CŒURS DE HAINES | En pause

15- Première mission

Tw : Mommy Issues
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17h12, à la maison.

J'insérai mes clés à l'intérieur de la serrure après l'avoir fermé, puis je montai dans ma chambre.

C'était vraiment une journée de merde.

Pour toi, mais pour moi c'est digne d'un film Netflix.

Je ralai à l'intérieur de mon oreiller, épuisée, voilà l'état dans lequel je fus actuellement. Un sourire s'afficha tout de même sur mon visage malgré ça, je pouvai enfin payer ma fac.

Il s'était excusé.

Je n'avais pas l'intention de lui pardonner à la base, mais là...

Je plaçai le chèque sous mes narines avant d'en inhaler l'odeur, pour la première fois, je me sentis riche. Même si, quand ma mère décidera de revenir un jour, je serai en partie dépannée de mes problèmes financiers.

Mais bon, ce fut comme si elle m'avait oubliée. Si c'était le cas ça ne m'aurait pas vraiment surprise, elle oubliait déjà de venir me chercher à la fin des cours.

C'est une dinguerie de ne pas être aimé à ce point, en vrai.

Même si ça me blessa un peu le fait qu'elle ne cherchera jamais après moi, je sus que ça ne servirait à rien de le faire à sa place, elle ne prendra jamais le temps de m'écouter.

•★•

« Youna, 7 ans.

  — Maman ! L'interpellai-je en me dirigeant dans la salle de bain, là où elle était, avec une feuille dans mes mains, À l'école on va faire une sortie et faut un parent pour nous accompa-

— J'ai pas le temps Youna. Vraiment, laisse-moi tranquille toi et tes futilités. Me cracha-t-elle si violemment que ça me fit reculer.

Peut-être que c'était à cause de son travail qu'elle était énervé...

Mais à chaque fois que je l'appelle elle est énervée...

Pourquoi ma simple présence suffit à l'agacer..?

Ma gorge se noua alors que je la regardais se maquiller, je jouai nerveusement avec mes doigts. Je me retins de pleurer pour ne pas mouiller la feuille que je tenais entre les mains.

C'est à cause de son travail...elle ne peut juste pas nous accompagner avec la classe..

Essayant de me convaincre par cela, je pris mon courage à deux mains avant de lui redemander ;

— D'accord m-mais...tu peux signer la feuille s'il te plait..?

— Demande à ton père.

— E-euh...mais p-papa il dort... dis-je en me rappelant parfaitement de ce qu'il s'est passé la dernière fois que j'avais osé le réveiller.

La douleur de mon corps face à ses coups était inoubliable.

— Oh putain mais tu m'emmerdes ! me cria-t-elle presque en posant son beauty blender sur le bord du lavabo, Pose-là dans le salon j'vais signer après, mais bordel arrête de me coller tout le temps c'est chiant !

Ses paroles me transpercèrent le cœur.

J'exécutais vite son ordre avant de me diriger hâtivement dans ma chambre, libérant les larmes que je bloquais à l'intérieur de mes glandes lacrymales. J'étouffai mes sanglots du mieux que je pouvais, s'ils m'entendaient ça allait mal finir.