une histoire de pouvoir

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Toute les belles histoires de romance commencent le matin, une jeune fille qui se réveille avec les chauds rayons du soleil sur sa peau. Mais cette histoire n'est pas une belle histoire que je vais vous racontez.

Le soleil était déjà haut dans le ciel quand commence cette histoire. Le sable de la cité dornienne était déjà aussi brûlant que le feu des dragons de la capitale et ma journée avait commencée bien avant que le ciel s'éclaircissent. Mon entraînement était fait, j'avais troqué ma tunique d'entraînement  contre une légère robe dorée et je me dirigeais à présent vers la salle à manger du palais. 

Que j'aimais cette cité dornienne. Le paysage manquait certes de verdure et la température pouvait vite devenir étouffante, mais ces grands espaces, ce vent chaud sur ma peau, ce soleil qui rendait ma peau légèrement bronzé, c'était chez moi. Je ne pouvais me passer des pièces à aire ouverte qui permettait à l'air frais de circuler et de ces piscines un peu partout où l'on pouvait se rafraichir les pieds et entendre les enfants rires et les oiseaux chanter. C'était chez moi et je me faisais un devoir de protéger ce petit cocon, de faire en sorte que tous les gens que je croisais soit aussi heureux que moi de vivre ici, c'était aussi mon devoir de princesse de Dorne, mais même sans cela, j'aurais trouver un moyen de servir cette cité.

J'entrais dans la salle à manger, saluant les gardes et les servants au passage, tous me rendait un sourire timide, ils étaient habitués à ma familiarité, leurs positions ne leurs permettaient pas d'en faire autant, mais c'est leurs positions qui les rendaient aussi important alors je mettais un point d'honneur à les traiter décemment. Je me dirigea d'un pas léger vers l'imposante table de pierre où était attabler mon père et ma mère.

"Bon matin mère." Je l'embrassais sur les deux joues. "Père." Il me serra contre lui et je m'assis à une chaise de libre.

Une assiette apparut aussitôt devant moi garnis de viandes froides et de fruits juteux. J'entama aussitôt un morceau de porc en racontant mon entraînement du matin. Cela ne faisait que 2 ans que mon père avait finit par ployer et accepter que je sois entrainer au maniement des armes, au dressage et à la monte de chevaux. Ça n'avait été que la monte au début, mais plus je goûtait à ces nouvelles connaissances et à la femme forte que cela faisait de moi, plus j'en voulait et c'est en le menaçant de vouloir apprendre à commander une armée, une flotte et à siéger au conseil que j'avais réussis à avoir le droit de m'entrainer avec des armes. En réalité, les histoires de politique et de guerre ne m'intéressait guère, j'en avais simplement eu assez de lire et de broder toute la journée durant. Savoir me servir d'une lame et galoper à travers les champs ne m'empêchait pas d'être une jeune princesse présentable lors des rencontres officielles alors je ne voyait pas pourquoi ça avait été si difficile pour mon père d'accepter. Ma mère disait que c'était parce que j'allais m'ouvrir à une personnalité qui ne serait pas facile à marier, mais pour le moment, ce n'était pas la chose qui me concernait et je ne voyais aucun changement dans ma personnalité.

"Où est Quentyn ?" Finis-je par demander, non surprise de l'absence de mon frère.
"Je crois qu'il dort encore." Lâcha ma mère sans croiser mon regard.
"Eh bien, heureusement que le pays n'est pas à feu à sang sinon il faudrait repousser la guerre pour préserver son sommeil."

Bon... Ça me rendait peut-être un peu plus impertinente lorsqu'on venait à parler de l'attitude détaché de mon frère face à ses futures responsabilités. Je fus surprise que mon père ne riposte pas une réponse pour le défendre comme « Il est encore jeune, il aura tout le temps d'apprendre le métier. » ou « Il est rester longtemps avec moi au conseil hier. » Au lieu de ça, il s'étira quelques secondes de silence avant que mon père ne pose sa fourchette et croise ses mains avant de me faire face. 

"Morgan, ta mère et moi avons quelque chose à t'annoncer."

Jamais je ne l'avais vu si sérieux, pas même quand on appris la maladie du roi Viserys, pas lorsqu'il m'avait annoncer le décès de mon cheval préféré, même pas quand notre mère avait perdu son dernier-né à l'accouchement...

"Tu n'es pas sans savoir que la santé du roi Viserys se fragilise. Nous avons eu vent d'un conflit au sein de la famille Targaryen qui pourrait dégénérer et entrainer une séparation du royaume ou même une guerre. Lorsque le roi Viserys mourra, il est possible que le peuple doivent faire un choix entre mettre sur le trône la princesse Rhaenyra ou le prince Aegon..."
"Qu'est-ce que cela à à voir avec moi ? Père, tu as ployer le genou devant la princesse Rhaenyra bien avant ma naissance..." Dis-je comme si l'affaire était conclue.
"Certes, mais ma fille, penses-y... Ce n'est pas la princesse Rhaenyra qui occupe le palais de Port-Réal, si Aegon est couronné roi, nous avons tout intérêt à leur montrer notre allégeance pour garder notre peuple à l'abris du feu de leurs dragons. Et si la princesse est couronnée, elle n'oubliera pas qu'une princesse dornienne la soutenait au milieu de ses ennemis de la capitale."
"Une princesse dornienne ?" Lâchais-je en levant les yeux vers mon père, comprenant peu à peu le puzzle qu'il avait étaler devant moi. 
"Ma chérie... Nous allons t'envoyer à Port-Réal." Confirma ma mère en me regardant avec ses yeux de biches désolés.
"Morgan, les alliances à travers tout le pays vont être mises à l'épreuve, comme le Nord, nous avons la chance de vivre une vie assez détaché du reste de Westeros, mais cela ne veut pas dire que la famille royale, que ce soit un roi ou une reine sur ce trône, oublie notre existence, nous avons des gens, des ressources à protéger. Tu vas aller à Port-Réal pour garantir la sureté de Dorne, sois la gentille princesse que tu es et dans un monde idéal... Trouve-toi un mari Targaryen." Conclu son père en reprenant son repas comme si de rien n'était.

Comme s'il ne venait pas de me menacer de l'extinction du peuple dornien si je refusais d'obéir, comme s'il ne venait pas de m'annoncer qu'en réalité notre famille ne respectait pas sa promesse faite au roi Viserys mais se rangerait du côté de plus fort, comme si il ne venait pas de me demander de trouver un mari Targaryen alors qu'il n'avait jamais été question pour moi de faire un mariage politique. Je sentis mon coeur remonter dans ma poitrine comme si j'allais vomir et mes bras se mirent à trembler. Je me leva et quitta précipitamment la salle à manger, bousculant mon frère au passage, je suffoquais et l'air frais qui traversait chaque salle de ce maudit palais ne suffisait pas à me faire reprendre ma respiration.

Je marcha d'un pas précipité, évitant les regards de tous ceux que je croisais et remonta les marches du palais jusqu'à ma chambre où je congédia les domestiques plus sévèrement que je ne l'avait jamais fait. Je verrouilla porte et me laissa glisser contre la porte. Dans ma tête se déroulait une guerre entre trahison et devoir, entre cette vie simple que je menais et la vie à la cour de la famille royale. Comme une enfant, j'avais toujours cru que ce serait ça ma vie, ma petite routine, être la gentille petite soeur de l'héritier dornien et un jour épouser un homme que j'aurais choisis à la fois pour ses beaux yeux et sa bonté. Mais la réalité venait de me rattraper, j'étais une princesse, une marchandise politique qui servait à forger des alliances et garantir paix à son peuple via un mariage.

Au-delà d'apprendre que mon père se fichait bien des allégeances qu'il prêtait, c'était principalement ça qui me blessait. Il avait toujours mis un point d'honneur à me tenir éloigner de la politique et des décisions importantes et du fonctionnement d'un royaume, je n'avais été qu'une carte dans son jeu qu'il attendait de pouvoir tirer au bon moment et j'allais à présent être jeter dans la gueule du loup sans savoir comment l'amadouer. 


Golden □ Aegon II TargaryenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant