Mayhem's Angels Tome 3 "La voix de la guérison"

4 Doc

Quand je me suis réveillé et que j'ai rencontré son regard... mon cœur a manqué un battement. Depuis qu'on l'a admise il y a quelques semaines, elle était dans le coma alors je n'avais jamais eu l'occasion de voir la jolie couleur vert d'eau de ses yeux. Je voyais seulement ses pupilles extrêmement dilatées entre la drogue, l'alcool... Elle était dans un bien triste état la pauvre, sans parler de sa malnutrition, elle pèse à peine 50 kilos pour 1 mètre 70. Donc durant son coma on a réussi à la sevrer plus ou moins et aussi la remplumer un peu mais maintenant son vrai combat va commencer.

Je m'occupe d'un p'tit gars qui s'est cassé le bras au baseball. Rien de bien méchant heureusement car mon esprit est resté près des beaux yeux verts.

Halay arrive pour m'aider et me glisse à l'oreille

- Ses constantes sont bonnes mais sa tension est encore faible.

- Ok je vois ça après.

Ensemble, on remet en place l'os du jeune garçon, puis Halay s'occupe du plâtre tandis que je retourne voir Cristal. Effectivement les constantes sont bonnes mais sa tension m'inquiète un peu.

- Il faut qu'on te remplume mademoiselle. En attendant, cette solution va t'hydrater correctement. Est-ce que tu as besoin d'aller aux toilettes ?

- J'y suis allée avec l'infirmière.

- Bien ! Tu as su te lever ?

- J'avais la tête qui tourne mais ça va ...

- Ok. Comment tu te sens ?

- Fatiguée. Pourtant je dors depuis trois semaines ?

- Le coma n'est pas un sommeil, c'est la manière que choisit le corps pour se remettre d'un choc ou d'un traumatisme.

- Vous avez dit que les dragons n'existent plus ?

Je m'assieds au pied du lit et lui raconte alors tout ce qui s'est passé ce jour-là, notre club qui démantèle le leur, les dragons qui ont tous été descendus, les filles qu'on n'a libérées et soignées... et même si elle paraît soulagée elle reste très inquiète.

- Tout va bien, tu es en sécurité ici Cristal.

- Mais après je vais faire quoi ? Je suis contente de ne pas retourner chez ces porcs mais je vais aller où ?

- Tu n'as pas de famille ?

- Non.

- Des amis ? Personne ?

Elle reste muette et se met à pleurer. Mon professionnalisme me quitte à la seconde où je la prends dans mes bras pour la réconforter.