Chapitre 9

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MAINTENANT:

Cassia:

J'avaismal a la tête.

Unhorrible mal de tête.

Matête me paraissait atrocement lourde.

J'ouvraisdifficilement les yeux.

Lalumière m'aveugla immédiatement

Jesentais des gens s'activer autour de moi mais je voyais flou, commesi un filigrane opaque recouvraient mes pupilles. J'étais allongésur un grand lit, les draps en coton caressaient doucement ma peaumais le coussin sous ma tête me paraissait dur comme de la pierre.Ma tête tournait si fort que je cru tomber. Peut-on tomber alors quel'on est allongé? De faibles éclats de voix parvinrent a mesoreilles, tout était confus. Des brides de souvenirs me revinrent,une éclatante lumière blanche, une détonation assourdissante etpuis le noir. Juste le noir et le vide. Et puis je sombrai a nouveau.

***

Jeme voyais flotter dans le vide, toute lourdeur échappé, mon corpsenfin libéré de la pression gravitationnel. Je me voyais effleurerdu bout des doigts une boule de lumière douce, elle pulsaitdoucement, comme le rythme d'un cœur, flottant elle aussi dans cevide qui me semblait sans fin. Elle était d'une jolie couleur dorée,reflétant les rayons de je ne sais quel astre. J'étais commeirrésistiblement attirée par elle, mais au moment ou je voulu laprendre, elle disparu, me plongeant dans le noir total.

***

J'ouvraisles yeux. Le soleil brillais faiblement par la fenêtre, embrassantla ville en se levant. Remplaçant la lune dans leur cycle éternel,il commença sa course dans le ciel encore sombre. Je me sentais toutà coup très légère, comme une plume que l'on aurait délicatementposer sur un cousin de velours. Je passais un pied après l'autrehors du lit, je vacillais doucement en me levant mais je repris viteéquilibre. J'étirai longuement mes ailes avant de sortir de machambre, vêtue uniquement d'une jolie tunique blanche. Les couloirsétaient désert et le silence me semblait presque assourdissant,irréel. Je frissonnait alors que mes pieds nus entraient en contactavec la pierre froide du sol. M'approchant d'un fenêtre, je vis uneville vide, les ruelles sombres tout comme les grandes avenue étaientdénuées de toute trace de vie humaine comme animal. Je penchais latête sur le cotés, mes yeux s'adaptaient encore aux éclatsaveuglants du soleil levant sur la ville.

J'avançaisdans les couloirs vides, les lumières étaient éteinte et lalumière rentrant par les grands carreaux de la galerie principal.Aucune âme ne traînait dans le château. Mes pensées tournaienttel les chevaux d'un carrousel, pourtant aujourd'hui mon esprit necaptait les émotions de personnes, aucune pensée intrusive nevenait troublée mon entendement. Je parcourais les longs corridors,toujours vêtue de ma tenue simple et vierge. Je n'avais pas froidpourtant un courant d'air violent fusait dans les couloirs. Toutesles fenêtres étant fermés, je cherchais donc l'origine du froid.Mes pas me conduire finalement vers la grande salle du Trône. Jeposais mes mains sur le bois taillés de la grande porte avant depousser. Elle s'ouvrit dans un frottement long. Mon souffle se coupalorsque le froid me pris, les fenêtres de la grande salle étaienttoutes brisées. L'air froid de l'hiver naissant s'engouffrait, megelant sur place. Et puis je vis le trône d'épine, il étaitcouvert de sang. Le liquide rouge sombre s'écoulait sur le sol enpierre froide, créant une flaque épaisse. Une envie pressante devomir me pris pourtant je continuais à avancer inéluctablement endirection de la scène. J'avançais jusqu'à ce que mes pieds entrenten contact avec le liquide chaud. Ça me dégouttais et me fascinaisa la fois, soudain un bruit sourd me fit sursauter. La porte s'étaitviolemment refermé, m'isolant dans la pièce. Quand je me retournaità nouveau vers le trône, un cris d'horreur m'échappa. Le corps deNyx était étendu sans vie sur le trône, un sang d'une blancheur deneige s'écoulait d'un trou béant dans son dos où une lame en osétait toujours planté. J'avançais la main pour toucher sa peau,elle était d'un froid brûlant, comme si la glace avait remplacéses os, ses muscles, comme si son sang avait été changé en eauglacée.

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