9-1-1 - Murmures du destin

Instants volés

Buck se sentait apaisé, allongé sur son canapé, avec Tommy lové contre lui, profitant de chaque seconde passée entre ses bras. Leur étreinte était à la fois tendre et passionnée, un doux mélange de sentiments qui le faisait se sentir vivant.

Leurs lèvres se cherchaient dans un baiser passionné, tandis que leurs mains se promenaient doucement sur leurs corps. C'est un moment volé, précieux, qu'ils avaient tant attendu depuis leur dernière rencontre à l'hôpital.

Depuis leur dernier baiser, juste après le mariage de Maddie, ils n'avaient pas pu se retrouver, pris dans le tourbillon de la vie quotidienne et il avait hâte de retrouver ce sentiment de proximité avec lui. Mais maintenant, dans l'intimité de son loft, rien d'autre ne comptait que la chaleur de Tommy contre lui.

Les doigts de Tommy traçaient des motifs invisibles sur son bras, et Buck ne pouvait s'empêcher de sourire.

Ses lèvres trouvèrent les siennes dans un baiser doux mais empreint de désir. Buck répondit avec passion, laissant ses mains errer sur le dos de son amant. Leurs caresses étaient comme une danse familière, une symphonie de désir et d'affection.

Les souvenirs de leur dernière rencontre à l'hôpital affluèrent dans l'esprit de Buck alors qu'il se laissait emporter par le moment. Il se souvint du regard inquiet de Tommy alors qu'il arrivait en retard et de ses excuses sincères, et surtout de la douceur de ses lèvres sur les siennes quand il l'avait embrassé, de sa langue dansant avec la sienne pour la première fois.

Buck sourit en repensant à ces instants, reconnaissant d'avoir quelqu'un comme Tommy à ses côtés.

Pourtant, malgré la chaleur de l'étreinte de Tommy, une ombre persistait dans l'esprit de Buck, même dans cette oasis de bonheur, les soucis de la vie quotidienne refaisaient surface. Les commentaires désapprobateurs de ses parents résonnaient encore dans sa tête. Ils ne le jugeaient pas ouvertement, mais leur incertitude quant à son choix de vie était évidente.

Pour eux, ce n'était pas la voie qu'ils avaient imaginée pour leur fils.

Mais Buck s'en moquait. Il savait qui il était, et il était heureux comme ça. Avec Tommy, il se sentait aimé, accepté, et c'est tout ce qui comptait. Ils partageaient un lien profond, bien au-delà des jugements de la société ou des attentes familiales.

– Tu m'as manqué, murmura Buck entre deux baisers, ses doigts traçant à son tour des motifs sur le dos de Tommy.

– Tu m'as manqué aussi, répondit Tommy avec un sourire, ses yeux pétillant de désir.

Ils s'embrassèrent tendrement, savourant la douceur de leurs lèvres qui se retrouvaient après une longue attente.

Ils se taquinèrent mutuellement, échangeant des rires complices alors qu'ils se laissaient emporter par le moment. Pour Buck, il n'y avait rien de plus précieux que ces instants volés avec Tommy. Il avait attendu ce moment avec impatience, mais il savait que la vie avait ses propres plans.

Alors qu'ils se taquinaient et se caressaient, Buck se sentait soudain coupable de ne pas avoir passé plus de temps avec Tommy ces derniers jours. Les aléas de la vie d'urgence semblaient toujours interférer avec leurs moments de bonheur.

Alors que leurs étreintes devenaient plus passionnées, Buck glissa ses mains sous la chemise de Tommy lui faisant comprendre qu'il voulait plus que des baisers volés et des caresses furtives.

Tommy se redressa sur ses coudes pour le regarder dans les yeux.

– Ouais ? demanda-t-il avec un sourire en coin mais le regard incertain.

– Ouais, confirma Buck avec un sourire, il en était sûr, idiot.

– Tu es sûr ?

– Je le suis si... Si tu en as envie.

