Bonsoir à toutes,
Me voilà de retour avec le chapitre 6 ! On se retrouve à la fin car... euh... vous verrez 😏
Bonne lecture en tout cas et lâchez vos meilleurs com' - mouhaha 😈
***
Les épaules calées contre le dossier d'un joli banc en pierre, je ferme les yeux pour savourer les rayons du soleil sur ma peau. Bien qu'il soit déjà midi, la chaleur de ce milieu de journée est encore supportable avant qu'elle ne devienne trop étouffante pour s'exposer.
Bercée par le chant des oiseaux, mes boucles virevoltant sous la brise estivale, je respire profondément, heureuse de profiter ce petit moment de plénitude, seule et au calme, après deux jours passés à m'activer dans tous les sens.
Enthousiaste à l'idée de me faire découvrir la région de son enfance, Léandre n'a pas attendu longtemps avant de me concocter un programme serré de visites touristiques et de balades à vélo. Nous n'avons pratiquement pas arrêté depuis notre arrivée et les muscles de mes jambes se souviennent encore des vingt-quatre kilomètres parcourus hier à travers la forêt.
Un cri de protestation me fait relever légèrement la tête. Depuis qu'ils sont revenus de la traditionnelle messe dominicale, Théo et Léni se sont motivés pour disputer une partie de badminton sur la grande pelouse derrière le château. Tous les deux très compétiteurs, cela fait vingt minutes qu'ils s'envoient le volant, riant à gorge déployée lorsque l'un des deux rate sa cible ou balance ce dernier dans les buissons.
Amusée, j'observe un instant le tableau, un peu envieuse de cette complicité fraternelle qui me manque tant. D'après ce que j'ai compris, une bonne dizaine d'années sépare Octavie de Théodore et avec seulement quatre ans d'écart, les deux derniers ont naturellement développé un lien plus fort qu'avec leurs aînés.
— Bonjour !
Une voix féminine m'interrompt dans ma contemplation. Surprise, je pousse un petit cri ridicule en me redressant, la main sur la poitrine. Aveuglée par le soleil, je porte mes doigts en visière au-dessus de mon arcade sourcilière pour découvrir Octavie, accompagnée d'un adorable petit garçon en culotte courte ainsi que du même chien qui suivait Térence la dernière fois.
— Oh, salut ! bafouillé-je, en réajustant aussitôt le tissu de ma jupe fluide sur mes cuisses nues.
— Désolée, je ne voulais pas te faire peur, rigole-t-elle avec sympathie. Je peux m'asseoir à coté de toi ?
Surprise par sa bonhomie, il me faut un seconde pour réagir.
— Euh... oui, bien sûr, après tout c'est plus ton banc que le mien.
D'un mouvement de hanches, je me décale pour lui faire de la place.
— Plutôt celui de Térence en réalité, répond-t-elle. Tu lui as demandé la permission de t'asseoir ?
Ses mots tombent comme une chape de plomb dans mon estomac. Décontenancée, je sens ma bouche s'entrouvrir sous le coup de la surprise tandis qu'elle me scrute sans la moindre étincelle d'amusement dans le regard.
— Je... euh...
Ses lèvres finissent par se retrousser dans un demi-sourire avant qu'elle n'éclate d'un rire joyeux.
— Mon Dieu, je plaisante ! Tu verrais ta tête !
Soulagée, je laisse échapper un petit rire tremblant, encore secouée par l'éventualité d'avoir commis un horrible impair.
Foutue étiquette de malheur !
— En tout cas, je vois que la réputation catastrophique de mon frère est toujours au beau fixe !
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Nos Nuits de Juillet
RomanceDepuis la mort de son père, Elsa est dans une impasse. Menacée de perdre sa maison d'enfance et étranglée par des crédits qu'elle est incapable de rembourser, elle décide, sur un coup de tête, d'emprunter de l'argent à un usurier peu recommandable q...