⋆⭒˚。⋆🪐⋆⭒˚。⋆YARA
CA, Los Angeles
3 Février 2017
4hMourir, mourir, mourir, mourir, mourir, mourir.
Je n'ai plus peur de la mort, j'ai juste peur de vivre.
A quoi bon vivre, si les événements de cette vie ne sont que accumulations de malheurs ?
Après une énième crise existentielle, des réflexes vomitifs prennent le dessus sur ma personne.
Encore une fois, je me dois de sortir de mon lit pour vomir mes tripes.
Une routine que j'apprécie peu, ah c'est fatiguant.Après avoir rejeté par voie orale mes tripes, je me brosse les dents, rince le visage et décide d'essayer en vain de me rendormir. En espérant ne pas me réveiller comme d'habitude.
Le lendemain matin
Je me réveille avec un sentiment de lassitude alors que le soleil timide de l'aube peine à traverser les rideaux de ma chambre. Chaque matin, c'est la même routine oppressante qui m'attend : le petit déjeuner avec ma famille, une farce d'unité et de bonheur que je dois jouer pour maintenir les apparences. Descendant les escaliers, je suis assaillie par le brouhaha joyeux qui émane de la cuisine, mais pour moi, chaque rire est un rappel amer de la distance entre eux et moi. Je m'assois à la table, le sourire figé sur mon visage, alors que le poids de la tromperie et des faux-semblants s'abat sur mes épaules.
Perdue dans mes pensées mais pas pour longtemps puisque mon frère m'adresse la parole, l'envie de lui répondre est inférieur à zéro alors comme à mon habitude je l'ignore.
Jusqu'à entendre cette femme qui pour moi n'est qu'une mégère me dire :
— T'es vraiment impolie Yara, arrête d'avoir le visage fermé
J'esquisse alors un faux sourire et dis que je n'ai plus envie de prendre le petit déjeuner. Il ne lui en faut peu pour refaire une remarque sur ma personne
— Si tu ne manges pas tu risques juste de maigrir et de devenir encore plus maire
— J'ai juste pas faim, je mangerais plus tard. Rétorquai-je.
En allant dans ma chambre j'entends leurs messes basses mais je décide d'ignorer et juste profiter de ce beau temps pour faire un tour dans le jardin.
☾ ⋆*☾ :⋆*☾
J'ai pas regardé l'heure et j'ai passé tout mon temps à admirer la faune et la flore, enfin plutôt la flore, les insectes m'intéressent peu puis admirer les fleurs est l'un de mes passe-temps préférés.
Une servante vient à moi tout essoufflé m'annonçant que ma mère veut me parler d'urgence.
Qu'est ce qu'elle veut cette mégère.
Je me rends dans son lieu préféré, le salon secondaire. Décoré de manière sobre et simple, notamment avec de longs canapés longeant le mur, une fausse cheminée ou encore un grand tapis beige au centre. Il y a pas mal de vases aussi avec différents types de fleurs, des tulipes et des roses de couleurs différentes.
— Yara, tu sais je m'inquiète réellement pour toi. Assieds-toi je t'en prie.
— Je préfère rester debout, vos enfants ne sont pas dans cette pièce, pas besoin de faire semblant. dis-je d'un ton ferme. Je vous écoute.
— Eh bien, on a déjà eu ce type de discussion plusieurs fois. Arrête de mal te comporter avec nous, et de fuir tout le monde. Je ne supporte pas ta personne, mais j'accepte encore que ta présence sous ce toit, fait en sorte que le scénario de ce matin ne se reproduise plus.
— Et si je ne veux juste pas vous adresser la parole ? Et si vous preniez en compte mon avis ? Alors là je peux prendre en compte le vôtre. Je veux dire que...
Alors même que mon ton n'était ni hautain ni complaisant, sans même l'avoir vu venir, sans aucun avertissement, une vive douleur éclata sur ma joue alors que sa main cinglante me giflait violemment. Le choc me figea sur place, mes yeux s'écarquillent d'incrédulité alors que je réalisais à peine ce qui venait de se passer.
Le silence était oppressant, je me retenais de pas lui sauter à la gorge.
— Parle bien, sale noir, s'écria-t-elle d'un ton rageur. Je ne suis pas ta camarade, je te dis quelque chose contente toi d'obéir. Tu devrais être réduite de nouveau à l'esclavage.
Déjà je suis pas noir, enfin si mais j'ai la peau mate pensé-je. Je soupire en réalisant que même au Brésil il y a du colorisme et qu'avoir une belle mère raciste c'est pas mieux.
— Ok la raciste colonisatrice qui a marié et fait des enfants à un "sale noir".
Vraiment cette insulte me fait pas mal, faut innover Evelyn.
Sans même écouter sa réplique, je sors immédiatement de cette pièce pour me diriger loin d'ici. Il se fait tard déjà mais elle m'a encore coupé l'appétit. Marre de ces êtres humains.
En cherchant à me réfugier dans ma chambre, il a fallu que ma sœur et mon frère m'arrêtent. Sûrement pour un énième harcèlement. J'ai juste envie d'être loin d'eux, mais malheureusement l'être humain qui me sert de frère me fait un croche-patte, ce qui me fait trébucher vu que je ne l'avais pas vue. Et provoque un rire chez eux.
— Yara, faut pas oublier ses lunettes, tu risques de tomber. glousse Noah
— C'est vrai fais attention ou tu marches. Continue Evie
— Bougez, je suis vraiment pas d'humeur
— T'es jamais d'humeur, rétorque Evie de nouveau
— Tu m'as blessé excuse toi, intervient mon frère.
La blague c'est lui qui me cherche mais moi qui le blesse.
— Non, tu t'es interposé sur mon chemin
— La trace rouge ne suffit pas, je dois t'en refaire une autre ? rétorque t-il.
— Pousse toi, je veux juste rentrer dans ma chambre
Il me prend le poignet et le serre fort, tellement fort qu'une grimace est perceptible sur mon visage.
— Excuse toi, m'ordonne Noah d'un ton plus sévère
— Lâche moi, dis-je en fronçant les sourcils.
— Obéis et je te lâche.
J'aime vraiment pas recevoir des ordres. Est ce qu'il sait qu'en réalité je peux être folle ?
Ni une, ni deux, un coup de bien entre ses jambes. L'effet est immédiat il me lâche le poignet, je le pousse vers sa sœur continue mon chemin. Et m'enferme encore une fois dans ma chambre.
Je ne suis tranquille qu'ici en vrai.
J'ai envie de pleurer, de crier, de tout. Faut que je trouve un moyen de partir loin loin d'ici.
⋆⭒˚。⋆🪐⋆⭒˚。⋆
Coucouu guys 💓 .
J'espère que ce chapitre vous a fait plaisir. C'est un petit avant goût de Consume. Le chapitre est pas trop long d'ailleurs, normal c'est le début.
N'hésitez pas à me faire des retours et me suivre sur mes réseaux.
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CONSUME
RandomDeux personnes aux destins sombres se retrouvent liées dans une union forcée. L'homme, un tueur à gages impitoyable, et la femme, cachant des cicatrices émotionnelles profondes, se retrouvent prisonniers d'un mariage qui semble condamné dès le dépar...