Tommy se pressa contre lui, l'embrassant à pleine bouche, le faisant gémir dans le baiser alors qu'il sentait l'érection de son petit ami tendre contre la sienne.

– Ouais, je crois que tu en as envie, rit-il nerveusement.

– Tout ira bien, souffla-t-il en attrapant sa main pour entrecroiser leurs doigts. Je te promets d'être très doux.

– Je sais que tu le seras. Je suis prêt, Tommy. Nerveux comme le diable, mais prêt.

Tommy l'embrassa tendrement et glissa lentement sa main sur son entre-jambe pour le caresser à travers son jeans. Buck ne put s'empêcher de gémir, ses hanches fléchissant, cherchant le contact.

Alors qu'ils commençaient à se déshabiller, Buck sentit son téléphone vibrer dans sa poche, brisant leur moment d'intimité.

– Laisse sonner, souffla Tommy alors qu'il tentait de le récupérer.

– Je dois... juste vérifier... qui c'est..., ça pourrait... être le Cap, haleta-t-il.

– C'est ta seule dérogation, sourit-il en fondant dans son cou.

Buck regarda l'écran et se figea.

Un appel de l'hôpital.

Son cœur manqua un battement. Il savait que ce n'était pas bon signe. Il était sur la liste d'urgence d'une poignée de personne, Maddie, Bobby et Eddie.

– C'est l'hôpital, se dégagea-t-il le faisant le relâcher.

– Répond, lui ordonna-t-il tendu, sachant tout comme lui que ça ne pouvait pas être une bonne nouvelle.

– Allo ? s'enquit-il en se levant précipitamment du canapé, son cœur battant la chamade.

« Monsieur Buckley ? Vous êtes Evan Buckley ? »

– Oui, c'est bien moi.

« C'est le Cedar Sinaï. »

– Lequel est-ce ? demanda-t-il en se mordant la lèvre assez forte pour se faire mal, connaissant déjà la réponse au fond de lui.

Il savait que si c'était Maddie, Chimney aurait appelé, tout comme Athena l'aurait fait s'il s'agissait de Bobby, à moins qu'ils ne soient eux aussi blessés.

Il devait se calmer avant d'hyperventiler.

« M. Diaz et son fils ont eu un accident de voiture, lui répondit-elle le faisant chanceler alors que déjà Tommy le maintenait debout. Vous êtes le contact d'urgence dans les deux cas. Pourriez-vous venir dans les plus brefs délais ? »

– Je serai là dans dix minutes, promit-il en raccrochant.

– Buck ? souffla Tommy.

– C'est Eddie et Christopher, ils... Ils ont eu un accident.

– D'accord, lâcha-t-il en attrapant son t-shirt sur le sol. On y va, essaie de rester calme, ils sont forcément vivants, sinon c'est à la morgue qu'on aurait rendez-vous. Ok ?

Tommy avait raison.

Il savait que c'était logique mais il ne pouvait s'empêcher de frissonner à la simple idée de perdre l'un d'entre eux ou les deux. Il avait déjà failli les perdre, et c'était tellement terrifiant.

Buck attrapa son téléphone et envoya un message à Bobby, l'estomac noué d'appréhension.

Dans sa voiture, les pensées de Buck tourbillonnaient.

Il espérait que ce ne soit rien de grave, mais une anxiété lancinante lui serrait le cœur. Tommy posa sa main sur son genou le serrant doucement, pour le rassurer, avant de reprendre le volant et d'appuyer sur l'accélérateur, déterminé à arriver à l'hôpital le plus rapidement possible.

Il regarda le visage concentré de son petit-ami, qui esquissa un sourire, tentant de le rassurer en silence. Malgré l'urgence de la situation, une lueur de bonheur brilla dans les yeux de Buck. Peu importe ce que l'avenir leur réservait, il savait qu'ils traverseraient ensemble chaque tempête.

Et avec cette pensée réconfortante, Buck se concentra sur la route devant lui, pas tout à fait prêt à affronter l'inconnu, pas tout à fait sûr de ce qu'il allait trouver en arrivant à l'hôpital.