CŒURS DE HAINES | En pause

12- Contrat

Je cherchai au fond de mon subconscient si je pouvais trouver une autre solution, j'eus prononcé cette phrase sans y avoir réellement réfléchi aux enjeux qu'il y allait y avoir.

Et honnêtement, j'eus tout sauf envie de me retrouver à ôter la vie de qui que ce soit.

Finalement, l'idée de vendre ses pieds n'était pas mal...

Je commençai à prendre quelques gorgées d'eau avant de m'étirer un bon coup, Noah se releva et commença à se diriger vers le porte-manteau. Je le regardai tout en restant dans mes pensées qui me donnèrent envie de revenir sur ma décision, il ne me restait que deux semaines, si j'allais chercher ailleurs qui sait le nombre d'heures supplémentaire que je devrai faire pour avoir la somme exacte.

Et encore je ne fus même pas sûre que ça puisse m'aider à atteindre la somme totale.

J'allais devenir une criminelle pour une putain d'université ?

Oui chef.

Mentalement, je n'y serai jamais préparée.  Pour eux, ce ne fut pas si dérangeant de tuer, c'était même normal. Alors que pour moi, c'était si traumatisant que je pourrais en cauchemarder durant plusieurs jours, voire plusieurs mois.

Mais en même temps, je me dis qu'il ne prendra pas la peine de m'envoyer abattre des gens si je ne sais même pas utiliser d'armes à feu ?

Putain, j'en sais rien.

Mais tout de même, je fus curieuse . J'eus envie de savoir pourquoi Noah y était impliqué, quelles étaient ses raisons qu'il ne voulait pas donner, et surtout avoir les réponses à mes questions.

— Va te préparer alors. Dit Noah en mettant ses chaussures, me faisant sortir de mes pensées.

— Pourquoi faire ? Lui demandais-je, perdue.

— Bah, tu ne vas pas y aller en pyjama ? Si ?

J'écarquillai les yeux lorsque je compris ce qu'il voulut dire par là, puis je penchai ma tête en arrière. Dans tous les cas je ne vis aucune autre option qui s'offrait à moi.

Je soupirai avant de me lever de ma chaise et de monter dans ma chambre, je pris un top noir avec un jean.

Donc je vais demander un emploi à celui qui a causé mon licenciement ? Quelle ironie.

~***~

Je soufflai à l'intérieur de l'ascenseur, il me restait encore 10 étages à monter. Noah m'avait laissé tomber à cause de sa jeep qui avait un problème de moteur, je croisais les bras.

J'avais tout, absolument tout sauf envie de lui adresser la parole à cet enfoiré de psychopathe, déjà que je ne voulais même plus le voir, même en peinture, j'vais devoir faire les deux.

Je soupirai des narines lorsque les portes de l'ascenseur finirent par s'ouvrir me laissant place à la porte de son bureau qui fut fermé, je quittais l'ascenseur et je toquai à la porte.

— Putain mais entre au lieu de-

Je roulais les yeux au ciel et j'ouvris la porte sans le laisser finir sa phrase, je le fussillai du regard. C'était de sa faute, de sa putain de faute si j'étais renvoyée. Je voulais juste le voir mort.

Il me regarda d'un air surpris, il posa le document qu'il avait entre les mains. J'eus presque l'impression qu'il me détaillait du regard.

— J'ai l'impression qu'on se connaît toi et moi, tu te rappelles de moi ? Me demanda de manière sarcastique l'enculé qui se trouvait devant moi.