Est-ce Que C'est Professionnel ?

Chapitre 12

- Non, je vais rester ici.

- Il me reste moins de 30 minutes de service, et ces 30 minutes, j'aimerais les passer à travailler sans aucun dérangement, du coup...

- Si tu avais eu mon code, t'aurais fait quoi sur mon ordinateur ?

- Euh, je sais pas, c'était Roane qui aurait cherché, j'imagine.

- Je t'intrigue à ce point que tu fouilles dans mon bureau ?

- Écoute, je suis vraiment désolée pour ce que j'ai dit tout à l'heure, je le pensais pas. C'est stupide de ma part, je suis vraiment désolée.

- T'inquiète, c'est oublié, par contre je m'excuserai pas pour la gifle.

- C'est pas grave, j'avoue, je l'ai méritée.

- Mais t'as pas répondu à ma question.

- Laquelle ?

- Je t'intrigue à ce point que tu fouilles dans mon bureau ?

- Euh, non, du tout... Euh, sinon, tu fais quoi ce soir ?

- Je sais pas, pourquoi ?

- Bah, avec Roane et Clara, on va sortir. Je me suis dit que tu voudrais bien venir.

- Je sors pas avec mes employés.

- Mais tu organises des soirées chez toi où tu embrasses tes employés ?

- Euh, c'est toi qui m'as embrassé.

- Et alors, t'as répondu à mon baiser.

- Si tu le dis. En attendant, j'ai autre chose à faire que de sortir.

- Pourquoi ?

- Parce que, j'ai pas la tête à danser ou à boire.

- Raison de plus pour venir, tu crois pas ?

- Elle est où, cette soirée ?

- Je sais pas, c'est Roane qui choisit. Alors, c'est oui ?

- C'est non.

- Quoi, sérieusement ?

- Oui, sérieusement. On est pas amis, on est juste deux personnes différentes qui n'ont absolument rien à voir.

- Ok... Je vois.

Je crois avoir tellement l'habitude d'être déçu par cette femme que plus rien ne m'atteint, tout ce qu'elle dit ou fait ne m'atteint même plus. Et ça, ça me blesse. C'est ça qui m'atteint, le fait que ce qu'elle fait ne m'atteint plus. [C'est complexe, mais vous m'avez compris.]

- En attendant, tu peux peut-être me laisser travailler, j'ai pas encore fini.

- Oui, je vais te laisser.

*Le lendemain*

Il est 13h50 et hier soir, j'ai fait que de me bourrer. Heureusement pour moi, je travaille pas et dans 3 jours, c'est les vacances. J'ai toujours pas dit à Jérôme si je venais au ski. Ça me tente bien, mais je sais pas si je devrais y aller. Après tout, je suis une casanière, et rester 1 semaine avec des extravertis non-stop, ça va être chaud. Mais tout d'abord, la question est : est-ce que Clara et Roane viennent ? Non, parce que je veux bien partir, mais si eux, ils sont pas là, je bouge pas. Quelle est l'utilité ?

*Conversation téléphonique*

- Bébé, ça va mieux depuis hier ? Parce que tu t'es déchaînée, mdr.

- Non, j'ai mal à la tête comme pas possible.

- J'imagine même pas.

- Sinon, j'ai une question : est-ce que tu vas aller au ski avec les autres ?

- Bien sûr que oui, l'année dernière, je te raconte pas, c'était tellement drôle. La bruja, elle s'était déchaînée, mais genre pire que toi hier. Elle buvait, elle dansait, à deux doigts de coucher avec tout le monde. Elle avait même failli tuer un enfant, je te jure c'était tellement drôle, surtout quand l'enfant courait partout.

Dans ces moments-là, je me demande pourquoi j'ai pas trié mes amis parce que Roane a de légers soucis.

- Mais l'enfant, il était à qui ?

- Je sais pas, moi. Si t'avais été là, t'aurais ri.

- Si tu le dis. Mon cœur, je te laisse, je dois reposer ma tête. On se voit demain.

- À demain, mon chou.

*Fin de la conversation téléphonique*

Il me faut de l'aspirine, j'ai trop mal à la tête. J'ai bu combien de litres ? Je me souviens presque de rien, c'est horrible.

*Conversation téléphonique*

- Allô ?

- Oui ? Qui est-ce ?

- Je croyais que vous aviez enregistré mon numéro.

- Non, j'enregistre pas le numéro de personnes comme vous.

- Comme moi ?

- Oui, comme vous. Enfin bref, qu'est-ce que vous voulez ?

- Vous allez venir pendant ces vacances ?

- Oui, et j'en ai strictement rien à faire de votre avis, est-ce que c'est compris ?

- Vacances ou pas, je suis votre patronne. Ne croyez pas que je vais vous ménager, compris ?

- Tu peux pas me donner du travail.

- Ah, on se tutoie maintenant ?

- C'est les vacances, on a le droit.

- Non, c'est pas encore les vacances, donc vous allez vous excuser.

- Non, je vais pas le faire.

- J'oublierai pas, je me vengerai.

- Si vous le dites. En attendant, j'ai une petite question. Vous allez ramener votre copain ?

- Euh, non, on est plus ensemble.

- Je suis vraiment désolée.

- Et même si on était encore ensemble, il aurait sûrement couché avec toutes les femmes, dont vous.

- Non, sûrement pas moi. Disons que je l'aurais frappé avant qu'il essaye quoique ce soit.

- Si vous le dites. Bonne nuit, da Costa.

- Euh, bonne nuit, madame.

*Fin de la conversation téléphonique*

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J'ai trouvé un peu de temps pour vous écrire ces derniers chapitres. J'espère qu'ils vous plairont.