9-1-1 - Murmures du destin

Echos de l'éveil

Eddie ouvrit lentement les yeux, ses paupières lourdes se soulevant avec effort.

La lumière blanche de la chambre d'hôpital lui brûlait les yeux, et il cligna plusieurs fois pour s'habituer à la luminosité. À ses côtés, Buck était assis sur une chaise, son expression empreinte d'une profonde inquiétude.

– Buck ? murmura-t-il, sa voix rauque et faible.

Buck se redressa, ses yeux s'éclairant d'un mélange de soulagement et d'appréhension. Il se rapprocha de lui en prenant sa main dans la sienne.

– Eddie, mon Dieu, tu es réveillé. Comment te sens-tu ?

Eddie passa une main tremblante sur son front.

– J'ai mal à la tête, admit-il, son esprit encore embrumé par les vestiges de son rêve. Christopher ?

– Une épaule luxée mais tout va bien, le rassura-t-il. Il est très inquiet pour toi mais je veille sur lui. De quoi tu te souviens ?

– Je me souviens de... l'accident.

Buck hocha la tête, ses traits se crispant légèrement.

– Est-ce que tu te souviens de ce qui s'est passé avant ? Ce qui a pu causer ça ?

Eddie fit un effort pour rassembler ses souvenirs, mais tout lui semblait flou, comme s'il essayait de se rappeler d'un rêve lointain. Tout ce qu'il savait c'est qu'il avait pensé à son fils au moment où la voiture avait quitter la route, puis la douleur et ensuite c'était noir.

– Je... je ne suis pas sûr. Je ne sais pas ce qui... s'est passé.

– Ce n'est pas grave, le rassura Buck. L'important c'est que tu ailles bien.

Avant qu'il ne puisse dire autre chose, Marisol fit irruption dans la chambre, ses cheveux noirs volants derrière elle.

Elle se précipita vers le lit, ses lèvres cherchant les siennes dans un baiser pressant. Eddie se figea, submergé par une sensation de malaise. Son rêve hantait encore ses pensées, et l'étreinte de Marisol semblait soudainement étouffante, comme... déplacé, fausse.

– Mon amour, je suis tellement soulagée que tu te réveilles enfin, dit-elle, ses yeux brillants d'émotion.

Eddie détourna le regard, une boule de confusion se formant dans sa poitrine.

Il n'était pas sûr que ce soit ce dont il avait envie. Son esprit était encore embrouillé, ses sentiments incertains. Il était encore confus sur ce qu'il ressentait, sur ce qu'il voulait.

Buck se leva de sa chaise, sa présence soudainement apaisante.

– Je vais vous laisser une minute, lâcha-t-il.

Il jeta un coup d'œil vers Eddie, un sourire tendre sur les lèvres, avant de se diriger vers le couloir. Eddie le regarda partir, un sentiment de perte s'insinuant en lui. Il voulait lui dire de rester, lui hurler qu'il n'avait pas à partir, qu'il avait besoin de lui.

Il vit avant que le porte ne ne se referme que Tommy venait d'arriver.

Il détestait savoir qu'il avait l'attention de Buck, détestait encore plus être coincé dans ce lit à la merci de Marisol pendant que Buck semblait se disputer dans le couloir de l'hôpital, avec l'homme qui disait l'aimer.

Une personne qui aimait vraiment Buck, ne se disputerait pas avec lui, il l'accepterait tel qu'il était en lui rappelant régulièrement à quel point il était formidable.

Marisol se tourna vers Eddie avec exaspération.

– Je ne comprends pas comment tu peux être ami avec lui, il est odieux.