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•Sun Mayer•

— Célia et moi devions choisir entre sauver la vie du bébé ou la sienne. Personnellement, je voulais la sauver elle et non le bébé.
Je me disais qu'on pouvait en avoir d'autres mais, elle a refusé. Célia préférait mourir et laisser notre bébé en vie, elle avait un cœur en or, je l'aimais pour ça.

Il l'aimait pour son cœur en or, ces paroles ont failli me faire fondre. J'étais presque jalouse.

— Que s'est-il passée ensuite ?, lui demandais-je hésitante

— Elle a mit au monde Céline avec beaucoup des difficultés et ne s'est jamais réveillée après l'accouchement. J'avais l'espoir qu'elle s'en sorte mais, rien. Célia est morte.

Sa voix était brisé, il avait du mal prononcé correctement chaque mot qui sortait de sa bouche.

— Ça a dû être une période difficile pour toi, j'imagine.

— j'avais perdu goût à la vie, j'avais l'impression d'être l'homme le plus malheureux au monde, je n'avais plus envie de vivre, je voulais mourir moi aussi...

— Tu ressentais un vide et tu avais l'impression que personne ne s'en souciait...

— Oui, comment tu sais ?

— J'ai ressenti la même chose quand mon père est mort, ma mère nous l'avais caché pendant deux jours, Ève s'était rendue à l'hôpital pour le voir et le médecin lui a annoncé la nouvelle.

— Désolé !

Sa main faisait des allées retour sur mon bras, j'en avais des frissons et une boule dans ma gorge. Mon ventre était chaud, Aiden était la deuxième personne à qui je donnais l'autorisation de me toucher.
La première, c'était Lucas. Il me manquait, depuis son départ je n'avais plus eu de ses nouvelles, on dirait que je ne comptais plus pour lui.

— Cela fait trois ans depuis qu'elle est morte, tu ne penses pas qu'il serait temps pour toi de passer à autre chose ? Céline a peut-être besoin d'une mère, si tu vois ce que je veux dire. L'autre jour, j'ai vu la sœur de Célia, elle a l'air de se soucier de sa nièce.

— Je suis sortie avec Tyla au lycée et crois-moi je ne referais plus jamais la même erreur, ce n'est pas facile d'élever seul sa fille mais, c'est mon devoir en tant que père et j'y tiens.

— Bien, si tu veux je pourrai t'aider ? Tu sais, le temps que je séjourne ici. Je pourrai par exemple l'emmener à l'école et au parc pour manger une glace.

— T'es sûre de vouloir faire ça ? Tu sais, je ne veux pas que tu te sentes obligée de le faire.

— Aiden, je veux t'aider.

On fit interrompu par le claquement de la porte, Aliya et Céline venait de rentrer.
Je me détacha tout de suite de son emprise pour me mettre correctement sur le canapé. Il n'avait pas bougé d'un pouce, son regard se portait à présent sur sa fille qui venait vers lui pour le prendre dans ses bras.

— On a beaucoup joué tatie Aliya et moi, et je me suis faite des nouveaux amies. Deux garçons et une fille, elle s'appelle Rosalie.

— Wahouw mon ange, papa est si fière de toi mais là il faut vraiment que j'aille travailler, tu vas rester sage à mon absence d'accord ?

Ils s'en souviendront Où les histoires vivent. Découvrez maintenant