CONSUME

Chapitre 8 : 𝚆𝚎𝚍𝚍𝚒𝚗𝚐

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YARA

CA, Los Angeles
Mai  2017
10 pm

Ce matin, n'est pas un matin comme les autres. Le soleil se lève sur une journée que je redoute depuis longtemps : le jour de mon mariage.

Je sais qu'on va venir me préparer, faire de moi une poupée de cire puis demander à ce que mon destin soit scellé avec un inconnu.

Je suis posé devant mon miroir, je me demande si le sourire que j'afficherais est sincère ou si c'est simplement un masque pour cacher ma peur et mon désarroi.

Des différentes prestataires, sont venus dans ma chambre, c'est une horreur. Je ne stresse pas, mais elles oui, je pourrais croire que c'est elles qui se marient. Entre l'une qui me détruit les cheveux, l'autre qui me coiffe, la couturière et j'en passe.  J'ai juste l'impression d'être un jouet barbie que les enfants aiment bien maltraiter.

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Je suis prête actuellement et déjà sur le lieu de la cérémonie de mariage, personne n'est venue me rendre visite, même pas mon père. Il m'avait assurée sa présence mais bon.

J'ai pas mon téléphone sur moi et je ne sais même pas qu'elle heure il est. En plus je commence à étouffer dans cette énorme robe de mariage.

J'ai pourtant dit vouloir quelque chose de simple.

J'essaie tant bien que mal d'enlever ce corset du moins de le desserrer. Après quelques longues minutes de batailles intensives avec moi-même et ce corset, je me permets de respirer.

Je pars ouvrir les fenêtres afin d'avoir plus d'air dans cette pièce.

J'aspire une bouffée de vent frais et admire ce paysage de verdure, des arbres à en perdre la vue.

Je tourne en rond dans cette chambre, et j'entends de plus en plus d'agitation. L'angoisse et le stress montent en moi, ne pas être occupé me rend encore plus nerveuse.

Les fenêtres grandes ouvertes, une idée me vient en tête.

Je dois tenter le tout pour le tout.

J'analyse alors cette chambre, à part des robes il n'y a rien d'intéressant.

— C'est ta dernière chance Yara, il y a trop de gens dans le couloir.

Je m'approche vers la fenêtre et remarque que je suis sûrement dans une chambre qui donne sur l'arrière cour. Il y a aussi un autre rebord de fenêtre en bas. Je dois être au deuxième étage alors.

Mes yeux refont un tour de la pièce, comme si j'allais trouver des couvertures ou autre.

— Je vais tester mon libre arbitre, pensais-je, dans le pire des cas je meurs, dans le meilleur des cas je meurs aussi. Je devrais peut être me changer histoire d'amortir ma chute.

Je me redirige vers les différents vêtements, mais rien. Que des robes de mariage les unes plus immenses que les autres, et au contraire quelques robes fines en soie et satin.

J'inspire et j'expire encore une fois, et regarde par la fenêtre si quelqu'un se trouve là.

Personne à part l'herbe fraîche.

— Allez yara, c'est pas la première fois que tu fais le mur pensais-je à nouveau.

Je m'approchais de la fenêtre grande ouverte, je faisais passer la traîne de ma robe et tout ce qui va avec par devant.
Je suis assise sur la fenêtre, pantoufles d'une main et l'autre qui tient le rebord. Mon coeur bat de plus en plus vite, sérieusement qui pense à fuir son mariage de la sorte.