MIKHAYLOVA,
ELIJAH.La sueur perlait désagréablement sur mon torse nu. Mes muscles tendus s'épuisaient sur la barre de fer, et le vent qui s'engouffrait dans la pièce faisait tanguer mon corps.
Le bruit des en fond ne me permettait pas de ne plus entendre les miaulements de mon chat. L'odeur du soleil chaud remplissait mes poumons, et bien qu'elle ne soit pas désagréable, une grimace s'infiltra sur mon visage.
Les trois heures passées à torturer mon corps aux exercices de sport me faisait mal. Ces efforts ne me faisaient pas oubliés le reste, je gardais en tête ce qui m'avait permis de me lever ce matin.
L'attente était si longue que je n'arrivais pas à faire passer le temps, comme s'il restait en suspens. Je comptais les heures pour que je puisse enfin la voir.
Le désir était tel que j'avais son visage gravé sous mes paupières, pour qu'à chaque battement de cils, je puisse la regarder comme il me l'était permis.
J'espérais la garder dans ma mémoire. Que toutes les fois où elle viendrait à moi, qu'elle que soit la raison, je puisse détailler le portrait de sa beauté imprégnée dans ma chair.
Cela révélera son importance à mes yeux, qu'elle devienne l'or de mon cœur, de mon âme ainsi que celle de mon corps.
Elle brillait de milles feux, pourtant... la chaleur impatiente au fond de mon ventre me murmurait qu'elle n'était qu'une étoile avant de devenir le soleil d'un monde.
Mon monde.
Dans le fin fond de mes pensées, l'image de son visage rougie par la gêne (ou peut-être nourri d'un autre sentiment, je l'espérais) encadré par ses jolies cheveux bruns coiffés, m'empêchait de penser correctement. Son petit haut noir en dentelle me faisait tourner la tête, sa peau caramel se confondant à merveille avec la lumière orangé du ciel d'été.
J'avais pourtant réfléchis à ma demande, mais plus le temps passait, une froideur envahissante se mouvait dans la chaleur de mon corps.
J'avais l'appréhension mêlé à l'excitation du nouveau, sans trop comment savoir gérer cette émotion.
Le pelage noir profond de Minuit brillait sous les rayons du soleil. Dans mes bras, je la bordais comme l'enfant qu'elle était pour moi, avant de l'embrasser.
Ses miaulements m'intimaient à continuer, elle était si belle que je ne pouvais refuser.
Mais mon téléphone vibra dans la poche de mon bas, je me maudissais pour avoir dit à Ken qu'il ne me dérangeait pas.
Alors qu'il me dérangeait profondément dans mes pensées, seulement dédiés à elles.
Je regardais l'écran illuminé désagréablement mon visage, avant de le lâcher bêtement, trop surpris par le message que je venais de lire.
Minuit sursauta dans mes bras à l'entente de l'impact de l'objet sur le sol. Je crus rêver, mais avant de respirer, je regardais une nouvelle fois mon téléphone.
« Bonsoir Elijah, c'est Izan.
J'espère ne pas te déranger avec ce message, mais je voulais te demander quelque chose. Les enfants ne peuvent pas être garder ce soir, alors je dois rester avec eux à la maison.
Cela ne te dérange pas que tu dînes
chez moi en présence des jumeaux ?
Je n'ai pas pu faire les courses non plus,
je comprendrai si tu renonces au dîner.
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La Rose Éternelle
RomansaLes pages jaunes de mon livre souffraient devant mes yeux, qui, d'eux, perlait de l'eau sur l'encre séchée. Dans un souffle court, j'essuyais mon visage du dos de ma main, encore ensanglanté, et tirai sur le fin bout de tissu qui recouvrait mon cor...