Fièvre Mordante (romance paranormale - Éditée)

Chapitre 2 (partie 3)

— Écoute, Brenda, je sais que cette situation ne doit pas être facile à accepter pour toi. Mais tout ce que Nox vient de te dire est la vérité. Te laisser seule sans moyens de défense reviendrait à nous battre contre nous-mêmes. Notre instinct nous pousse à te porter assistance.

— Si les vampires sont si protecteurs, comment tu expliques que certains veuillent ma peau ?

— C'est plus compliqué que ça. Les chaleurs affectent notre comportement. Les plus faibles d'entre nous se laissent facilement envahir par leurs pulsions et ont du mal à se raisonner lorsque le besoin de s'accoupler à un partenaire puissant se fait ressentir. Ce besoin prend alors le pas sur tout le reste.

Génial. Tout simplement génial.

Le bon côté, c'est que ça fait de moi une partenaire puissante à leurs yeux, non ?

— Ils ne veulent pas réellement ta peau. Ils sont simplement incapables de faire la part des choses. Dans leur esprit, il est même possible qu'ils désirent t'approcher avec l'idée de te protéger, mais que ta nature humaine détraque leurs sens. Encore une fois, ton cas est particulier. Face à une femelle de notre espèce, les mâles vont voir leur taux de testostérone augmenter, ce qui aura un effet désinhibiteur sur eux. Une tendance possessive et dominante va ressortir, avec un besoin d'éliminer la concurrence en marquant son territoire. Lorsque cela arrive, nos femelles choisissent d'accepter ou non d'entrer dans leur jeu. Ta nature humaine et la puissance des sécrétions que tu dégages ajoutent un facteur risque imprévu que nous ne pouvons ignorer. C'est pour ça qu'on s'est relayé pour faire le pied de grue devant ton immeuble, ces derniers jours.

Bon sang ! Mais qu'est-ce qui cloche chez moi pour que je me retrouve au beau milieu de ce merdier ?

— Comment vous m'avez retrouvée, d'ailleurs ? m'enquiers-je, en repensant à ses derniers mots.

— Les phéromones, tu te souviens ? grommelle Nox.

— C'est si puissant que ça ?

— Et bien, n'importe quel vampire n'aurait peut-être pas été capable de suivre ta trace depuis le bar, mais certains d'entre nous se révèlent extrêmement doués à ce jeu, me confesse Demetrius en lorgnant du côté de son chef.

Je pousse un long soupir de lassitude.

Il est temps d'admettre ma défaite.

— Très bien, accepté-je à contre-cœur. Vas-y, fais-le. Mais, j'ai une requête avant ça.

— Je t'écoute.

— Appelle-moi April... Parce que Brenda, c'est vraiment naze comme nom.

Le vampire blond dresse un sourcil étonné.

— Il est possible que j'aie usé d'un pseudo quand je me suis présentée.

— Tu auras au moins eu une réaction sensée dans le lot, me tacle aussitôt Nox.

Je pense que de la fumée est actuellement en train de s'échapper de mes narines.

— Deme — tu permets que je t'appelle Deme ? — mords-moi, qu'en en finisse. Si je vois la gueule de ton pote une minute de plus, je vais finir par avoir une poussée d'urticaire.

Il retient un rictus et s'approche de moi calmement.

— Je t'assure que ça ne fera pas mal, me rassure-t-il. Je vais à peine te goûter, le temps de laisser mes phéromones recouvrir les tiennes.

Au moment où le vampire blond se penche sur moi, mes yeux croisent ceux de Nox.

Oups, j'ai dû un peu trop l'asticoter dernièrement, parce que vu la façon dont il nous bouffe du regard, Demetrius et moi, là, tout de suite, il...