Chapitre 8 : Tie / Cravate

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(Speech : A l'occasion d'une soirée au Ritz, Crowley ressort son costume de 1941. A sa vue, Aziraphale décident finalement que le restaurant peut attendre.)

« Crowley ? Mon cher, est ce que tu pourrais te dépêcher ?! Nous sommes attendus à 19 h 30. »

L'ange roula des yeux face au silence de son partenaire avant de revenir devant le miroir à l'entrée de sa librairie. Jetant un dernier coup d'œil à son image avant d'attendre le démon qui, depuis au moins une bonne heure, ne donnait plus signe de vie à l'étage. Si d'habitude Aziraphale savait faire preuve de patience dans plusieurs situations, dans ce cas précis, l'attente l'excédait à petit feu. Rien ne semblait cohérent dans le comportement du déchu. Quand l'ange avait parlé de cette soirée au Ritz avec Crowley, ce dernier avait soupiré et avait passé la semaine entière à le convaincre d'annuler. Prétextant une certaine fatigue ou une envie d'isolement face à la foule humaine. Mais rien n'avait dévié l'idée de l'ange qui voulait partager ce moment avec son cher déchu.

Puis il se remémora la journée et revit le changement surprenant du démon vis-à-vis de cette sortie. Avant d'aller à sa boutique de fleur, il avait exprimé son enthousiasme par une humeur plus joyeuse qu'habituellement et part une étreinte douce et cajoleuse qui surprit le libraire. Quand la fin de journée arriva, Crowley était revenue avec un immense bouquet d'azalée et de centaurée de couleurs allant du rose poudré au bleu. Aziraphale n'avait su comment réagir face à ce cadeau qui, selon Crowley, était simplement un acte fait simplement par envie. Bien qu'il remît en question cet argument, car au vu de la beauté des fleurs, le démon avait dû longuement les martyriser pour obtenir ce résultat. Tout cela n'était pas normal pour l'ange, le déchu devait forcément manigancer quelque chose pour empêcher le dîner. D'ailleurs, s'il continuait à l'attendre comme ça, ils allaient vraiment le rater.

« Crowley, pour la dernière fois, dépêche-toi ! Tu commences à réellement me faire bouillir le sang.

- Sans même m'avoir encore vu ?! Je ne pensais pas te faire autant d'effet. Ricana le démon, toujours à l'étage.

- Enfin, tu te donnes la peine de me répondre. Qu'est-ce que tu fabriques ?

- J'affine les détails de mon apparat mon ange.

- Comment ça ? Qu'est-ce que tu portes ?

- Tu verras bien. Je descends dans une minute. »

Cette réponse titilla la curiosité de la principauté. Il se mit à faire les cent pas, attendant l'instant où son partenaire arpenterait les escaliers pour dévoiler sa tenue. L'ange commençait à tout imaginer dans son esprit. Au point que même l'hypothèse de le voir débarquer sous des traits féminins lui parut plus que probable. Ça allait être la minute la plus longue de son existence.

« C'est bon mon ange, j'arrive. Fit le démon

- Qu'est-ce que tu attends ? Descends que je puisse te voir. Demanda Aziraphale en s'approchant des escaliers.

- Un peu de patience. Qu'est-ce que tu peux être pressé.

- Pressé ?! J'espère que tu rigoles bien avec ce lazzi ? Mais sache que je ne vais pas laisser ça impunie. Dès l'instant où tu entreras dans cette pièce, je peux t'assurer que... »

Aziraphale ne put terminer sa menace à la vue de son démoniaque partenaire. Il crut faire un saut dans le temps de 83 ans. Ce costume noir combiné à ce borcalino marquait davantage la prestance et l'assurance du démon. Seule sa cravate rouge, assortie à sa coiffure correctement soignée, dérogeait à la règle du ''only black''. Rajouté à cela un sourire charmeur et une démarche digne d'un mannequin de chez Calvin Klein. L'ange ne trouvait plus ces mots, obnubilé par la beauté qu'émanait Crowley, le fixant durant sa descente.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 07 ⏰

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