Chapitre 4 : Sorrow

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YARA





CA, Los Angeles
18 Février 2017
12h


Le lendemain midi


Le réveil est atroce, j'ai fini par observer la lune et m'amuser sur cette balançoire toute seule, à en perdre la notion du temps et donc revenir plutôt tard dans ma chambre. En plus des événements d'hier j'ai un mal de ventre incessant. Je ne connais pas la raison, sûrement un mauvais pressentiment. Je suis exténué et très fatigué.

Il faut que je trouve la force pour sortir de ce lit, ou appliquer une pommade sur mon ventre car je n'en peux juste plus.

J'ai mal, j'ai mal, j'ai mal.

Quoi de pire qu'avoir des problèmes de santé liés au ventre. Pourquoi est ce que mon anxiété, mon stress joue sur mon estomac. L'anxiété peut avoir un impact sur l'estomac, c'est scientifiquement prouvé. Mais qu'en est t'il d'une fille de bonne famille ?

" Normalement tu n'as pas à te plaindre t'as des parents aisées et tu vis dans un manoir". " On peut t'offrir tout ce que tu veux alors pourquoi angoissé au point d'avoir mal au ventre", " Arrête de te comporter comme une gamine capricieuse, stresser appartient à ceux qui ont de réels problèmes dans la vie, toi t'as quoi ?"

Des pensées de ce type se multiplient dans ma tête, et je n'arrive pas à les pourchasser, me disant que même si j'estime vivre un enfer je n'ai pas lieu d'angoisser ou autre. Il faut relativiser dit-on.

Je ne  sais plus quoi faire. Je me tiens le ventre et me roule en boule dans mon lit.

Demander de l'aide à Evelyn. Jamais de la vie, c'est inimaginable, la dernière fois que j'ai pu demander son aide ça à mal fini, très mal fini.

Supporter est encore mieux, puis de toute façon je déteste les médecins et plus généralement le corps médical.

Cependant, souffrir de douleur ne m'empêche pas mon esprit de divaguer et de réfléchir à l'homme que j'ai vu hier.

Sans mentir, il était plutôt beau. Après que nos yeux se soient croisés, il a fini par détourner le regard et s'en aller dans sa belle Audi noir RsQ8. Oui, je m'y connais beaucoup en voiture, mon passe temps préféré. Et puis c'est rare de voir des Audis aux Etats Unis.

Heureusement notre échange visuel n'a pas duré longtemps même si je pouvais croire le contraire. Mon souffle était tellement coupé que j'aurais pu perdre connaissance.


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23 Février 2017
17h30


Quelques jours plus tard

Ce soir papa rentre, j'ai ouïe dire qu'il allait revenir plus tôt. Tant mieux pour moi je vais essayer d'avoir du temps avec lui juste un peu pour lui demander quelque chose d'important.

Cela me frustre un peu, de toujours avoir sa validation pour mes moindres faits et gestes mais bon le choix ne se présente pas trop à moi.

Je réfléchis en continuant à me préparer, à me maquiller rapidement. J'aurais aimé pour son retour avoir mes boucles comme il les aime. Mais moi, je ne les aimes plus. Du moins plus assez. Donc je continue à appliquer cette source de chaleur constante sur mes cheveux.

— Bien, j'ai fini je peux descendre, dis- je en m'adressant à moi même.

J'espère dans mon fort intérieur ne croiser personne et encore moins mon frère.

Mais l'espoir n'a même pas eu le temps de naître qu'il est déjà face à moi et m'empêche de passer.

— Laisse-moi passer Noah !

— Lève ta tête, je veux vérifier quelque chose.

Il n'attend pas que j'agisse pour passer ses mains sous mon menton, et faire en sorte que nos yeux se croisent de force. Je remarque ses yeux étincelaient d'une lueur menaçante tandis que son regard perçant me transperçait avec une intensité féroce, révélant la colère bouillonnante à l'intérieur.

— Je dois te dire combien de fois d'arrêter de te maquiller, ça te va vraiment pas. S'exclame t-il

Il ne m'en faut pas plus pour sentir une grosseur dans la gorge. Cette boule qui m'empêche de me défendre, de sortir un mot. Mes lèvres s'ouvrent et se referment aussitôt.

Il a remarqué ce moment de faiblesse en moi et n'hésite pas à continuer avec ses mots blessants.

— Tu comptais aller quelque part maquiller comme ça ? Ou tu voulais re fuguer encore ?

— Pousse toi s'il te plaît.

— Non j'ai pas fini, le contour des lèvres pour aller où ? Juste voir ton père j'y crois pas, tu t'amuses encore à faire la pute ?

J'essaye de me détacher de son emprise, mais lui en profite pour passer ses doigts sur mes lèvres et enlever tout le beau travail que j'ai fait.

Pourquoi mon apparence compte pour lui caralho.

Malheureusement pour moi en le repoussant je l'ai griffé à la joue et cassé mes lunettes au passage.

J'ai à peine le temps de jeter un coup d'œil à mes lunettes qu'il me prend par les cheveux, m'emmène dans le salon secondaire. Et mon calvaire recommence.

Il hésite pas entre des gifles bruyantes, des poings fermés et fort qui s'abattent partout sur ma peau fragile. Me remettre debout de force et me repousser aussitôt et toujours avec violence sur les meubles de ce salon.

Il est furieux, ses attaques ne cessent pas.

La douleur physique est accompagnée de la souffrance émotionnelle, chaque coup étant un rappel brutal de la trahison et de la cruauté de celui qui devrait offrir protection et sécurité.

Malgré tout, je cache mon désespoir derrière un masque de normalité, gardant mon calvaire enfoui loin des regards indiscrets.

Parler à mon père n'est plus une priorité et encore moins bouger.

Je jure qu'une fois que j'aurais repris des forces j'en finirai avec ta vie noah, ne pense pas que je resterai indéfiniment faible. T'es loin d'être le seul impulsif ici.





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Coucouu guys 💓

Encore un chapitre court, on y va crescendo. J'espère ce chapitre vous à fait plaisir, la suite arrive bientôt.

N'hésitez pas à me faire des retours et me suivre sur mes réseaux.
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