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•Ève Mayer•

Pour avancer, il vous faut mettre un terme sur ce qui vous empêche d'y arriver.
Tourner la page n'est jamais la solution, vous devez plutôt commencer un nouveau livre sans y inscrire les mêmes erreurs que dans l'ancien.
Se focaliser sur des choses bien plus importantes et valoriser ses capacités intellectuelles.

J'ai compris tout cela, beaucoup trop tard !

Je pensais ne pas pouvoir y arriver, je m'étais réfugiée dans ma bulle, pensant naïvement qu'il reviendrait vers moi en s'excusant sincèrement, je croyais en l'amour fou. Ce genre d'amour qui, malgré les multiples problèmes, renaissait une fois de plus pour ne jamais s'éteindre.

Je l'aimais, je l'aime et je continuerai de l'aimer malgré moi.
Il a été mon tout premier amour et il sera le dernier, jamais je ne me suis imaginée aimer un autre homme que lui. Et même si cela arrivait, ça ne serait pas pareil.

David était différent.

Je portais son enfant, le fruit de notre amour, notre sang.
J'ai cru qu'en apprenant la nouvelle, il allait revenir vers moi mais, encore une fois, je m'étais trompée car, c'est elle qu'il avait choisi, elle et pas moi.

Je me tenais débout à côté du bar, je n'étais pas d'humeur à fêter.
La soirée avait lieu dans la résidence familiale des Devis. Tous les membres de leur famille étaient présents.

La décoration et l'ambiance, tout était parfait. La robe qu'avait porté la mariée, Charlie, était magnifique et lui allait à merveille. Elle avait un corps de déesse contrairement à moi, pas étonnant que David ait craqué pour elle.

— Ça va jolie demoiselle ?, avais-je entendu

Je me retourna pour faire face à mon interlocuteur et me figea comme une statue à la vue de l'homme qui se tenait devant moi...

— Euh oui.

— Bien...je suis Alexander et vous ?

Il me souriait afin de me rassurer qu'il ne me voulait aucun mal.

— Ève

Ce n'était pas un Devis car, si s'en était un, je l'aurais tout de suite su.
Ils avaient tous des traits de ressemblances, filles comme garçons.

— C'est un très joli prénom, Ève.
Euh je suis un ami de la famille au cas où vous vous demandez qui je pourrais bien être.

— Ah ok, je vois.

— Je peux savoir pourquoi mademoiselle est dans son coin, au lieu de rejoindre les autres sur la piste ?

Ses yeux me scrutaient sans jamais me lâcher. Son regard s'arrêta soudainement sur mon ventre qui avait prit de la forme depuis un bon moment maintenant.
Tout le monde pouvait deviner que j'étais enceinte, c'était remarquable...tellement remarquable que parfois j'en avais honte.

C'est Sun qui me rassurait que ce n'était rien de grave, et que j'avais du style ? Avec.

— Oh je comprend mieux, murmura-t-il

— Quoi ?

— Vous avez peur de faire du mal au bébé c'est ça ? Il aura rien, allez...venez on va danser.

Ils s'en souviendront Où les histoires vivent. Découvrez maintenant