Avril - Point de vue Louis
- Et ils arrivent à quelle heure ?
- J'en sais rien...
- Lou, fit-il, me suppliant de donner une vraie information.
- Mais laisse moi finir, vers seize heure sûrement. Comme d'habitude.
Harry souffle et essaye de s'apaiser. Même à des mètres de lui, je peux voir ses mains trembler.
- H, je dis doucement pour essayer de capter son attention.
Son visage ne quitte pas la porte des yeux. Son regard est encré depuis plus de dix minutes en me demandant toutes les secondes l'heure qu'il est.
- Harry, je prononce plus clairement d'une voix tout aussi calme.
Je pose mes mains sur ses joues et l'oblige à garder contact avec mon regard.
- Respire, comme on le fait à chaque fois.
Son torse se met à bouger en rythme avec le mien. Doucement mais sûrement, il reprend son calme. L'angoisse qui crispe son corps s'évapore et la façon dont il caresse ma main me montre qu'il va mieux.
- J'en ai marre d'autant stresser à chaque fois qu'on vient s'occuper de moi.
- C'est normal H, c'est tout nouveau pour toi et tu te mets tellement de pression pour aller mieux vite que ça aide pas...
Harry baisse son regard, faisant la moue par cette vérité qui le blesse.
- Ne te mets pas la pression. Tout ira bien, tu as le temps.
J'embrasse le haut de son crâne, ce qui le fait légèrement sourire un moment avant que le kinésithérapeute entre dans la chambre.
- Bonjour à vous deux, sa voix rayonne par sa bienveillance mais nous donne à nous deux une boule au ventre incontrôlable. Désolé du retard.
- Pas de soucis.
Le docteur Wilson referme la porte derrière lui. Je prends place sur le fauteuil près d'Harry et ne lâche pas sa main. Son corps fini par se crisper à nouveau, je le vois rien qu'à sa façon de s'arracher les peaux sur ses lèvres.
- Alors comment vous vous sentez aujourd'hui ?, continu-t-il enjoué comme s'il ne percevait pas le visage angoissé d'Harry.
- Ça va.
Sa voix tremble, il ne dit rien de plus.
- Pas mal quelque part ? Pas de difficulté à bouger votre tête ?
- Harry a eu mal à la tête ce matin mais apparemment c'est passé.
Harry me serre la main et la relâche comme si je venais de le trahir.
- H, je chuchote.
- Mais c'est passé. Je me sens mieux maintenant.
- Promis ?, plaisante Wilson en s'approchant du lit.
- Promis, enchaîne Harry moins prit par l'humour.
Wilson continue ses questions sur l'état d'Harry, qui n'a pas changé depuis les trois dernières semaines. Après être satisfait des réponses, il entame son travail et fait travailler les muscles d'Harry.
- Vous avez quelque chose de prévu aujourd'hui ?
- Oui. Ma famille vient me voir comme chaque semaine.
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L'éternité nous attend// Larry Stylinson
Hayran KurguJe connais ce chemin par cœur, le chemin aussi me connaît. Il reconnaît la douleur que je traîne derrière moi et que je laisse aux portes de l'hôpital pour n'amener aucune onde négative dans sa chambre. Avec le temps je crois à cette aura positive o...