𝐂𝐢𝐧𝐜𝐨.

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𝐌𝐈𝐊𝐇𝐀𝐘𝐋𝐎𝐕𝐀,
𝐄𝐋𝐈𝐉𝐀𝐇.

























Mon pinceau se retrouvait embaumé par l'eau de mon verre, et la couleur rouge de l'aquarelle colorait la semence transparente. Donnant naissance à des dessins abstrais dansant dans l'eau.

Le ciel, rempli d'un jaune tamisé, reflétait sa couleur sur ma table en bois. Seul dans la cuisine, mes poumons respiraient l'odeur des hibiscus.

J'entendais de là où j'étais, les rires des garçons persister même derrière les murs. Et d'un coup de main, je mis mon casque sur ma tête.

Je détestais entendre leurs discussions s'en y être convié. L'odeur de l'alcool me donnait la nausée, alors je me concentrais sur mon carnet devant moi.

Mon pinceau traçait de fin traits sur les pages blanches, et quand j'eu finis de dessiner.

J'écrivais de mon stylo noir, la recette de ma ratatouille.

Tenant mon carnet dans mes mains, je vérifiais si la recette n'avait pas d'imperfection.

Quand j'étais plus petit, je rêvais d'inventer mes propres plats, d'avoir mon restaurant à moi. Dans Paris, là où la gastronomie était à son apogée et à sa supériorité.

Pouvoir vivre de cette passion, alors j'ai créé, encore et encore, des carnets refermant toutes mes recettes. Dessinées à la main et sortant tout droit de mon esprit.

Avant, on se moquait. Les autres garçons disaient que c'était pour les femmes, la cuisine. Je n'ai jamais été de cet avis.

Pour moi, la femme devait pouvoir faire ce qu'elle voulait, vivre de ce qu'elle aimait. Pendant que l'homme, le mari qu'elle avait choisi, s'occupait des "absurdités" de ce genre là.

Alors, pour ma future femme (que je n'aurais sûrement jamais), je tiens à ce qu'elle sache que je ferai absolument tout dans la maison, pour qu'elle n'est rien à faire.

Je tenais ce discours étant petit, et je continuerai de le tenir.

Mon pinceau retrouvait la surface rouge de l'eau, je le laissais à l'intérieur. M'occupant des pages dessinées en attendant que la peinture sèche.

Le torrent d'émotion que je ressentais habituellement, ne s'incrustait pas au fond de ma poitrine.

J'étais née pour vivre de cuisine et d'acharnement constant. Mais j'étais forcé de tuer et de commander un cartel.

Sans émotion et sans distinction. Je mourrais peu à peu, mon cœur se craquelait dans ma poitrine à chaque fois qu'une de mes victimes hurlait.

La mort prenait possession de moi. Elle m'accompagnait et m'aimait comme une mère aurait dû le faire.

Elle prenait mon âme pour cible et transformait mon propre corps en pantin douloureux. Comme une prison vide de sens, sans foi ni loi.

Le besoin de me préserver était plus fort quand mes obligations me forçaient à tuer et à détruire.

-   Elijah !

Je relevais la tête, le visage presque décomposé quand je vis l'état lamentable de James. Qui se tenait à Ken, en espérant trouver un peu d'équilibre.

Je soupirais d'énervement, son comportement désagréable et d'homme ivre était le pire qu'il soit.

Je détestais quand il l'était et je n'allais sûrement pas m'en préoccuper.

La Rose ÉternelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant