Chapitre 6

10 4 2
                                    

MAINTENANT:

Nyx:

«Elle a refusé...» Chuchota Aiden, abasourdi.

Elle avait catégoriquement balayé ma proposition en deux mots avant de se lever et de se détourner calmement. Son regard bleu glace avait croisé le mien une dernière fois et elle était partis. Aiden et moi restâmes un long moment assis sur nos chaises, ahuri. Je m'attendais a un refus de la part de ma sœur mais je pensais au moins avoir le temps d'en discuter. Elle savait ce qu'elle faisait,elle savait parfaitement que son refus signerai la guerre, elle venait encore une fois d'avancer une pièce sur l'échiquier mais désormais, je ne comprenais pas sa stratégie. Cassia n'avait jamais voulu du trône, pourquoi le revendiquer aujourd'hui? Pourquoi vouloir la guerre? Ça n'avait aucun sens. Je sentis confusément Aiden me tirer par le bras en dehors de l'auberge. Daemon m'y attendait, me voyant, il se jeta à mon cou. Je souris par réflexe lorsqu'il passa sa langue gluante sur mon visage.

«Daemon!Comment tu vas mon loulou?!»

Il répondit à ma question d'un jappement joyeux qui résonna dans la rue, effrayant les passants. Ses petits bons guillerets me rappelaient ceux d'un chaton heureux de voir sa maîtresse. Lorsque je l'avait eu, il y quatre ans, il faisait la taille d'un chiot.Trois moi plus tard il avait déjà triplé de taille, maintenant il était plus grand que moi d'à peine une tête et n'avait pas encore fini sa croissance. Cependant Daemon était loin d'être le plus grand de son espèce. Lorsqu'ils vivaient dans leur milieu naturel,avec une alimentation adéquat, certain loup géant pouvais atteindre les quatre mètres au garrot. J'entendis Aiden me héler d'y aller,comprenant qu'il était l'heure de partir, Daemon s'agenouilla pour me laisser monter. En un bon j'étais sur son dos, sa douce fourrure blanche entre les mains. Mon compagnon monta quant à lui sur son cheval et nous prîmes la route de la cité blanche.

En chemin, mes pensées m'assaillir de nouveau et je replongeai. Les arbres autour de nous créaient des ombres dansant autour de moi,embrassant mon corps avec familiarité. Sans bien m'en rendre compte,je serai les poings, enfonçant les ongles dans mes paumes si fort que de petits croisant se formèrent dans ma peau.

Pourquoi refuser? Je pensais, les mots brûlant dans mon esprit. Les souvenirs de mon enfance refirent surface, ils défilèrent devant mes yeux sans arrêt. Je me souvenais des nuits passées à étudier les anciens grimoires, à maîtriser l'art des échecs, père disait que pour faire de la politique, apprendre à jouer aux échecs était essentiel.

Qu'ils m'apprendraient à réfléchir avec ma tête et non mon cœur.

Qu'ils m'apprendraient à réfléchir avant d'agir.

Qu'ils m'apprendraient à avoir toujours quelques coups d'avances.

J'étais meilleur que ma sœur à l'époque, j'avais l'impression que la balle avait changé de camps.

Tout ça pour apprendre à régner. Puis d'autres souvenir plus sombres me vinrent, ceux que j'aimerais oublier. Ceux dont j'aimerai pouvoir faire disparaître les marques, aussi bien physiques que morales.

A présent, tout me semblait vain. Cassia avait comme brisé les années entières ou la seule chose qui me permettais de continuer d'avancer, de me relever, de combattre: L'espoir qu' un jour je monterai sur le trône et que mon supplice serai supprimé. Les gens devraient me respecter, s'agenouiller devant le trône et pour une fois dans ma vie, j'aurai eu l'impression de gérer la situation.J'avais l'impression qu'elle avait bafoué, sali cette espoir.

Je refuse. Avait-elle dit, ses mots aussi tranchant qu'une lame.

Le peuple ne te suivra pas. Avait-elle pensé. Ses pensées m'entaillant encore plus.

The heiressOù les histoires vivent. Découvrez maintenant