Chapitre 23

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Coucou! J'espère que vous allez bien?

Exceptionnellement le chapitre arrive avec un petit jour d'avance comme demain soir je n'aurais pas le temps de le publier !

Je n'ai pas eu le temps de répondre à vos commentaires mais je compte bien vite me rattraper, en attendant encore merci mille fois pour vos mots, vos réactions, votre soutien.❤️

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CHAPITRE 23

(Where Is My Mind?_Pixies)

HARRY.

C'est motivé que je me réveille ce matin. Une motivation qui cache surtout mon impatience. Alors, je me lève et enfile directement une tenue de sport pour aller faire le tour du quartier en courant. Les écouteurs dans les oreilles, je m'évade. Je l'ai souvent fait pour oublier, pour m'échapper d'une réalité qui ne me convenait pas, d'une réalité où lui ne se trouvait pas. Mais, aujourd'hui, je cours en pensant à lui. Je dis m'évader mais, en fait, toutes mes pensées sont tournées vers lui. Je le retrouve dans chaque souffle que je reprends, dans chaque chanson qui résonne dans mes oreilles, dans chaque rue, chaque recoin de ce qui était avant notre quotidien.

Pendant que je cours, je repense à ces huit derniers jours. Après ma conversation avec Raphaël le vingt-quatre au soir je redoutais un peu le lendemain. Surtout après avoir passé la nuit à tourner dans tous les sens. A penser à Louis. Aux mots que nous nous sommes échangés par téléphone mais surtout à ce sentiment de plus en plus fort, à cette envie, ce besoin qu'il soit juste là avec moi. J'ai toujours eu besoin de lui. Mais la différence aujourd'hui est que je sais ce que ça fait de le perdre. Et ça fait bien trop mal. Le perdre, c'est voir sa silhouette disparaître de tous les endroits qui étaient nos endroits. C'est parfois avoir eu l'impression d'entendre sa voix avant de réaliser que, non, ce n'était pas lui. C'est l'imaginer à travers des personnes qui pouvaient lui ressembler physiquement. C'est attendre un message, un appel. C'est se persuader qu'on ne s'y attend plus alors que, en réalité, on ne fait que ça: attendre.

Voilà les pensées qui m'ont traversées en boucle la nuit suivant notre conversation. C'est donc fatigué que j'ai retrouvé la maison de Carmen le lendemain midi, accompagné d'Inès dont les yeux gonflés témoignaient du fait qu'elle n'avait pas mieux dormi que moi. Mais aussitôt arrivés chez Carmen, qui nous a accueilli les bras grands ouverts, je me suis souvenu pourquoi j'ai toujours tant aimé passer Noël avec eux. Parce qu'ils sont ma famille, eux aussi.

Alors, quand j'ai retrouvé Raphaël dans le salon, ce dernier est directement venu me voir en me disant qu'il était désolé s'il m'avait blessé la veille. Il était sincère et s'inquiétait vraiment du fait que je puisse lui en vouloir. Au fond, je lui en voulais. Mais est-ce juste de lui en vouloir d'avoir abandonné l'idée que Louis revienne dans sa vie lorsque c'est ce dernier qui, à ses yeux, l'a abandonné en premier? Raphaël ne sait pas tout ce que Louis m'a confié. Sacha non plus. Même si, au final, je n'en sais pas beaucoup plus. Je sais juste que mon coeur a décidé de donner une chance à Louis et qu'il a envie de le croire lorsqu'il dit que rien de tout ça n'est de sa faute.

Alors je me suis radouci et je me suis excusé également de m'être emporté. A la seconde où Raphaël m'a prit dans ses bras ,et où Sacha nous a rejoint en me coinçant la tête sous son bras pour m'emmerder en me mettant un bonnet de Noel de force, je m'en suis voulu d'avoir pu douter d'eux. Oui, j'ai trouvé ça bizarre que Raphaël cache à Sacha notre conversation mais je sais à quel point il ferait tout pour protéger son petit-frère. Tout comme il m'a protégé moi toute ma vie. La culpabilité m'a soudain rongée et j'ai tenté de ne plus y penser pour profiter de la journée tous ensemble. Et ça m'a fait du bien, vraiment. C'était juste comme avant. On n'a ni parlé de Louis, ni de l'envie de Sacha de s'engager dans l'armée. On a juste profité tous ensemble. On a mangé, on a rit, on a fait des jeux de société à travers lesquels j'ai découvert que la copine de Raphaël, Barbara, était une très mauvaise perdante, ce qui nous donnait encore plus envie de la charrier. Ça a fait du bien à Inès aussi. Son coeur était brisé, oui, mais elle a pu compter sur Raphaël, Sacha et moi pour tenter de la faire rire à plusieurs reprises. Et on a réussi.

Le lanceur de fleurs {L.S}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant