Chapitre 12 : retrouvailles houleuses.

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Ça doit faire une heure que j'attends dans mon lit. Heureusement, mon mal de crâne est passé. J'essaie tant bien que mal d'occulter la soirée d'hier, mais je dois avouer que cela est plus compliqué que prévue. Je n'arrête pas d'entendre sa voix.

Sauf que maintenant, j'y associe des tatouages, et des yeux bleus avec des pépites de verts.

Bien qu'à bien y réfléchir la voix de M. Connard ressemblait assez à celle de l'homme d'hier. Mais un type comme lui, aussi imbu de lui-même, n'aurait jamais pu faire preuve d'autant de compassion envers moi. Surtout après notre première rencontre pour le moins électrique.

De toute façon, ce qui est fait est fait. S'il s'avère que c'est bien lui, je ne changerais rien à mon comportement juste parce qu'il a su me montrer 10 min de son côté le moins pire.

Je me levai de mon lit et alla me préparer. Un jean mom et un teeshirt ample blanc suffiront. Nous sommes à un repas banal entre amies et connaissances non ?

Je me fis un chignon bas et mis mes bagues habituelles. Je ne m'en sépare jamais. Je les enlève pour dormir et pour travailler bien sûr afin d'éviter tout souci d'hygiène.

Converses blanche aux pieds, j'alla toquer à la porte de Vick. Elle m'autorisa à entrer et je poussai la porte.

- Tu es prête ? Lui demandais-je.

- Oui bientôt, dit elle, je finis juste de mettre mon rouge à lèvres.

Une fois finie, elle se regarda dans la glace avec insistance, je la vis commencer à se toucher les mains. Signe indéniable qu'elle était stressé.

- Tu es très jolie V', lui dis doucement. Ne t'en fais pas, ça va bien se passer.

- J'espère juste que je lui plairais, me dit elle soucieuse, je sais que tu n'approuves pas cet engouement soudain. Mais il me plaît vraiment, j'ai l'impression d'avoir une sorte de connexion, tu comprends ?

- Oui, je comprends, je te demande juste d'être prudente. Je te soutiendrai peu importe tes choix, tu le sais. Et si malheureusement ça ne fonctionne pas, après lui avoir brisé les genoux et les dents, je t'aiderai à te relever. Lui dis-je en souriant.

- Merci, me dit elle. D'être toujours là.

Je l'embrassai sur le front et sorti de la pièce pour cacher mon émotion. À la différence de moi, Vick tombait amoureuse très rapidement. Elle s'attachait vite et très fort. Si bien que lorsque la chute arrivait, elle ne tombait pas, elle s'écrasait sur le sol. J'étais comme elle, avant. 

L'amour sentimental ça n'existe pas vraiment. L'amour dans une amitié oui. Mais dans un couple. Je n'y crois pas. J'ai deux bons exemples en tête. Mes parents. Et moi-même.

C'est une illusion. Un stratagème que l'être humain a mis en place pour se sentir moins seul.

Mon téléphone sonna. C'était Max.

- Alors les beautés, vous arrivez bientôt ? Demanda-t-elle enjouée.

- Oui, bientôt, répondis-je, je finis juste de faire une salade et j'arrive.

- Quoi ? Non laisse t'en fais pas, j'ai déjà tout prévu. À toute suite, cria-t-elle au bout du téléphone.

Putain.

Je me décidai tout de même à laver mes feuilles de salade afin d'être sûr de pouvoir manger quelque chose. Vick descendit les escaliers et me regarda laver la salade pendant 5 bonnes minutes.

Sweet FallOù les histoires vivent. Découvrez maintenant