Chapitre 4 :

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- Qu'est-est c'tu fous là ? Hurla Kastuki à Yaomomo, qui évitait soigneusement son regard, blanche comme un lin. Et qu'est-c'qu'i' dit, c'connard ?

Les Vilains se taisaient et regardaient la scène avec une attention toute particulière : Himiko et Dabi semblaient très amusés par ce qu'ils voyaient ; le professeur Garaki, Magnet, Spinner et Black Mist étaient concentrés ; Tomura Shigaraki, lui...

Elle lui jeta un coup d'œil, incapable d'envisager de le regarder dans les yeux. Lui, son demi-frère, un des membres de sa famille avec qui elle était censée être le plus à l'aise...et elle ne pouvait même pas le regarder ! Elle avait honte. Elle avait grandit avec tout et lui, rien ; elle était dans le camp des héros, il était dans celui des Vilains ; elle brillait par ses prouesses et lui, brûlait à cause de ses crimes.

Elle ne regarda pas non plus Bakugou dans les yeux quand il hurlait.

- La...vérité, Bakugou-san, il dit la vérité.

- Quelle vérité ? Tu vas quand même pas rejoindre ce camp de débiles ?! Pas toi !

Elle comprit le sous-entendu, et comme dans la forêt avant leur enlèvement, elle eut envie de le frapper de toutes ses forces. Elle voulait juste qu'il se taise et qu'il la laisse faire, comme elle le devait. Comment devait-elle jouer ses cartes ? Tout déballer à son camarade et prendre le risque que tous apprennent qui elle était en réalité ? Ou alors, ne rien lui dire et essayer de la faire croire corrompue ? Elle le savait très intelligent, sous cette tête de pétard et se doutait qu'il le saurait si elle mentait, peu importe ses efforts...mais qu'aurait-il à dire ? Il n'avait pas la vérité sous les mains.

- Je rejoins le camp de l'Alliance. Leurs valeurs...je les comprends, et elles me parlent beaucoup. je me sens...plus représentée que je ne l'aie jamais été au sein de la 2-A. J'ai l'impression d'exister, d'avoir une bonne raison d'être. Je veux mettre mon alter au service de la bonne cause.

- Qu'est-c'que vous lui avait fait fumé, bande de tafioles !? Rugit-il en réponse, après un instant de silence.

- Mes joints, je les garde pour moi, répliqua Crematorium en souriant méchamment.

- Ma drogue, elle est à moi, et personne n'y touche ! S'exclama Twice. Mais si elle en veut, je peux lui en prêter.

- Queue-d'Cheval, qu'est-c't'as bu, alors ? Renchérit le héros attaché.

- Plus d'eau que toi, mon beau, se moqua Dabi.

Le regard de Katsuki se fît soudain très sombre et dangereux et Yaomomo se sentit en danger. Elle regarda les membres de l'Alliance - ses futurs collègues - un à un, comprenant pourquoi la voix du jeune homme était soudain plus rauque que d'habitude. Sans réfléchir, elle créa un verre à l'aide de son bras gauche - elle en connaissait la composition exacte - et y rajouta de l'eau.

- Qu'est-ce qu'elle fait ? Elle va pas lui donner à boire, quand même ! S'exclama Himiko.

- Bien sûr que si, sinon, il va mourir déshydraté ! C'est dangereux ce que vous avez fait ! S'exclama-t-elle.

Elle se dirigea vers le blond sous les ricanements de l'Alliance, incapable de regarder ni eux, ni lui, ni elle-même. Elle avait tellement honte...que faisait-elle exactement ? Elle s'approcha de Bakugou, qui, au moment de porter le liquide précieux à ses lèvres, se détourna franchement, visiblement en colère.

- J'bois rien qui vient d'une vendue, pigé ? Retourne avec tes nouveaux potes, mais n'essaie pas d'faire la gentille !

Elle rougit de honte et se détourna, les yeux emplis de larmes. Elle aurait dû anticiper cette réaction de sa part. Elle l'aurait dû, mais elle ne l'avait pas fait. Elle était tellement naïve. Elle allait répondre lorsqu'elle sentit une ombre se poser en face de la lumière, assombrissant le visage de son camarade de classe. Elle regarda Shigaraki, debout derrière elle, les yeux bouillants de rage. Elle craignit alors qu'il ne les tue, tout les deux.

Un nom n'est qu'un nom ( Todomomo )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant