Je déteste le léger courant d'air qui me fait dire que j'aurai dû prendre une écharpe.
Je déteste cette sensation de fatigue qui fait que mes yeux luttent pour rester ouverts.
Je déteste les personnes qui marchent comme des escargots en plein milieu du putain de trottoirs.
Je suis énervé contre le monde, contre le karma et tout ce qui va avec. Je hais les vieux, ceux qui vont devenir vieux mais qu'ils ne veulent pas l'avouer, les jeunes adultes qui pensent qu'ils ont encore toute la vie devant eux et je déteste ces enfants insignifiants qui crient pour un rien.
J'arrive à l'hôpital, camouflé sous ma veste et ma capuche. Ça me permet de ne pas apercevoir les gens autour.
J'aurais bien aimé rester à la maison aujourd'hui, sentant la colère en puissance et éviter le monde à l'extérieur. J'ai eu du mal à me faire à cette idée d'être en contact avec les autres, j'ai eu ma dose avec hier. C'était la fois de trop même après des mois de solitude.
Une fois dans l'hôpital j'ai déjà surpassé tout ce que je ne voulais pas faire.
Dans l'ascenseur je dois sortir, un brancard prend la place pour une opération importante. Je termine avec les escaliers, je suis essoufflé et énervé.
Un rien m'énerve.
En venant, un chien est passé amicalement entre mes jambes, il remuait sa queue comme preuve d'enthousiasme. J'ai fait le touriste aigri qui passe sa jambe au-dessus du chien et continu sa route aussi vite que possible.
J'arrive enfin, la porte est entrouverte. D'abord, mon cœur bat vite, est-ce qu'il s'est passé quelque chose avec Harry ? J'entre, emplit d'angoisse.
Je souffle déçu, mon cœur se calme mais ma colère reprend le dessus.
Niall est assis sur le fauteuil, la tête baissée vers le sol, ses mains sont jointes.
- Je n'ai pas la foi de te parler maintenant Niall.
Il se retourne frénétiquement, à tel point que n'importe quel bruit aurait pu le faire sursauter.
À le voir, j'ai l'impression qu'il n'a pas l'habitude d'être seul avec ses pensées.
- Louis rien qu'une minute ! Je te jure que je repars à la seconde où c'est fini !, il se jette du siège pour finir face à moi, les mains collées l'une contre l'autre pour implorer je ne sais qui.
- Non Niall, j'ai pas le courage de me prendre une deuxième vague de pitié, vous m'avez vraiment déçu hier, dis-je en l'accompagnant à la porte.
Niall referme la porte avec force et bloque le passage.
- Niall t'as plus cinq ans sérieux, je désespère et m'adosse contre le mur.
- J'étais pas du tout au courant de leurs plans hier, je le jure ! Quand tu es parti ils m'ont rapidement expliqué et ils étaient pas fiers, simplement ils pensaient que c'était la meilleure option.
Je lève les yeux au ciel.
- Je sais même moi j'ai trouvé ça nul ! Je leur ai fait la morale, ils s'en veulent beaucoup.
- Alors tu viens aussi pour que je les pardonne ?, ma voix s'emporte alors que je me décale de Niall qui s'approche trop à mon goût.
- Non pas du tout ! Si tu veux leur faire la gueule, tu as le droit ! Je suis là seulement pour te dire que si tu as besoin de quelqu'un sur qui compter, moi, je suis là.
Mes épaules se détendent. Je pourrai pleurer rien qu'à l'entente de ses mots. C'est si doux et si puissant. J'avais besoin de ces paroles hier, j'en demandais pas beaucoup de la part de mes amis, je pense.
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L'éternité nous attend// Larry Stylinson
FanfictionJe connais ce chemin par cœur, le chemin aussi me connaît. Il reconnaît la douleur que je traîne derrière moi et que je laisse aux portes de l'hôpital pour n'amener aucune onde négative dans sa chambre. Avec le temps je crois à cette aura positive o...