incapable de rentrer dans mon jean.

Je reste immobile devant mon miroir.

Je me rappelle exactement de cette journée.

Dans ma chambre d'autrefois, celle où je résidais encore chez mes parents biologiques, je me tenais, prête à me préparer pour une journée au collège. Il me fallait enfiler un pantalon pour compléter ma tenue.

Cependant, un jour avant, j'avais constaté avec consternation que j'avais pris deux kilos supplémentaires, s'ajoutant à ceux que j'avais déjà.

Je dépassais les 80 kilos...

Au moment de l'enfiler, les larmes avaient déjà envahi mes yeux, car je savais qu'il ne monterait pas au-delà de mes grosses cuisses.

Les larmes inondaient mes joues lorsque soudain j'entendis la porte de ma ancienne chambre s'ouvrir brusquement.

Je refusais de fixer mon regard vers l'entrée, car je savais déjà qui se tenait de l'autre côté.

Je couvris mes oreilles avec mes paumes et fermai les yeux, tentant désespérément de bloquer toute intrusion sonore ou visuelle.

Malgré mes efforts, les cris de mon père me parvenaient encore, brisant le silence de ma détresse. Je ne distinguais pas ses mots précis, mais je percevais le ton accusateur et les remarques cinglantes sur mes pleurs, ma prise de poids et d'autres reproches relatifs à mes habitudes alimentaires.

Mon père me lança un autre vêtement à proximité. Il resta là, observant silencieusement tandis que je m'habillais, conscient que sinon, j'allais être en retard pour l'école.

Mes pleurs persistaient, ponctués de sanglots qui secouaient tout mon être. Je ressentais une profonde aversion lorsque mon père agissait ainsi.

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