Les ombres de l'étrange

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Puis elle ajoute : "Tu commences à me faire peur! Tu as dû aussi espionner Sofia pour savoir qu'elle a couché avec Logan." Adrian réplique : "Non, juste Logan était tellement fier de son coup qu'il est parti raconter à tout le monde qu'il s'est 'tapé une Italienne', selon ses mots." Maya, choquée, pose sa main sur sa bouche et s'exclame : "Le gros connard qu'il est!" Adrian ricane et lui dit : "Ne dis pas de si vilains mots."

Lorsqu'elle termine son repas, Adrian se lève pour débarrasser son plateau. Maya, intriguée, le confronte soudain : "C'est vrai ce qu'on raconte sur toi? Pourquoi t'amuses-tu à semer la terreur ici?" Adrian, d'un pas assuré, s'approche lentement d'elle et répond d'une voix calme mais pleine de mystère : "Ma belle, tout le monde est contre moi et ça ne me touche pas, mais ce que tu viens de dire m'a blessé." Maya, submergée par la peur des conséquences, bredouille : "Euh, je suis désolée, je n'aurais pas dû dire ça. J'essaie juste de comprendre." Adrian, d'un geste tendre, pose sa main sur sa joue et lui caresse le visage avec une douceur inattendue : "Tu finiras par tout comprendre quand le moment sera venu. Pour l'instant, ne t'occupe pas l'esprit avec ça."

Ensuite Adrian lui demanda d'un ton grave : "Comment se fait-il que tu n'aies pas réussi à te défendre face à de simples mortels ?" Maya, d'une voix faible, répondit : "J'ai l'impression que depuis que je suis ici, je perds de mon énergie vitale. Oui, cela peut sembler tiré par les cheveux, mais je te l'assure." Un soupir étouffé s'échappa des lèvres d'Adrian, suivi d'un "putain" qui attira l'attention de Maya. Il posa sa main sur la poitrine de Maya, au niveau du cœur. Intriguée, elle le fixa et demanda : "Que fais-tu ?" Adrian resta silencieux. Soudain, ses yeux virèrent au rouge, et un souffle puissant jaillit de sa main, agitant les cheveux et les vêtements d'Adrian dans une danse mystérieuse provoquée par le vent.

Adrian murmura doucement : "Ferme les yeux." Inquiète, elle demanda : "Pourquoi ?" Il répondit avec assurance : "Vraiment pas docile comme femme." Malgré son hésitation, elle ferma les yeux, laissant la main d'Adrian pénétrer dans sa poitrine, sans lui causer de douleur, comme s'il existait un petit portail en elle, permettant à sa main de glisser aisément. Une chaleur réconfortante enveloppa son cœur. Prise de panique, elle rouvrit les yeux pour croiser le regard d'Adrian. C'est alors qu'elle eut une vision se former dans ses yeux : Adrian, un genou au sol pour être à la hauteur de Maya, lui caressait la tête en lui murmurant : "Fais-moi confiance et tout se passera bien." Elle se vit répondre d'une voix tremblante : "J'ai peur, Adrian." Il la serra contre lui et lui assura : "Je serai toujours là pour te protéger."

La vision se dissipa et Maya reprend son souffle avec peine. Adrian, dans un geste empreint de délicatesse, scelle ses lèvres aux siennes pour lui offrir de l'air salvateur. Une fois qu'elle retrouve une respiration plus calme, il se retire lentement. Surpris, elle le regarde et dépose ses mains sur ses lèvres. Adrian, un sourire en coin, dit : "Ne me regarde pas ainsi, je viens de te sauver une deuxième fois la vie aujourd'hui." Perturbée par ce qui vient de se passer, elle demande : "Pourquoi as-tu plongé ta main dans ma poitrine?" Il lui répond : "Je t'ai donné un peu de mon énergie pour t'aider à aller mieux." Elle demande alors : "Merci, mais tu ne risques rien en ayant fait ça?" Il explique : "J'ai suffisamment de force car je me nourris exclusivement de sang humain. Logan aurait pu me faire face s'il faisait de même, mais bon. Très peu de vampires continuent de s'abreuver de sang humain. Et d'ailleurs..." Il ouvre une armoire remplie de poches de sang et en tend une à Maya : "Tu devrais faire de même, surtout que tu es si faible, tu en as besoin."

Elle tenait la poche de sang, son esprit tourmenté par des pensées sombres qui tourbillonnaient dans son esprit telles des ombres dans la nuit : "Et si ce sang appartenait aux pauvres innocents qui se sont fait tuer ?" Adrian, d'un regard empreint de mystère, la fixa intensément et lui demanda d'une voix grave et envoûtante : "Tu n'en veux pas ?" Puis, avec un sourire énigmatique qui laissa entrevoir une lueur de danger, il ajouta d'un ton presque hypnotique : "Goûte-le, et tu découvriras à quel point il est bien meilleur que le sang des animaux."

𝒪𝐵𝒮𝒞𝒰𝑅𝐸Où les histoires vivent. Découvrez maintenant