Chapitre 4 : Interne

67 2 0
                                    

(Speech : La communication dans un couple est primordiale pour combler les deux partenaires, même si cela concerne ce qui se passe en dessous de la ceinture.)

Cela faisait quelques mois que notre duo d'êtres céleste étaient un couple. Rien n'avait vraiment changé comparé à avant, excepté la dimension physique de leurs relations. Avant qu'ils n'échangent leur 1er baiser, il avait fallu attendre plus de 6 000 ans, donc pour ce qui concerne un rapport charnel, ça pouvait prendre du temps. Pas qu'ils n'en avaient pas envie, l'un comme l'autre avaient réfléchi longuement à ce sujet, seulement, ils ne savaient pas comment l'aborder. Ce silence créé une certaine tension, pas assez lourde pour mettre leur couple en péril, mais pas assez légère pour l'ignorer.

Néanmoins, c'est au bout de deux semaines qu'ils franchirent ce pas. Lors d'un soir à la librairie. L'ange et le démon étaient en train de boire tout en discutant de banalité qui les faisait rire aux éclats. Crowley titubait sur place, mais il était moins à plaindre qu'Aziraphale qui était avachi dans son fauteuil, son bras accoudé à son bureau, la main tenant sa tête. Il avait un regard pétillant et fixait le déchu de haut en bas, ce qui surpris ce dernier.

« Qu'essst ce qu'il y a ? Je me sssuis taché quelque part ? Demanda le démon en s'inspectant.

- On t'a jamais dit que tu étais beau ? Fit l'ange avec un air niai.

- Ben... Euh, oui. En même temps, je sssuis le ssserpent de la tentation. Ça coule de sssource non ?

- Non, je veux dire, continua l'ange en se levant difficilement de son siège et s'approchant de son compagnon. On t'a jamais dit que tu étais beau au point de...

- De quoi mon ange ?

- Au point de te vouloir. Fit l'ange en plaçant sa main vers une zone qu'il n'aurait jamais approché sobre »

Crowley bondit en arrière, surpris de l'action d'Aziraphale qui le regardait sans comprendre la portée de son geste. Le démon n'était pas devenu pudique en une fraction de seconde, au contraire ce contact lui avait plu. Mais il ne voulait pas aller plus loin si son ange n'était pas conscient de ses gestes.

« Mon ange, je crois qu'il vaut mieux qu'on dessoûle.

- Pourquoi donc ? Je ne me suis jamais aussi senti bien de toute ma vie. Et ça, c'est grâce à toi. Continue l'ange en s'approchant du déchu d'un pas titubant.

- Aziraphale, je t'assure que... »

Crowley n'eut pas le temps de terminer sa phrase que son interlocuteur le saisit par le col, l'embrassant à pleine bouche. L'action fut tellement surprenante qu'ils basculèrent tous deux sur le sofa de l'arrière-boutique. Les mains de l'ange se faisaient plus baladeuses tandis que le démon tentait de s'extirper de son emprise. Il n'eut pas le choix que de saisir les poignets d'Aziraphale, le forçant à évaporer l'alcool qui parcourait son organisme. Quelques secondes après, la principauté repris ses esprits. Voyant la position compromettante dans laquelle il se trouvait, il se leva d'un bond, rouge de honte. Le déchu n'arrivais pas à se remettre de ce qu'il venait de se passer. Son ange, pourtant si innocent, parfois ingénue, venait de lui sauter dessus pour... Un rapport physique. Et le plus déstabilisant dans cette histoire, c'est que la légère domination dont avait fait preuve la principauté lui avait fait de l'effet.

« Pardonne-moi mon cher. Je crois que j'ai bu plus que de raison. S'excusa Aziraphale, au bord des larmes.

- Ça va mon ange, je n'ai rien. Dit le démon pour le rassurer.

- Non ! Ça ne va pas ! Je n'aurais jamais dû faire ça ! Je suis immonde. Imagine si tu ne m'avais pas arrêté ? Je t'aurais... »

L'ange s'effondra en larmes, au milieu de la pièce. Sa culpabilité et les souvenirs récents de son comportement l'effrayaient. Ce qu'il n'arrivait pas à comprendre, c'était la raison de ses gestes. L'alcool d'habitude, même quand il en consomme davantage, ne le menait pas à des agissements tel. Alors pourquoi avoir fait ça ? Tandis que son esprit le torturait, Crowley le prit dans ces bras, tentant de calmer ces pleurs qui le déchiraient silencieusement.

La luxure dans tout ces états (A ineffable husband's Collection)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant