The heiress

Chapitre 7

MAINTENANT:

Cassia:

«D'entre les braises rougeoyantes naîtra l'Héritière qui mettra le royaume à feu et à sang. En possession de la couronne, le sang fera couler le sang et le trône d'épine sera détruit. Les dés sont lancés et la partie à commencée, si un mauvais choix est fait les Némésis s'entre tueront et le chaos éclatera.»

Ces quelques phrases tournaient en boucle dans mon esprits tels des papillons de plombs entravant le cour de mes pensées. Elles parlaient forcement de Nyx. «L'Héritière qui mettra le royaume à feu et à sang.», cela ne pouvait parler que ma sœur, elle ne vivait que pour la vengeance et son règne aurait été le plus sanglant d'entre tous. Je n'ai pas refusé de lui céder la couronne par pur volonté du pouvoir. La prophétie me l'interdisait, si j'avais laissé Nyx monter sur le trône le chaos éclaterait et j'en aurait été partiellement coupable. Je ne pourrais pas vivre en ayant des milliers de morts sur la conscience, peut être que ma sœur le pouvait mais il m'était tout simplement impossible de vivre ainsi.

Un semblant d'émotion refit surface, étais-ce les miennes? Cela faisait bien longtemps qu'elles avaient désertés mon âme. Je m'autorisait à les analyser, de la peur? De la colère? De la satisfaction? Non. Je crois que ce goût salé représentais la tristesse. Un larme unique coula doucement sur ma joue avant d'aller s'écraser sur le fauteuil dans lequel j'étais installée.

Il m'en avait coûter de refuser la proposition de Nyx au Tonneau d'émeraude, je savais qu'en la rembarrant je devrais monter sur le trône et gouverner pendant encore des années. Je savais qu'en la rembarrant j'amènerais la guerre, une guerre que je devrait mener seule contre celle qui à toujours été mon unique alliée. Je savais qu'en la rembarrant je perdrait ma sœur pour toujours.

Peut être l'avais-je déjà perdu, il y a bien des années de cela à la mort d'Elwin lorsque j'ai catégoriquement refusé de parler à qui que ce soit? Je crois qu'elle aussi aurait eu besoin de réconfort,nous avons toutes les deux traversé cette épreuve seule alors qu'elle aurait du renforcer notre lien, nous aurions du y faire face ensemble, parce qu'ensemble nous étions invincible. Ensemble nous aurions vaincu le monde et bien plus. Ensemble nous serions partis pour ne plus revenir. Ensemble, nous aurions crée notre monde, notre univers ou personne n'aurais plus jamais pu nous faire du mal.Ensemble nous aurions oublié...

Aujourd'hui,il n'y a plus de ensemble qui tienne. Mère nous avait séparées,elle avait brisée Nyx et m'avait ériger sur un podium qui m'étais inconnu avant de me maintenir en haut à coup de «Tu es vraiment la plus belle ma chérie»; «Mon petit ange»; «J'en aurai au moins réussi une des deux». Ses mots doux me paraissaient aussi douloureux que les coups de bâton que recevait ma sœur. Comment ma mère, qui était toujours si gentille avec moi pouvait autant détester sa première fille, son propre enfant, le sang de son sang?Si elle avait écouté ma sœur, si elle l'avait compris, si elle ne l'avait pas juger pour son apparence nous n'en serions pas là aujourd'hui. Ma sœur aurait sa couronne et j'aurai ma paix. Peut être ne serais-je pas devenu aussi froide? Peut être ma mère ne serais-elle pas morte? Je laissais mes pensées m'assaillir et plongeait dans une léthargie que je connaissais bien.

***

Un cris retentit. Un autre. Encore un autre. Tous se répercutaient contre les murs en pierres froide. Ils hurlaient d'amener de l'eau,de fuir, de se cacher le visage, de marcher près du sol. Je ne comprenais rien à ce fouillis, tout me paraissait voilé d'un épais filigrane blanc.

Je sentis quelqu'un me secouer fort.

«Votre Altesse? Votre Altesse, reveillez-vous!

Doucement,j'ouvrais les yeux et j'émergeais de ma torpeur. A la fenêtre, on distinguait le soleil couchant, des teintes orange, rouge et jaune coloraient la voûte céleste, j'avais dormi toute l'après-midi. Mes senses encore engourdis, je ne distinguais pas tout de suite la forte odeur de brûlé qui recouvrait l'endroit.