Golden □ Aegon II Targaryen

le dragon d'or et la vieille reine

Ma première nuit à Port-Réal fut longue et paisible, je n'avais jamais été du genre à avoir du mal à dormir en dehors de chez moi, tant que le lit était confortable et la chambre silencieuse. Silencieuse, elle ne l'était plus d'ailleurs car on cognait frénétiquement à la porte de ma chambre. J'ouvris les yeux, remarqua un fin filet de lumière traversait en bas des rideaux rouges de ma chambre. Je sortis de mon lit et me rendis à la porte.

"Aegon..." Soufflais-je dans une incompréhension totale. 

Quelle heure était-il ? Pourquoi c'est le prince qui venait me réveillé ? J'étais dû genre à ne pas être embrumé à la sortie du lit, mais là il y avait trop d'informations à analyser.

"Aegon, que faites-vous ici ?" Demandais-je en me frottant les yeux.

Lya, qui attendait mon réveil à la porte entra, je m'assis devant la vanité du salon et la laissa commencer à brosser mes cheveux et nettoyer mon visage pendant que je grignotais quelques raisins et des noix. Le prince fit quelques pas dans le salon à son tour, je voyais son reflet dans le miroir. Ses cheveux était moins en bataille que la veille et je me rendis compte qu'à la différence de son frère, il avait de légères ondulations le long de ses mèches blanches. Il portait une tunique noire aux boutons et aux coutures argentés ainsi qu'une petite cape sur les épaules. Vu d'ici, il projetait l'image d'une prince héritier parfait, les dames de la cour devaient fondre à son passage.

"Je me suis levé de bonne humeur et je me demandais si vous m'accompagneriez voir Sunfyre ce matin ?" Dit-il avec un petit air fier. Ma tête se redressa d'un coup et je dévisagea son reflet dans le miroir.
"Je croyais que j'en demandais trop hier..." Répondis-je pour la taquiner.
"C'est vrai... Mais j'ai eu pitié en me disant que sinon vous passeriez votre journée seule dans votre chambre." Je me retourna sur ma chaise.
"Oh... quelle gentille attention de votre part de penser à me divertir mon prince." Lançais-je et nous échangeâmes un petit rire.

Une fois mes cheveux tressés, Lya et moi allâmes dans la chambre, à l'abris des regards pour m'habiller. Comme je ne prévoyais pas reprendre mon entrainement dans l'immédiat, je revêtit une robe beige, elle était légère et des souliers plats afin de pouvoir me déplacer facilement tout au long de la journée. Contrairement à la veille, Lya ne me décrocha ni une parole ni un regard, elle n'était peut-être pas du matin, mais je ressentais tout de même une énergie négative, comme frustrée émanant d'elle, mais je décida de ne pas la questionner pour le moment. Je repassa dans le salon et jeta un coup d'oeil à l'extérieur.

"Va-t-il faire froid dans fosse dragon ?" Demandais-je, ne sachant pas si je m'encombrais d'une cape. 

Aegon s'approcha de moi et déboucla sa propre cape qu'il vint drapé sur mes épaules. Même si la première chose que j'avais remarqué était qu'Aegon était plus petit que son frère, Aemond, maintenant qu'il était si proche de moi, sa taille me dominait facilement et je devais légèrement lever la tête pour le regarder. Dans ses yeux bleus brillaient une lueur malicieuse, ça changeais tellement son visage de le voir comme ça par rapport à son attitude fermée de la vieille. 

"Vous me la rendrez quand vous n'en aurez plus besoin." Me dit-il avec un léger clin d'oeil.

Je lui emboita le pas et nous traversâmes le donjon rouge pour sortir du palais. Aegon me guida à travers les dédales en pierre à air ouverte qui menait à fosse dragon. Fosse dragon était en fait une sorte d'énorme arène extérieure avec une grande ouverture qui semblait menée à une autre partie intérieure. Dans la cour extérieure se trouvait plusieurs hommes, tous d'un certain âge et habillé de façon modeste, ils étaient affairés à ranger des chaînes, nettoyer des selles et j'en voyais certains transporter des oeufs. Ils remarquèrent tous notre entrée peu à peu, certains me dévisagèrent en premier, mais dès que leurs regards tombaient sur Aegon, tous baisser la tête et reprenait ses activités. Aegon s'approcha d'un homme et aboya un ordre, l'homme s'empressa de s'éclipser.