PARTIE I - Chapitre 20

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HOPLA, LA SUITE ! ELLE EST LA, ELLE VOUS ATTEND... VOUS N'ÊTES PAS PRÊTES. 

MAIS ALORS, VRAIMENT PAS.

Enjoy! À mon avis, je vais vite vous retrouver dans les commentaires. 

Ahem. 

***

Le dos appuyé contre la façade du château, je reprends peu à peu mes esprits, la tête débordante d'hypothèses et de théories. J'ai encore du mal à comprendre ce qu'il vient de se passer et en même temps, tout me parait logique et évident.

Alexandra était la femme de Térence et mon costume lui appartenait. J'en mettrais ma main à couper. J'aurais d'ailleurs un ou deux mots à dire à Olympe et Octavie à ce sujet... De plus, je suis également persuadée que si elle a bel et bien été sa femme, elle ne l'est désormais plus.

À présent, la question est de savoir pourquoi. Que s'est-il passé entre eux pour qu'il réagisse de la sorte en croyant la voir à travers moi ? Ont-ils salement divorcé ? Est-elle morte ? Si oui, pour quelle raison ? Comment ? Et surtout, pourquoi personne n'en parle jamais ?

Car les faits sont là : pas une seule fois son nom n'a été évoqué depuis que je suis arrivée à Savigny et si je n'avais pas porté ce foutu déguisement, rien n'aurait jamais laissé penser qu'elle eut un jour existé. Rien. Pas une seule photo, une simple évocation au détour d'une conversation ou d'un souvenir. C'est tout bonnement comme si elle n'avait jamais été là. Pourtant, si je me fie à l'intensité de la réaction de Térence et à celles de certains de ses proches, elle a manifestement laissé une trace dans l'esprit des gens, et pas qu'un peu.

Alors pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Ne pas savoir ce que j'ai provoqué me rend dingue.

Qu'est-il arrivé pour qu'elle le hante à ce point-là ? Pour que la simple vision de moi vêtu de la sorte lui fasse perdre autant ses moyens ? À quel point lui ressemble-je ? Est-ce uniquement dû au costume ? Ou avons-nous de réelles similitudes physiques ? Pour être honnête, je pencherais davantage pour la première option, étant donné que personne ne m'a jamais fait la réflexion avant ce soir, pas même lui et c'était sa femme !

D'autre part, je serais curieuse de savoir si son érection – appelons un chat un chat – était aussi pour elle. Je l'ai senti bander, putain, ça veut forcément dire quelque chose. Car s'il semblait bouleversé par l'apparition de sa femme, il n'en demeurait pas moins importuné. Dans ses bras, j'ai ressenti sa nostalgie, sa douleur, mais aussi sa colère et à moins d'être complètement à côté de la plaque, il n'avait pas franchement l'air ravi de la voir.

Je dois en savoir plus, au diable mes bonnes résolutions ! C'est trop gros, trop énorme pour que je n'enquête pas. Il faut que j'en parle à Léandre, lui seul pourra m'apporter des réponses.

Résolue, je me détache du mur et sans y réfléchir à deux fois, je traverse la cour pour rejoindre le parc. Sur ma route, je croise à peine quelques invités avant d'atteindre les abords de la pool house. Contrairement à tout à l'heure, le lieu est nettement moins encombré. Hormis quelques couplés allongés sur des transats et d'autres assis sur les marches de la piscine, l'endroit est plutôt calme.

Très vite, je constate qu'Olympe et tous les autres ont plié bagage. Ne m'avouant pas vaincue, je tourne les talons pour revenir sur mes pas, quand un petit éclat de rire me fait stopper net dans mon élan.

Un rire familier, impossible à ignorer.

Une sonnette d'alarme s'allume alors dans ma tête. Appelez cela comme vous voulez : un pressentiment, une intuition, de la paranoïa, mais sans pouvoir m'en empêcher, je fais à nouveau volte-face alors qu'une sensation insidieuse de panique envahit ma poitrine. Fébriles, mes yeux balayent l'espace avec une urgence presque désespérée.

Nos Nuits de JuilletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant