Chapitre 4 : HUNTER

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 J'ai horreur de jouer avec la peur des femmes de cette façon. Mais cette petite nana haute comme trois pommes ne répond pas à nos questions. Nous devons savoir qui elle est. Je n'ai jamais vu une meuf avec autant de cran. Compte tenu des marques de torture visibles sur son corps, ce n'est pas surprenant. Celui qui lui a fait ça n'y est pas allé de main morte. J'ai horreur de m'en prendre à des femmes, mais nous n'avons pas le choix pour nous protéger. Même si jamais nous ne la violerons. Elle ne le sait pas, nous voulons lui faire peur, pour qu'elle nous parle. Son visage est tuméfié, sa gorge porte des marques de strangulation, son abdomen est un kaléidoscope de couleurs allant du jaune au noir, en passant par le bleu. Ses cuisses portent des traces de mains, des doigts se sont incrustés dans sa chair. Son genou a doublé de volume, voilà pourquoi elle boite. Ses jambes écartées laissent voir des traces fine près de son entrejambe. Avec tous les stigmates qui recouvrent son visage, il est compliqué de voir à quoi elle ressemble, mais elle doit certainement être belle. Elle n'a réagi à rien de tout ce que l'on a pu faire. Ni les menaces, ni quand on a serré son cou. Mais la menace du viol l'a fait vraiment baliser ! Ses yeux se sont écarquillés, l'épouvante envahissant ses pupilles voilées. Je n'ai jamais vu autant de fantômes et d'horreur dans un même regard. Cleaner sort son couteau à cran d'arrêt, plus grand que celui avec lequel nous avons coupé ses fringues, pour le mettre sous sa gorge. C'est le moment où elle va se mettre à tout déballer. Mais elle me surprend encore en tendant le cou, en déclarant d'une voix franche et un regard ferme, essayant d'avancer vers la lame :

– Fais-le ! Tue-moi !

Cleaner est tellement surpris qu'il éloigne la lame de son cou en fronçant les sourcils, dérouté.

– Tu crois que c'est toi qui vas choisir ? Je lui demande en passant ma main sur son ventre, descendant doucement vers son entrejambe. Regarde-le se branler en pensant à ce qu'il va te faire !

Je lui montre Cleaners, qui se caresse la bite, doucement, en la regardant de façon lubrique. Je commence à perdre patience.

– Réponds ! Qui es-tu ?

Elle tremble, mais ne cède pas. Je ne comprends pas pourquoi elle ne veut pas répondre si elle n'a rien à se reprocher. Elle ferme les yeux lorsque ma main glisse entre ses jambes, elle les contracte très fort. Sa peau est douce sous mes doigts.

– Pitié, ne fais pas ça.

– Pourquoi ? Tu préfères que ce soit moi, criais-je en écartant les bras. Cleaner ? Un autre peut-être ?

Jamais je ne laisserai qui que ce soit la violer. Pourquoi les gens s'imaginent que parce que nous sommes des bikers, nous sommes sans pitié ? On doit lui faire peur pour avoir des infos. Mon frère se branle de plus en plus fort. Je la pousse pour qu'elle se mette à genoux devant lui.

– Non, crie-t-elle.

Elle toise Cleaner d'un mauvais œil, puis me regarde en face pour feuler :

– S'il met sa bite dans ma bouche, je lui tranche avec mes dents, putain !

Je me retiens pour ne pas éclater de rire. Les autres font de même. Elle ne manque pas de surprise, mais je n'ai pas de temps à perdre. Je la relève d'un coup en la saisissant par le bras. Elle pousse un gémissement tandis que je la pousse vers la table carrée qui est dans un coin. Je la force à se pencher dessus avec violence. Elle cabre et résiste, mais je suis plus fort qu'elle. Je me couche à moitié sur elle pour qu'elle entende ce que j'ai à lui dire.

– Tu ne veux pas parler ? Alors tant pis pour toi ! Tu vas regretter ton silence.

J'écarte ses jambes avec mon genou, sans aucune douceur. Je dois lui faire peur, elle doit parler. Personne ne nous résiste. Cleaner s'approche, lorsqu'il frôle la peau de la cuisse de la jeune femme, elle pousse un cri en se cabrant, mais je la maintiens assez fort pour qu'elle ne bouge pas. Je peux lire la peur dans ses yeux, une frayeur énorme et non feinte. Je m'en veux de lui faire subir ça, mais il en va de la sécurité du club. Elle se met à supplier plus fort, mais elle ne nous apprend pas ce que l'on veut savoir. Je me penche à son oreille, laissant Cleaner se coller à elle par-derrière. Son sexe est tendu et frotte contre sa culotte. Elle se met à hurler :

The shadows of the phoenix; tome 1: IdentitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant