Chapitre 1

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13 ans plus tard.
MAINTENANT :

NYX

On toqua trois légers coups à ma porte. Je me retournais et d'un mouvement du poignet j'ouvris la porte depuis mon bureau.

Mes pouvoirs s'étaient manifestés pour le première fois à mes quinze ans, sous un coup de colère particulièrement violent après que ma mère m'ait une fois de plus privée de dîner et enfermé seule dans ma chambre. Un vase avait explosé, suivis d'un autre, j'avais alors découvert que j'étais capable de choses extraordinaire grâce a mes pensées. Je n'en avait parlé à personne à l'exception de Cassia, qui l'avait deviné. Je me demandait parfois si elle ne pouvait pas lire dans les pensées, personne ne pouvait jamais rien lui cacher, elle finissait par le savoir. Je m'étais entraînée pendant des années pour réussir à contrôler mes capacitées, malheureusement, elles ne servaient finalement pas à grand chose. J'arrivais à déplacer et faire exploser quelques petits objets par la pensée, à ouvrir des portes à distance ou à faire léviter des choses légères. Dans le royaume de Draleghat, la magie était condamnée, toute personne pratiquant la sorcellerie était brûlé en place publique. Les sorciers était considérés comme des mortels ayant vendu leur âme à Atuna, Déesse de la mort. Si ma mère avait su ce que je pouvais faire je n'avais aucun de doute sur le fait qu'elle n'aurait pas hésitée à ma faire calciner dans la cour du château devant le peuple entier.

Un raclement de gorge me ramena à la réalité. Cassia se trouvait dans l'acadrure de la porte.

"- Chère Sœur, que puis-je faire pour toi ? Mon ton était nonchalant et plein d'ironie.

- Mère demande à nous voir maintenant. Elle a fait rassembler le conseil des Sages et le Roi.

Mes sourcils se froncèrent et mon nez se retroussa comme je sais qu'il le fait à chaque fois qu'une expression de surprise naît sur mon visage.

- J'arrive." Dis-je.

Cassia tourna les talons et s'en n'alla sans un mot de plus. Voilà ce qu'était devenu les relations que j'entretenais avec ma sœur depuis que notre frère cadet était mort, Cassia s'était renfermée et ne parlait plus a personne. Elle passait ses journées à lire dans sa chambre. Aujourd'hui, ma soeur venait d'atteindre sa majorité, vingt-et-un ans. La convocation du conseil des Sages et du Roi ne pouvait signifier qu'une chose. Je ne voulais pas y penser, vingt-trois ans, voilà vingt-trois années que je suis née et qu'on me rit au nez quant je dis que j'hériterais du trône de ma mère. Vingt-trois ans que je supporte sans rien dire les remarques désobligeantes des Sages et que je m'efforce d'être la plus parfaite possible. Vingt-trois ans que chacuns de mes gestes et de mes pas sont surveillés au cas où je déciderais tout d'un coup de mettre le royaume à feu et à sang.

Mère ne pouvait pas me remplacer juste parce que je n'était celle qu'elle voulait. Si, elle le pouvait parfaitement à tout moment. Je ne voulais pas y croire. C'est moi qui hériterait du trône que ma famille se légue de génération en génération, de mère en fille. Je me répétais ça comme un mentra alors que je marchais en direction de la salle du Trône.

Quant j'y entrait, mes yeux violets, eux aussi sources de nombreuses remarques, parcourèrent pour la millième fois chaque détail de la pièce, où le pouvoir et la grandeur semblaient palpables dans l'air. De nombreux regards se tournèrent vers moi alors que j'avançais, déterminée. Mes pas résonnèrent sur le sol poli de marbre. Les murs étaient parés de grandes tentures pourpres, brodées de motifs complexes représentant des batailles épiques et des histoires de royaume. Des torches diffusaient une lueur chaude, dansant doucement sur les moulures détaillées qui encadraient chaque fenêtre.

The heiressOù les histoires vivent. Découvrez maintenant