Chapitre 3 : Costume

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(Speech : Durant une soirée de pluie, Aziraphale et Crowley replongent dans l'ambiance grisante d'un bal à Versailles.)

POV Crowley :

C'était une soirée à Soho comme tant d'autre. La nuit était noire et personne ne courrait dans les rues à cause de la pluie qui tombait. Moi, j'étais à ma place, c'est-à-dire sur un fauteuil, les jambes posées sur l'accoudoir, près d'une fenêtre tout en buvant un verre. D'habitude, je reste prés de la vitre pour regarder l'extérieur, mais cette fois-ci mon regard était posé sur quelque chose, ou plutôt quelqu'un, de plus intéressant que les gouttes de pluies s'écrasant sur le bitume. Il était là, toujours sur son siège l'air serein en train de lire. Seul l'éclairage d'une lampe avec un abat-jour l'éclairait. Qu'il était beau mon ange, en fait il est toujours beau qu'importe le moment ou la situation. A toute les périodes où nos routes se sont croisées, je le trouvait adorable. Le mur d'Eden, le Déluge, Rome, Paris...

D'ailleurs c'est en énumérant les nombreux lieux que nous avons côtoyé qu'un souvenir me vint. Cette réminiscence m'avait poursuivi durant de nombreuses années et de longues nuits. Je me demandais si Aziraphale s'en souvenait :

« Dis-moi mon ange. L'ais-je interpellé, le sortant de son ouvrage.

-Oui mon cher ?

-Est-ce que tu te souviens de notre passage à Paris ?

-En 1793, comment veux-tu que je l'oubli. Me répond-il en posant son livre. Je n'ai jamais été aussi gêné de toute mon existence.

-Non, je ne te parle pas de ce jour-là. Je te parle de cette soirée-là, c'était quand déjà ?

-De quelle soirée parles-tu ? Je n'arrive pas bien à te suivre.

-Mais si, ho merde, bougonnais-je contre moi-même, avec ces bourgeois et leurs perruques ridicules. Ces femmes et leurs robes si larges qu'il aurait fallut 3 chaises pour les assoir.

-Tu parles du bal de 1670 ? Me fit-il

-C'est ça. Exclamais-je en sautant de mon siège. Tu te rappelle qu'on s'y était retrouvé par erreur ?

-Peut-être toi Crowley, car moi j'étais invité. J'ai d'ailleurs encore le billet. Dit-il en miraculant un papier tout en s'approchant de moi pour me le montrer. ''En l'honneur de la marquise de Montespan, sa majesté le roi soleil vous convie à un bal le...''

-''Nos salutations les plus sincères envers lady Phell.'' Ais-je lu, rendant mon ange blanc et muet. »

Voilà l'une des raisons qui expliquaient pourquoi ce souvenir était gravé dans ma mémoire. C'était la première et seule fois que j'avais vu mon ange sous une apparence féminine. Lui m'avait déjà connu dans un corps de femme. Ne l'ayant pas laissé indifférent qui plus est. Je ne compte plus le nombres de fois ou je l'ai surpris à m'épier discrètement, durant notre infiltration chez l'ambassadeur américain. Même le petit Warlock m'avait fait comprendre que ''Sir Francis'' devait bien m'aimer. Si seulement il savait.

« Tu as garder cette identité combien de temps ? Demandais-je

-Je ne sais plus trop. C'était peu de temps après la première de Hamlet. Mais après cette fête à Versailles, je suis redevenu Mr. Phell. Me dit-il avec une pointe de tristesse.

-Ouais. Toujours est-il que je me suis retrouvé là par hasard. Ces cons de l'administration me demande d'aller corrompre un Comte de Je ne sais quoi qui devait y être. Pour qu'au final j'apprenne qu'il était malade ce soir-là. Je serais repartie directement si je ne t'avais pas croisé.

-D'ailleurs, comment as-tu fais pour me reconnaitre ? Me demanda-t-il en reposant son billet sur son bureau.

-Mon ange, dis-je en m'approchant de lui pour lui faire face, je te reconnaitrait parmi une foule entière. »

La luxure dans tout ces états (A ineffable husband's Collection)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant