The heiress

Chapitre 3

MAINTENANT:

NYX :

Je tentais de me frayer un passage dans les rues bondées de la cité d'Yrurgate, la longue cape que j'avais enfilée me camouflait à la perfection. Je ne m'étais pas retournée depuis que j'avais quittée le château précipitamment et des gardes devaient déjà avoir été lancé à ma poursuite. Ils ne me trouveraient pas, j'étais bien trop douée pour camoufler mes traces et ils n'avaient surement aucune idée de la direction que j'avais choisit de prendre. Yrurgate était très grande et ce n'était pas les endroits ou j'aurai pu me dissimuler qui manquais mais j'avais une destination en tête. J'y serai en sécurité,logée, nourris et en bonne compagnie. Cela faisait maintenant quelques mois que je n'avais pas pu rendre visite à Asha, faute à la Reine qui avait du jour au lendemain renforcée la sécurité autour de ma chambre en postant un garde sur le toit et un autre en dessous de ma fenêtre.

Je m'arrêtais un instant pour profiter de l'ambiance familière et agitée du cœur de la cité. Les rues étroites et sinueuse, étaient bordées par les façades pittoresques de maisons à colombages. Des maisons marchandes prospéraient aux coins de ruelles alors que les étals des marchés débordant s'étendaient sur des dizaines de pieds. Les échoppes coloraient la rue grâce à toute sorte de tissus aux couleurs vives, d'épices exotiques, de fruits et légumes frais et d'objets d'artisanat finement travaillés. Le bruit des sabots des chevaux, des carrioles et des pas des badauds résonnaient sur les pavés usés par le temps se mêlant aux conversations animés des marchants et des artisans. Des musiciens aguerris égayais les rues à l'aide de leurs mélodies envoûtantes, ajoutant une touche festive à l'ambiance. Je couvais du regards les enfants jouant à chat entre les étals, faisant râler les marchants par leur maladresse.Des chiens errants fouillaient les détritus à la recherche de nourriture, ils me faisaient penser à Daemon que j'avais été obligée de laisser au château. Je devrai élaborer un plan le plus vite possible afin de récupérer mon loup géant. Je humais l'air et les odeurs de cuisines flottant dans l'air me parvinrent, mêlée a celle du fumier et des épices elles créaient un mélange aromatique caractéristique de cette ville qui m'était si cher. Combien de fois avais-je fait le mur pour venir flanner dans ses rues ? Combien de fois l'avais-je fouillée et traversée quant Asha me l'avait demandé. Je connaissais chacune de ses rues et chacun de ses culs de sac comme ma poche. Cette cité n'avait aucun secrets pour moi.

Il me fallut une bonne trentaine de minutes pour rallier le petit appartement d'Asha.Lorsque j'arrivais devant sa porte en bois élimée par les années et les secrets, à peine avais-je levé la main pour toquer qu'elle ouvrit la porte et me regarda curieusement. «Qu'est ce que tu fait ici, Nuit ?

- Quoi ? Je n'ai plus le droit de venir voir ma professeur préférée ?! Un large sourire éclairait mon visage. Asha regarda à droite puis à gauche et me glissa :

- Rentre, vite.

Je pénétrais donc dans son petit logis, la pièce n'avait pas changée et elle m'était aussi familière qu'il y a quelques mois. J'inspirai et reconnu les senteurs de son incontournable thé à la Spir, de son ancien nom Spireae tetragona, une petite plante orange qui poussait entre les ronces rendant sa cueillette compliquée. Y était mélanger l'odeur du vieux papier jauni et des senteurs musquées, acides et aigres des différents poisons qu'Asha et moi concoctions. Un sourire espiègle sur le visage, je m'approchai d'elle pour la prendre dans mes bras,elle se dégagea aussitôt de mon étreinte et me lança un regard noir.

- Ho arrête de faire cette tête, je sais que je t'ai manquée !

- Pas encore assez pour que je puisse supporter un contact physique.

- Tu exagère ! Tu étais à sa de me mettre un couteau sous la gorge, riais-je. Elle leva si haut les yeux que je cru un instant qu'ils ne redescendraient jamais. Sa mine s'adoucit lorsqu'elle me demanda :