Chapitre 16

1.6K 224 321
                                    

Hi! J'espère que vous allez bien?
Je vous remercie du fond du coeur pour les commentaires sur le précédent chapitre. Plus de 400 commentaires, vos réactions, vos mots... c'est tout pour moi !
En ce moment je ne pouvais plus trop écrire (merci les chapitres d'avance) mais depuis hier tout est débloqué et c'est une libération! Alors je suis encore plus heureuse de vous partager ce chapitre.
Merci d'être là.❤️

...

CHAPITRE 16

(Never Alone_Winterpark)

HARRY.

Je range le téléphone après avoir laissé un énième message vocal concernant l'absence d'un élève aujourd'hui. Il n'en reste plus qu'un à appeler mais je vois que Michael s'en charge, assis au poste à côté du mien. Je lance un regard vers la permanence mais les élèves qui s'y trouvent sont calmes et silencieux. Tant mieux. Je pose mes coudes sur le bureau et prend mon visage entre mes mains, ayant l'impression que ma tête pèse une tonne.

« On reprend aujourd'hui et t'es déjà KO? » Me demande Michael avec un sourire amusé.

« Faut croire. »

Mon ton n'est ni amusé ni ironique. Il est juste plat. Neutre. Et ça fait perdre son sourire à Michael qui fronce légèrement les sourcils. Il s'apprête à dire quelque chose mais il se coupe lui-même lorsque la voix d'un parent s'élève à travers le téléphone qu'il tient contre son oreille.

« Oui bonjour c'est la vie scolaire du lycée... »

Je n'écoute plus Michael et décide de me lever pour regarder ce qu'il y a à distribuer à cette heure-ci. Marcher me fera peut-être plus de bien que de rester derrière ce bureau. J'ouvre la bannette de dix heures et récupère les convocations et heures de colle qui s'y trouvent.

« Je vais distribuer. » J'annonce à Michael tout en enfilant mon manteau.

Toujours au téléphone, il me sourit et me fait un pouce en l'air. Je quitte la vie scolaire et souffle en sentant le froid de ce début novembre frapper mon visage. J'aurais dû prendre une bonnet. Je regarde les heures de colle et les convocations. En haut à droite est précisé la salle où je dois me rendre et, bien-sûr, le nom et prénom de l'élève sont inscrits de base sur le papier.

Je sens mon coeur se serrer lorsque je réalise que la dernière convocation est à donner dans la salle d'art plastique.

J'essaie de ne pas y penser en même temps que j'arpente les bâtiments et les premières salles où je m'arrête. Mais c'est plus fort que moi. Plus je m'approche de cette dernière convocation plus je repense à la dernière fois qu'on s'est vu. À cet atelier. À cette peinture dans mon dos.

À ce baiser.

Ce baiser que je n'ai pas su contrôler. Ce baiser qui m'a rendu complètement fou. Je me souviens de ses mots s'échouant sur ma peau, de ses lèvres si près des miennes, de ces lueurs dans ses yeux. Mon estomac ne faisait que se retourner et cette chaleur gonflait de plus en plus dans ma poitrine. J'avais l'impression de perdre pied. Et c'est sûrement ce qui était en train de m'arriver. Il y avait trop d'émotions en même temps. Trop de tension qui me donnait l'impression d'étouffer de la plus belle façon qu'il soit. Alors j'ai craqué. J'ai craqué et je l'ai embrassé. Je l'ai embrassé sans plus pouvoir m'arrêter. Son visage entre mes mains, ses mains sur moi, nos lèvres qui se retrouvent, nos langues qui se découvrent.

Mon estomac se retourne rien que d'y repenser.

Je ne sais même pas si je dois le regretter. J'en avais tellement envie. Et, en même temps, ça n'a pas effacé cette colère, cette rancoeur. Je ne savais pas qu'on pouvait autant en vouloir à une personne et, en même temps, tellement la vouloir.

Le lanceur de fleurs {L.S}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant