Forest [ShinKami]

Chapitre 1

Note de l'auteur.e: Bien le bonjour ! Ce premier chapitre a été rédigé avec l'aide immence de @Nonozap , n'hésitez pas à aller voir ses écrits et merci à elle !

PDV Hitoshi Shinso:

Les cours étaient longs et ennuyeux, c'était la énième fois qu'on voyait le même chapitre. Ils nous prenaient vraiment tous comme des idiots ? Je détestais ça. Ça m'irritait. J'avais soufflé. Encore une minute. Une longue minute en enfer et j'étais enfin libéré. J'avais regardé l'horloge pour la cinquième fois en quelques minutes et avais tourné mon regard vers la fenêtre. Cette journée avait été épuisante et je savais comment régler ça. Il me fallait un moment de détente, seul, sans personne. Pourquoi la dernière minute de cours paraissait toujours durer une éternité ? De plus en plus de choses venaient s'ajouter à ma mauvaise humeur. La présence même de mes camarades de classe me rendait malade. Je détestais le monde, je détestais cette classe.

La cloche avait enfin annoncé la fin des cours et j'avais été le dernier à sortir de la salle pour éviter de finir emmêler à tout le monde et de devoir coller d'autres gens, des inconnus à mes yeux. J'avais mis mon sac sur une épaule et j'avais salué rapidement mon professeur. J'étais sur les nerfs mais pas malpoli, même avec ceux qui nous prenaient pour des demeurés. J'avais regardé à travers les grandes baies vitrées, le soleil allait bientôt se coucher, dans moins d'une heure et le ciel était teinté d'une jolie couleur jaunâtre. J'avais senti un semblant de bonne humeur reprendre le dessus avant de me faire bousculer par un idiot fini, comme tous les autres élèves de cette école. Je n'avais même pas eu le temps de le voir et j'avais juste entendu un faible «Désolé mec !» avant qu'il disparaisse. Ça m'énervait mais au moins, il s'était excusé. J'avais soupiré en avançant des les couloirs désormais presque vides.

En avançant dans l'école, je pensais déjà à toutes les activités que j'allais pouvoir faire dans le nouveau coin que j'avais repéré quelques jours auparavant lors de mes explorations en solitaire. Lire...Dessiner...Regarder le ciel...ou juste m'asseoir et attendre. Tout paraissait être un bon passe-temps. Et le lieu se portait bien pour un moment de détente absolu. La petite forêt bordant Yuei était souvent vide et encore plus à cette heure. Les grands arbres offraient un large coin d'ombre et le vent était toujours frais, mais assez doux pour ressembler à une caresse. Je ne risquais donc pas de mettre encore plus en bazar ma coiffure. J'avais hâte d'y aller. J'avais même pu apercevoir un tronc d'arbre coupé qui allait pouvoir me servir d'assise lors de mes prochaines lectures. Rien que l'idée me donnait un frisson de plaisir. J'allais enfin avoir mon moment rien qu'à moi, sans aucun autre nuisible aux alentours. La forêt était un lieu propice pour être la maison ou le repère de villains sans grande importance, personne ne voulait s'en approcher sans un professeur et surtout pas à la tombée de la nuit. Moi, je m'en fichais pas mal. Je ne risquais rien avec mon alter, il avait beau être qualifié d'alter de villain, il me servait énormément et était de bonne utilité, même pour eux. J'avais enfin aperçu le bord de la forêt et y étais entré avec un discret sourire.

Je m'étais aventuré un peu plus profond dans mon nouveau havre de paix et m'étais installé confortablement sur le tronc d'arbre coupé qui était encore bien là. J'avais soupiré d'aise et avais senti mes épaules se détendre alors que j'avais sorti un livre de mon sac. Un recueil de poèmes, j'aimais beaucoup ça. C'était aussi doux que les rayons de soleil caressant mon visage le matin, je ne changerai pour rien au monde la sensation que la lecture me donnait. Et parfois, sous un élan d'imagination, je pouvais me mettre à gribouiller quelques esquisses sur les pages, représentant ce que je ressentais vis à vis du poème. Cette soirée était l'une des soirées où j'étais inspiré. Mon humeur écrasante avait du bon, c'était dans ces moments que je trouvais le plus d'inspirations. Mon crayon dessinait sur les pages jaunies des créations uniques, un peu brouillon mais les rendait parfaites à mes yeux. Les imperfections les rendaient meilleurs à apprécier et à regarder.