Au cœur des frontières des deux mondes, deux silhouettes se mouvaient avec grâce, se confondant harmonieusement dans l'obscurité. L'ombre d'un homme, au dos voûté, semblait presque effacée à côté de la femme à l'allure majestueuse qui la surplombait de sa prestance. D'un ton glacial, la femme interpella l'homme : "T'es sûr de ton coup?" Ce dernier, d'un calme olympien, répondit sans hésiter : "Bien évidemment." Un silence pesant s'installa, seulement interrompu par le chuchotement de l'homme dans la quiétude de la nuit : "Alaric?" Soudain, tel un voile se dissipant, un homme énigmatique se matérialisa devant eux. Son accoutrement singulier captiva leur regard, laissant planer un mystère palpable dans l'air sombre de la nuit.
La femme, le regard inquiet, pressa Alaric : "Dépêche-toi, avant qu'on nous repère," scrutant les alentours avec méfiance. Alaric, confiant, répondit d'une voix assurée : "Ça ne va pas être long." Plaçant ses mains sur le bouclier séparant les deux mondes, il laissa l'énergie s'en dégager, puis demanda : "Vous voulez que personne ne puisse le traverser, c'est bien cela?" Orlock, le regard sombre, répliqua : "Sauf mon fils." Alaric, pensif, se frotta le menton et demanda : "Bon, je vais m'en charger, avez-vous ce que je vous ai demandé?" Orlock sortit un sac de butin et le tendit à Alaric. Un sourire apparut sur son visage lorsqu'il le pesa dans sa main, puis il ouvrit le sac rempli de pièces d'or comme pour les vérifier. En le glissant sous son chapeau, il déclara avec satisfaction : "On est bons."
Le sorcier, vêtu de sa longue robe sombre, fit lentement glisser le grimoire ancien et la dague ciselée de son sac en cuir usé. Son regard perçant se posa sur le couple et, d'une voix empreinte de gravité, il déclara : "J'ai besoin de votre sang." Prescillia, animée par un élan brusque, poussa Orlock qui, sans hésiter, offrit sa main au sorcier. Alaric, le visage résolu, préleva avec précision le sang d'Orlock dans une fiole de verre étincelant. Puis, muni d'un bâton de chêne, il traça d'anciens symboles mystérieux sur le sol de pierre, déposant délicatement le liquide rougeâtre à côté. Malgré les supplications du sorcier, Prescillia, tiraillée par la peur des conséquences funestes, refusa catégoriquement de céder son propre sang. Pendant ce temps, Orlock, les yeux rivés sur Alaric, observait avec une intensité palpable chaque geste de ce dernier. Alaric, plongé dans une concentration profonde, saisit fermement le grimoire ancien, ses doigts parcourant les pages usées avec une assurance déconcertante. Il entama alors la récitation des incantations anciennes, ses mouvements de mains précis et envoûtants rythmant le début du rituel. Dans un éclat d'énergie magique, des étincelles jaillirent, illuminant l'endroit où ils se tenaient à l'extérieur. Le sorcier, surpris par ce spectacle en plein air, s'écria avec une pointe de frustration : "Pourquoi diable cela refuse-t-il de fonctionner ?"
Ils se regardèrent tous, plongés dans une profonde réflexion. Prescillia brisa le silence en demandant : "Il n'est pas dans sa véritable apparence, ça change quelques choses ou non?" Alaric, perplexe, répondit : "Aucune idée, on peut retenter." Orlock laissa échapper un léger soupir et confia : "Ça fait un moment que je ne me suis pas remis dans mon apparence de base." Il tapota sur ses oreilles pointues qui se transformèrent en oreilles humaines, puis il ajusta son nez comme s'il le modelait, le rendant plus conventionnel. Ses mains parcoururent son visage, redessinant ses traits, transformant son visage autrefois effrayant en un visage séduisant. De longs cheveux noirs descendirent jusqu'à sa nuque, et il grandit même au-delà de sa stature habituelle, dépassant même sa grande femme. En le voyant dans sa forme originelle, il ressemblait étonnamment à son fils, une ressemblance frappante. Même le sorcier, habitué aux charmes féminins, fut captivé par la splendeur du comte. L'impatience de Prescillia éclata : "Bon, on se dépêche maintenant!"
Le sorcier reprit son rituel, collectant une nouvelle goutte de sang d'Orlock. Cette fois-ci, le sort semblait enfin prendre effet. Après avoir vérifié le bouclier, le sorcier déclara d'une voix empreinte de mystère : "Votre fils, porteur du même sang que vous, pourra franchir ce bouclier à sa guise, tandis que les autres resteront prisonniers de son enchantement."
Orlock eut un sourire malicieux en entendant ces paroles et se tourna vers Prescillia. "Il ne reste plus qu'à convaincre Adrian de nous rendre visite. Nous le retiendrons ici, loin du monde des mortels, tant que les soupçons qui pèsent sur lui subsisteront," déclara-t-il. Alaric salua le couple avant de disparaître dans un nuage de poussière. Prescillia, d'un ton taquin, lança à Orlock : "Tu n'es pas si con que ça." Les yeux perçants d'Orlock se posèrent sur elle, laissant Prescillia quelque peu décontenancée. Il prononça d'une voix sérieuse : "Si jamais tu oses me crier dessus au téléphone à nouveau, tu vas le regretter." Prescillia, habituellement pleine d'assurance face à sa métamorphose, se sentit soudainement intimidée. D'une voix douce, elle murmura : "Je ne le ferai plus." Sans bouger d'un pouce, Orlock la propulsa à des kilomètres, pendant que son corps s'étirait et grandissait. "Tais-toi !" gronda-t-il. Prescillia, calmement, tenta de le raisonner : "Chéri, calme-toi." Mais une force invisible la fit chuter au sol. "Orlock, ça suffit," intervint-elle. Lui, furieux, s'éloigna dans la nuit comme si de rien n'était. Prescillia se releva rapidement pour le rejoindre.
Prescillia, dans un geste plein d'audace, se téléporta devant lui, ses yeux brillants d'une lueur suggestive. "Et si on faisait la paix?" murmura-t-elle, laissant planer une tension sensuelle entre eux. Orlock, absorbé par ses pensées, continua sa marche, ignorant délibérément son invitation. Prescillia, immobile, chuchota avec une pointe de désir : "Dommage, j'avais envie que tu t'occupes de moi." L'arrêt brusque d'Orlock dans sa progression attira l'attention de Prescillia, qui esquissa un sourire malicieux, sentant monter la tension entre eux. Se retournant vers elle, Orlock l'attrapa avec fermeté, la regarda intensément et déclara d'une voix rauque : "Tu ne vas pas me le dire deux fois."
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𝒪𝐵𝒮𝒞𝒰𝑅𝐸
ParanormalMaya Bellatore, une vampire, se retrouve aux côtés de son amie Sofia Reglioni dans le monde des mortels. C'est là qu'elle fait la rencontre d'Adrian Blackwood, un vampire dont les rumeurs sinistres circulent. On chuchote qu'il possède la cruauté de...